Poèmes pulvérisés dans un monde fracturé : une rencontre avec Léonie Pernet
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Auteur·ice : Paul Mougeot
06/06/2025

Poèmes pulvérisés dans un monde fracturé : une rencontre avec Léonie Pernet

© Photo Mathieu Zazzo

Avec ses deux premiers disques, Crave (2018) et Cirque de consolation (2021), Léonie Pernet entamait le cheminement d’une quête de réconciliation intérieure, à la fois intime et artistique. Aujourd’hui, elle poursuit et conclut cette quête initiatique avec Poèmes Pulvérisés, un troisième album ouvert sur le monde qui ose poser sans détour la question salvatrice de ce qui nous est commun dans une époque plus divisée que jamais. Entretien avec une artiste qui veut tendre la main à toustes celleux qui cherchent à réparer un monde fracturé.

La Vague Parallèle : Hello Léonie, comment ça va ?

Léonie Pernet : Eh bien écoute, ça va plutôt bien ! Je suis entre Marseille et Paris en ce moment, je travaille énormément. Je fais pas mal de musique de film notamment, ça m’occupe beaucoup. Quand on dit “Léonie Pernet revient quatre ans après son dernier album”, ce n’est pas tout à fait vrai parce qu’entretemps, j’ai composé une musique de film, des musiques de série, une musique de documentaire… Je suis bien affairée.

Je suis aussi assez excitée par la sortie de l’album. Au travail !

LVP : Depuis la sortie de ton deuxième album, Le Cirque de consolation en 2021, tu as effectivement multiplié les projets, les collaborations et les formats. À quel point ces expériences ont-elles pu influer sur la création de ton nouvel album ?

LP : Quand je travaille, je ne sépare pas vraiment les choses. Ces projets me permettent de rester au travail tout le temps, de chercher de nouvelles textures, de nouveaux accords, de nouvelles couleurs… Ça me rassure aussi de travailler sur une commande quand je termine un album parce que ça me repose l’esprit, d’une certaine manière. Ça me donne un cadre, des deadlines… Quand je travaille sur mes albums, j’ai des deadlines aussi, mais j’ai tendance à les exploser.

Ça m’arrive de travailler sur un morceau qui était prévu pour un film et de me dire que finalement, je vais le garder pour moi, de le mettre de côté et de me remettre dessus plus tard. Je ne fais pas vraiment de distinction dans la mesure où tout ça nourrit vraiment mon travail. Sur cet album, on retrouve des morceaux qui sont issus de projets que j’ai pu faire ces dernières années : Les rênes, par exemple, qui est un instrumental que j’avais fait pour une série qui s’appelle H24 et dont j’ai fait une chanson, ou Dispak Dispac’h, qui vient du spectacle de Patricia Allio dont j’ai fait la musique. Ça se nourrit, ça s’alimente et pour moi, il y a une certaine continuité là-dedans. C’est aussi le sens du titre de mon album, Poèmes Pulvérisés : ce sont les fragments d’un parcours que je mène depuis quatre ans.

LVP : Le processus de création de ton premier album, Crave, avait été assez douloureux, tandis que celui du deuxième avait été plus simple. Comment s’est déroulée la naissance de cet album-ci ?

LP : Bien. Mieux. Après, bon, une fois que c’est fini, j’ai tendance à ne me rappeler que des bonnes choses… C’était la deuxième fois qu’on collaborait ensemble avec Jean-Sylvain Le Gouic, je travaille avec une équipe très resserrée donc on a des habitudes de travail maintenant. Ça, c’était heureux.

L’écriture des textes a été longue, il y en a que j’ai vraiment terminés à la dernière minute. Les premiers jets me viennent assez rapidement, j’ai toujours très vite le sens du morceau. Mais c’est un très long travail parce que j’ai une certaine exigence. Quand je commence un morceau, j’ai l’intuition des autres strates de l’univers qu’il convoque. Tant qu’on ne s’en approche pas, je ne lâche pas. Donc je dirais que ça a été long et exigeant, mais ça s’est bien passé tout de même.

