PARK, un premier album et une pause au grand air
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Auteur·ice : Léa Formentel
28/03/2022

PARK, un premier album et une pause au grand air

Mais qui aurait pu croire que la fusion de Frànçois & the Atlas Mountains et Lysistrata verrait ainsi le jour ? Pas nous, c’est sûr. Pourtant, elle est belle cette fusion entre ces deux univers, sur le papier, a priori pas si proches. PARK délivre en ce 25 mars son tout premier bébé, intitulé lui aussi PARK, chez Vicious Circle.

Tout a commencé au Coconut Music Festival, à Saintes. La légende raconte que l’un aurait quelques riffs inutilisés et l’autre aurait demandé à ce qu’il les partage, puis après une succession de répétitions en total DIY, le tout capté sur cassettes, PARK est né. D’une simplicité effarante, n’est-ce pas ? En tout cas, ce nouveau groupe est produit d’un crossover tantôt inédit, tantôt intéressant. Le mixage a été fait sous la direction de Johannes Buff (Thurston Moore, The Internet…) et Petit Fantôme au Shorebreaker Studio. La première chose à laquelle on pense lorsqu’on évoque ce nom, PARK, c’est évidemment au grand air. Puis très vite, à la montagne d’heures passées là-dedans, tantôt à manger le sol (ça forge un caractère), tantôt à la liberté et l’insouciance ressenties. C’est un peu ce que PARK a tenté de retranscrire, à travers des sonorités qui combinent des artistes tels que Pavement, Sparklehorse, Yo La Tengo, ou encore le grunge de Dog Shop. Ce premier projet sort chez Vicious Circle, partageant donc le même label que Lysistrata (mais aussi The Psychotic Monks ou encore It It Anita), pour fêter l’arrivée du printemps.

 

 

Un nouveau terrain de jeu

Pour Frànçois, ce disque c’est l’occasion de se frotter à une certaine intensité, et des rythmes plus frontaux et percutants par moments, à l’image de Réveil heureux, premier single qui les a fait connaître en tant que groupe et déjà un incontournable pour les adeptes de rock indé. On y perçoit ici la fusion des talents des deux formations, avec son motif répétitif qui vous suivra paradoxalement jusque dans votre sommeil et quelque chose qui vient vous claquer un sourire en plein dans la face. Finalement, un savoureux mélange entre l’atmosphère énervée de Lysistrata qui intervient à certains moments et le côté léger de Frànçois & The Atlas Mountains. Alternant l’anglais et le français, PARK offre 10 morceaux qui vont du simple interlude expérimental à quelque chose de bien plus long comme c’est le cas de Shannon. Morceau progressif, plutôt calme et débutant avec la douce voix de Frànçois doublée à la guitare, qui se révèlera bien saturée mais qui ravira les fans de noise.

 

 

Et puis comme dirait Frànçois : « PARK c’est un peu la fête de fin d’année en entreprise, où les collègues désinhibé·es finissent par montrer leur vrai visage ! », et c’est ce qui transparaît dès la première écoute de PARK avec A Day Older. Ouvrant la marche, il fait instantanément penser à la patte de Lysistrata avec ce son lourd, plein de distorsions. Upon a Rose a attiré notre oreille par sa simplicité et ses sonorités mineures. Le titre en devient tout bonnement obsédant et donne envie de marteler  « upon a rose » encore et encore comme une sorte d’hymne. Quant à Tall Grass, on fait ici jouer le leader de Lysistrata, Ben, sur un terrain plus mélodieux et allégé en disto. Plus lent et contemplatif, plus dans l’esprit shoegaze. C’est donc deux champs opposés qui se rencontrent et qui permet à PARK de se nicher dans la brèche médiane et produisent un très beau mélange. Un premier disque remède qui invite à l’évasion, porté par les voix de François et Ben offrant ainsi un très beau premier album.


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