Partycul system : Coopérative d’initiatives obsédantes
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Auteur·ice : Alexis Jama-Bieri
28/10/2014

Partycul system : Coopérative d’initiatives obsédantes

Le label indé Partycul system fête ses 15 ans. 15 ans d’esprit alternatif, 15 ans célébrés en plusieurs événements jusque fin 2014. Le vendredi 14 novembre à partir de 18h30, Partycul system investira la Cartonnerie à Reims pour un Afterwork sous forme de birthday party avec musique, exposition, lecture et performance. Rencontre avec Charlotte Ganache du label Partycul system.

LVP : Dans quelles circonstances est né le label Partycul system ?
Le label est né à Reims en juin 1999. Le premier album de Rroselicoeur a été la première sortie du label. En créant Partycul System, l’idée était de fédérer des énergies, de créer une véritable dynamique de musiciens. D’ailleurs, nous nous considérons plus (de l’intérieur) comme un mouvement, une coopérative d’initiatives obsédantes, un collectif du rêve apprivoisé ou encore une amicale de dynamiteurs sympathiques.

LVP : Pourquoi le nom Partycul system ?
Pour la blague de potache évidemment ! Pour le bilinguisme aussi. Et enfin pour correspondre un peu à cette idée de microcosme / macrocosme qui nous plaît. L’idée d’être une galaxie à part au sein de l’univers musical.

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LVP : Quelles sont les influences de Partycul system ?
 Il y a des récurrences, des points communs, des attachements. Mais pas d’influences en tant que telles pour le label car celles-ci appartiennent aux créateurs. Bien sûr, des fraternités constructives (des dadas aux beatniks) nous influencent indirectement, c’est évident. Pour les éléments récurrents qui tendent et sous-tendent Partycul System, il y a l’amour d’un instrument en partyculier, la guitare. Il y a aussi l’attirance perpétuelle pour l’onirisme et le côté psychédélique de la musique.

LVP : Pour toi, un label c’est simplement un faiseur de disques ou cela va au-delà, autour d’un concept qui peut se traduire par d’autres activités ?
Cela va bien au-delà ! Nous avons par exemple monté trois saisons de soirée autour de l’écoute de poésie et de musique (Les sonoramas) avec la médiathèque cathédrale à Reims il y a quelques années, où nous faisions intervenir aussi bien des compositeurs que des mélomanes, des lecteurs, des poètes ou des comédiens. Nous avons aussi organisé des rencontres de musique improvisée (Equilibre instable) sur plusieurs années (avec l’association Les Pirates de l’Art). On peut aussi parler du collectif Supersoft[14-18] qui peut parfois apparaître comme l’orchestre du label, par les directions qu’il donne ou les musiciens qu’il fait intervenir.

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LVP : Tu nous disais plus tôt que Rroselicoeur a été un des premiers groupes du label. Peux-tu nous en dire quelques mots ?
Rroselicoeur est un projet que j’ai cofondé avec trois autres personnes (Deïns Larco, Lou Flanagan et Thomas Dupuis). Nous avons évolué ensuite en trio. Bien sûr, ce groupe fut le point de départ de l’aventure du label, dans le sens où il rassemblait lui-même beaucoup d’énergies et d’initiatives. Rroselicoeur, par son esthétique (rock psyché à tendance noise et free) a aussi contribué à définir l’esthétique du label.

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LVP : Et nous parler des autres groupes de Partycul system ?
Il y en a maintenant beaucoup. Une de nos récentes sorties est un disque de Chevo légé, un projet mené depuis vingt ans par Thomas Fernier (Rennes), d’abord sous le nom de Guinea pig. C’est son second album sur Partycul System. L’année dernière, nous avons eu l’honneur de sortir deux albums de Lena Circus, un immense trio de noise (Paris) marqué par une musique introspective. On pourrait aussi évoquer le projet très folk de Sophie Moon, Breezy Temple; ou encore celui de Sam Callow (4tRECk) dont la pop acidulée se rapproche parfois des expérimentations de Moondog; ou bien encore Navel (Stuttgart), les rois de l’évasion intersidérale. Il y a enfin des projets dont nous n’avons pas encore sorti d’albums, mais qui ont déjà beaucoup joué lors de nos soirées, ou que l’on peut entendre sur nos compilations, je pense à Jason Van Gulick ou encore Michel Bertier (spécialisé dans les dispositifs d’installations sonores).

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LVP : Mis à part les groupes de Partycul system, quels sont les groupes que tu suis particulièrement en ce moment ?
J’aime beaucoup le groupe Fenster (Berlin), ou encore Deerhunter (US).

Quels sont les projets de Partycul system en général et tes projets en particulier ?
Pour Partycul system, sortir indemne de cette année orgiaque sera déjà une belle réussite !!!
Pour ma part, je m’amuse beaucoup dans Feu Robertson, qui regroupe des talents très complémentaires. On a enregistré cet hiver notre premier album qui s’intitule “Blood Was Running From Their Ears”. Il est désormais disponible en téléchargement itunes, Spotify, Deezer… La version vinyle de l’album est disponible sur le site web de Partycul system www.partyculsystem.com.

Feu Robertson

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