LVP : Cet album, il s’ouvre sur Brûler pour briller, un morceau qui fait presque figure de note d’intention de l’album et qui reprend un texte de René Char. Est-ce que tu peux nous parler de ta rencontre avec ce poème ?

LP : Ce morceau, c’est une sorte d’introduction, d’épitaphe à l’envers. En littérature, on parlerait d’incipit. Il introduit le message que j’ai tenté de délivrer à l’époque. C’est le texte qui ouvre le recueil Poème pulvérisé, il s’appelle Arguments. On y retrouve cette phrase très forte : “comment vivre sans inconnu devant soi ?”. C’est très intemporel, à vrai dire.

Ce recueil a été écrit à la fin de la Seconde Guerre Mondiale par René Char, qui a été un résistant. Ce qui est beau, dans beaucoup de ses poèmes, c’est qu’on en saisit l’essence sans en avoir le contexte. C’est parfois heureux, mais en réalité, il y a beaucoup de choses qui sont issues de son expérience de combat. C’est aussi pour ça que j’ai choisi ce poème : je trouve que c’est un poème de résistance au sortir ou à la veille du chaos. Là, on ne sait pas très bien si le chaos est demain ou s’il est derrière nous, on a toujours l’impression qu’il est chaos moins le quart. J’ai une relation qui est très forte avec tout le recueil, c’est l’un des plus beaux que je connaisse. Il dit tout de notre société, je trouve.

LVP : Sur cet album peut-être plus que sur les précédents, on a le sentiment que les mots précèdent le reste, que la musique vient accompagner tes poèmes. Est-ce que tu peux nous parler de ton processus créatif sur cet album ? 

LP : C’est très souvent la musique qui me vient en premier, pourtant. Pour Réparer le monde, le texte, le piano et la voix me sont venus en même temps. Mais c’est vrai que le texte n’a jamais eu autant d’importance que sur cet album. La voix est devant, aussi : j’ai tenu à ce qu’on entende mon propos, que ce soit dans la production de la voix ou dans le mix. C’était essentiel, pour moi.

LVP : Dans ce morceau que tu évoques, on retrouve une question qui traverse l’album : “est-ce qu’il nous incombe, de réparer un peu le monde ?”. Est-ce que c’est cette question qui a présidé à la création de l’album ? 

LP : Ce morceau, il m’est venu l’année dernière quand on était enseveli·e depuis des mois par les images de Gaza, notamment. Il n’a pas été un point de départ mais il représente un moment important dans la création de cet album. C’est l’un des textes les plus simples de l’album pourtant. Il symbolise ce que j’ai voulu transmettre dans cet album : ce souffle accessible malgré le travail sur les mots. J’ai essayé de ne pas faire de la chanson verbeuse, de la chanson pour khâgneux.

Ce questionnement, il m’anime depuis longtemps, donc ça a eu le temps d’infuser en moi. L’album contient des choses extrêmement intimes, il repose sur un balancement perpétuel entre le “je” et le “nous”. Il alterne entre ces deux manières d’être au monde.

LVP : On sent effectivement que cette question t’habite depuis un moment. Est-ce que le fait de donner vie à cet album t’a permis d’y trouver une réponse ?

LP : Non, pas du tout. Parce que j’ai toujours tendance à penser que je n’en fais pas assez. Ensuite, je pense que la musique à des choses à offrir, qu’elle rassemble, et c’est déjà un grand pas, mais qu’elle a tout de même un impact assez limité. Elle donne de l’espoir, ce n’est pas rien. Ce morceau, il est mélancolique, mais il permet de donner de l’espoir.

En tout cas, dans un monde aussi divisé que le notre, en revenir à cette question-là, la partager et voir l’écho que ça a eu, ça m’a fait du bien. Vraiment. Ça a même été nécessaire de la partager. Maintenant, ça n’a pas changé la face du monde.

