En plein confinement printanier, Pépite nous avait fait voyager avec Désert, une célébration des premières amours du duo sous forme de ballade à la guitare psychédélique et aux solos bourgeonnant d’émotion. Pour cette V2 de la vie chez soi, les deux gaillards reviennent pour nous permettre à nouveau de nous évader avec Mirage. Nouveau confinement, nouveau style, nouvelle Pépite.
Les Bateaux, La Vie Douce, Reste Avec Moi, Monte Carlo… Au fil de deux EPs et d’un album, les membres de Pépite se sont érigés en fins limiers de la pop psychédélique française. Des ballades douces, sincères, colorées, qui sont devenues leur marque de fabrique. Si Désert, démo retrouvée et retravaillée en plein confinement, en cultivait les attributs, il arrive forcément un moment où les projets savent se réinventer. Et Mirage pourrait bien être ce moment.
Premier accord, première surprise. Plutôt qu’une guitare nimbée de chorus, c’est un synthétiseur glacé qui nous embarque vers un autre univers. Chœurs distants et angéliques, nimbes cold-wave et rythmiques industrielles apportent une vraie fraîcheur à l’univers de Pépite. Cerise sur le gâteau, ce n’est pas au détriment de la candeur et de l’humanité qui accompagnent le groupe depuis ses premiers pas.
« Rêve plus fort, et tout disparaît ». Coïncidence du calendrier, ce mantra répété à l’infini correspond si bien à l’actualité. Et alors que la chanson se déballe un peu plus à chaque mesure, laissez-vous emporter « encore plus fort », vers un tourbillon délicieusement confus, aux vapeurs bleutées.
Petit, je pensais que Daniel Balavoine était une femme. C’était d’ailleurs ma chanteuse préférée.
