Pixel In A Box et la décharge électrique de leur premier EP s1:ep1
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Auteur·ice : Rafael Dufour
22/10/2024

Pixel In A Box et la décharge électrique de leur premier EP s1:ep1

| Photo : Pixel In A Box

Tout droit sorti du sorti rock band des années 80 Cock Robin, Coralie Vuillemin et Didier Strub font une entrée fracassante au sein de Pixel In A Box avec leur premier projet s1:ep1. Avec leurs années de carrière derrière elleux, le duo pop rock délivre une masterclass de contrôle et d’énergie, dans laquelle la voix intrépide de Coralie Vuillemin bat la campagne sur des productions aussi abrasives que sensibles. 

Roxanne de The Police, Andy des Rita Mitsouko, Joe le taxi de Vanessa Paradis, Hey Jude des Beatles… On peut l’affirmer comme une vérité quasi mathématique : les chansons-prénom sentent bon le classique. Et Jane du duo alsacien Pixel In A Box sonne tout comme. Avec la structure palpitante des drums qui ouvre progressivement vers des guitares vrombissantes et un flux de synthés électromagnétiques, difficile de ne pas entendre un hymne. La cerise sur le gâteau, c’est cette voix passionnée et éloquente qui paraît extraite d’un tube pop rock des années 2000. 

La voix en question est celle de Coralie Vuillemin qui forme avec Didier Strub le duo Pixel In A Box. Leur premier projet sorti ce 11 octobre 2024 est un EP de 6 tracks intitulé s1:ep1, dans lequel figure Jane. A l’image de ce premier single, s1:ep1 est un produit bien pop ancré dans des influences industrielles et électroniques habilement produites et au panache remarquable. Une maîtrise que les deux artistes retiennent sûrement de leur expérience de neuf ans dans le groupe américain de rock Cock Robin. Aujourd’hui, à en écouter Pixel In A Box, c’est comme si le groupe américain de rock industriel Nine Inch Nails avait ingurgité Lorie

s1:ep1 se démarque par l’efficacité de ses arrangements, marqués autant par leur tendresse que par leur fermeté. Les performances vocales charismatiques de Coralie Vuillemin aident à propulser les mélodies vers ces nuances douce-amer. Les productions d’électro-rock grésillantes laissent imaginer un espace désert et radioactif, gagné par le chaos. L’interlude ambient Le Bruit immerge bien dans cette réalité, à travers une minute aussi intrigante que anxiogène. Cette cinégénie n’est pas anodine tant le groupe conçoit chaque chanson comme un scénario contant les métamorphoses distinctes qui apparaissent au fur et à mesure des années qui passent, du recul sur nos échecs passés dans Cent Fois ou de la complexité des relations amicales dans Bye Bye.

Les paroles de s1:ep1 sont de fait riches en métaphores, en images et symboles pour raconter une vision d’un cosmos en mutation – les cadrans tournent à l’envers dans Jane et les frontières entre les mondes se dissipent dans Le Silence. Si leur songwriting est en ce sens parfois un peu filandreux, c’est réellement dans cette ballade au piano qu’il fleurit, la voix puissante de Coralie Vuillemin s’épanouissant dans la parenthèse plus apaisée de l’EP. 

s1:ep1 nous a ouvert l’appétit, il nous tarde de découvrir l’épisode 2 !

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