LVP : Les questionnement que tu évoques, ils sont intérieurs par essence, ils sont très liés à ton histoire, à ton identité. Comment tu vis le fait de les extérioriser, de les partager, de voir le public se les approprier ?

LP : Honnêtement, c’est l’une des choses qui me rendent le plus heureuse. Quand je sors un morceau, que je vois les messages des gens ou que j’en parle avec eux après les concerts… On me dit des trucs dingues ! Ce n’est pas le fait d’avoir des compliments qui me rend heureuse mais plutôt le fait d’avoir été comprise sincèrement, à un endroit très profond. Ça me soulage, en fait. C’est assez étrange comme sentiment. Ça m’aide beaucoup et ça me donne envie d’avancer.

Cette intimité-là, avec les gens qui écoutent et qui me partagent leurs ressentis, que ce soit par écrit ou de vive voix, ça m’est très précieux. Ça crée une vraie relation d’intimité avec le public et c’est ce qui fait la beauté de ce métier. En musique, ou même en littérature, on crée des liens très forts avec le public qui nous écoute ou qui nous lit. Et je crois que c’est ça, la vraie question : ce n’est pas tant de se demander si un individu peut s’identifier avec ce qu’on dit mais plutôt de se demander si on témoigne avec sincérité, avec authenticité. Ç’est ça qui va toucher les gens. Le contenu importe presque peu, finalement, moins en tout cas que la sincérité avec laquelle tu t’exprimes. Cette ligne directrice, je l’ai gardée du début à la fin, c’est pour ça que je mets toujours du temps à écrire des textes et à les finir. Parce que quand j’essaye des choses et que c’est verbeux, ou qu’il y a un petit quelque chose qui n’est pas la vérité, je ne le garde pas et je continue à chercher.

LVP : Tu parles du lien avec le public et justement, j’ai le sentiment que Cirque de consolation avait initié une démarche de réconciliation qui était intérieure, là où ce nouvel album est plus ouvert sur le monde, il est en quête d’une réconciliation qui est plus universelle. 

LP : Je pense que ça suit la trajectoire de ma vie. Et puis il faut rappeler aussi qu’entre le moment où j’ai composé Cirque de consolation entre 2019-2020 et le moment où j’ai composé Poèmes Pulvérisés, c’est à dire entre 2022 et 2024, il ne s’est pas passé la même chose. Dans les grandes lignes, médiatiquement, il y a eu l’Ukraine et puis maintenant, il y a Gaza. Et on ne reviendra jamais en arrière. Jamais. Il y a quelque chose d’irréconciliable dans le monde. C’est un vaste sujet, c’est compliqué, c’est très douloureux. J’y pense tous les jours.

Donc cette ouverture, elle n’est pas volontaire mais elle est logique. Pas simplement par rapport à mon parcours de vie mais aussi par rapport à ce à quoi on est exposé·e au quotidien.

LVP : En écoutant l’album, j’ai parfois eu le sentiment que certains morceaux était offerts comme des outils de révolte, des cris de ralliement. 

LP : Oui, totalement, c’est vrai. C’est quelque chose qui m’anime profondément. On est révolté·e et parfois, ça jaillit, ça se transforme en élan collectif. Ce “nous”, qui existe dans Paris-Brazzaville, Acid Niger, ou dans le versant mélancolique de Réparer le monde, il existe très fort dans cet album. Poèmes Pulvérisés, c’est ça aussi, c’est ce monde en guerre.

LVP : Cette dimension politique, elle existe aussi avec Dispak Dispac’h. Je trouve que c’est un morceau qui offre une fenêtre encore plus concrète sur le monde, avec un côté très poignant et c’est aussi assez osé de faire figurer sur l’album un morceau aussi singulier dans son format. 

LP : C’était vraiment un désir de ma part. Il y a des morceaux qui trouvent leur place assez tardivement dans cet ensemble qu’est l’album et il en a fait partie. En l’occurrence, il figure tel qu’il est dans le spectacle de Patricia Allio dont j’ai fait la musique. C’est un spectacle qui parle de la violation des droits des personnes migrantes et qui m’a vraiment bouleversée. On parle art et résistance depuis tout à l’heure et mine de rien, il y a des gens qui font ce lien entre les deux dans leur travail. Patricia Allio en fait partie. J’ai aussi prévu d’aller voir Léviathan de Lorraine de Sagazan sur la question carcérale, par exemple.

C’est peut-être ça, au fond, qu’il y a dans l’album : un espace pour une agora. Dans le Cirque de consolation, quand j’entendais le mot “cirque”, j’aimais cette idée de lieu qui permettrait de penser ensemble, de ressentir ensemble. J’ai essayé de continuer dans cette direction et c’est pour cette raison que les concerts sont essentiels, pour déployer ce message de manière encore plus forte. Sinon, ça reste des bons mots dans un communiqué de presse.

LVP :  Cet album, il est empreint d’une poésie très concrète qui vient se heurter au réel, le compléter parfois. Est-ce que c’est aussi le rôle de cet album, de venir recréer quelque chose que tu n’as pas vécu, de venir combler un manque que tu ressens dans ton héritage, dans ton identité ?

LP : Je ne sais pas si ça vient compléter quelque chose mais c’est certain que le dernier morceau de l’album qui vient refermer quelque chose. Je suis partie au Niger pour rencontrer une partie de ma famille pour la première fois et ces voyages m’ont pulvérisé le cerveau. C’est difficile d’en parler parce que ce retour c’est une expérience particulière qui est vécue par beaucoup de personnes métisses ou afro-descendantes : c’est la première fois que tu vas dans ce pays, mais tu as le sentiment que tu rentres. Parce que c’est dans la culture des pays du Maghreb, du Sahel, de l’Afrique Noire : le rapport à la famille ou au sang est différent, il est très fort. Tu es attendu·e et accueilli·e. Ça, c’est vraiment très particulier.

Donc concernant ce dernier morceau, j’ai voulu capturer et donc rendre éternelle la voix de ma grand-mère. J’ai voulu livrer ce secret qui est une clé de l’album mais aussi une clé de qui je suis. Voilà, je ne sais pas vraiment poser de discours plus analytique que ce que j’ai déjà fait de manière sensible dans les morceaux. En tout cas, ce voyage est venu asseoir quelque chose, il m’a remplie. Tu sais, parfois, quand on fait quelque chose d’important, on dit “c’est bon, maintenant, je peux mourir en paix”. Eh bien c’est la première fois où je me le suis dit. Alors évidemment, je n’en ai pas envie et je ne le pense plus parce que j’ai encore beaucoup de choses à faire, mais je l’ai vraiment pensé sur le moment.

LVP : Finalement, ces interrogations, tu les portes depuis ton premier album et elles ont trouvé une forme de résolution ici. Est-ce que ça vient clore un cycle ?

LP : C’est vrai que je me pose la question, parfois. En même temps, après le Cirque de consolation, je m’étais dit que je ne referais pas d’album entier, après celui-ci je me suis à nouveau dit que je n’en referais pas et je suis déjà en train de refaire des morceaux pour le prochain… Je n’ai pas vraiment le recul nécessaire pour te donner une réponse définitive. Vu que je travaille beaucoup, je suis moins dans la perspective.

À la réflexion, je pense que oui, quand même. Parce que j’ai envie de faire un très gros projet, j’ai très envie de faire de l’opéra. Je ressortirai sans doute des morceaux avant ce gros projet, mais j’ai envie de quelque chose de physique, j’ai envie de gros œuvre. Donc potentiellement, en effet, cet album vient refermer quelque chose.

LVP : La pochette de l’album, tu l’as réalisée avec Delphine Diallo. Elle semble s’inscrire dans la lignée des deux précédentes : elle précise ta silhouette, la définit mieux, affirme les couleurs qui la composent. Quand on connaît le travail de Delphine Diallo et les thématiques qui traversent ton album, on imagine que ce n’est pas dû au hasard. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que tu as voulu partager à travers cette pochette ?

LP : Grave ! Quand je me pose la question de la trilogie, du lien entre mes trois albums, c’est aussi notamment par rapport aux pochettes. Il y a un lien qui est assez net, je suis d’accord avec toi.

Celle-ci, elle est avant tout le fruit d’une rencontre avec une artiste. On n’avait pas prédéterminé ce qu’on allait faire, on a essayé plusieurs choses. Delphine Diallo, elle est franco-sénégalaise, elle est métisse, comme moi. Elle travaille beaucoup sur la question des femmes et sur la question des personnes noires. Ce que j’aime dans cette pochette, c’est que je regarde le ciel que je porte sur moi, sur mon visage. Je trouvais que c’était la réponse la plus poétique à bien des questions, à bien des excitations malvenues sur la question de l’identité. Au fond, cette question, je ne sais pas si elle est si intéressante que ça. Toujours ramener tout à soi, on en perd un peu de vue le “nous”. Je pense qu’on politise l’individu à outrance, c’est l’un des écueils de notre époque.

Ce qui donne cette couleur à mon visage, c’est la voie lactée, une constellation. En effet, mon visage est peint comme sur mon album précédent, qui était multicolore. Si on ne me connaît pas, on ne peut pas savoir quelle est la couleur de ma peau en regardant cette pochette. On a la réponse au verso en voyant un bout d’épaule. Pour moi, c’est aussi une transfiguration de ce qu’est être métisse, de ce qu’est être Noir·e, en partie. Évidemment, il y a aussi ce message dans la pochette, qui est très intime. C’est un hommage à la partie de ma famille qui vit au Niger.

LVP : Cet album, tu as choisi de le présenter dans un format inédit à la Philharmonie il y a quelques mois. Est-ce que tu peux revenir pour nous sur l’expérience que tu avais imaginée pour l’occasion ?

LP : Ce concert à la Philharmonie, franchement, c’était une dinguerie. C’était complètement fou. On avait commencé à monter le live avec Jean-Sylvain Le Gouic, qui était directeur musical du live, alors que l’album n’était pas fini. Ce qui est fou, c’est que je n’ai tellement pas eu le temps de m’habituer au chœur qu’une fois sur scène, j’étais sidérée par ce que j’entendais ! Surtout que ce sont des chanteurs classiques donc ils s’économisent en répétition. Et une fois sur scène, ils ont envoyé une puissance monumentale… J’en ai encore des frissons, c’était clairement le meilleur concert de ma vie.

Pour la suite, on sera trois sur scène avec Jean-Sylvain Le Gouic et Yovan Girard au violon. Il y aura cette trame, ces vocaux qu’on entend dans l’album, dans Nymphéas notamment, ces textures, ces histoires qui tissent le fil du concert. C’est ça, la nouveauté de ce nouveau live.

LVP : Pour finir, est-ce que tu peux partager avec nous un coup de coeur artistique, musical récent ?

LP : Je voudrais parler de Quand je ne dis rien je pense encore, c’est un recueil d’une poète québécoise qui s’appelle Camille Readman Prud’homme. C’est de toute beauté, vraiment sublime. C’est de la poésie en prose, un flux de pensée, une forme d’étude sensible sur tout ce qui se passe ou ne se passe pas au moment où une pensée devient une parole, ou sur ce qui l’empêche d’en devenir une. Il y a une comédienne qui s’appelle Louise Chevillotte qui va le mettre en scène en septembre à Paris et je vais faire la musique du spectacle.

Je recommande ce texte même si on n’est pas amateur·ice de poésie.

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