Quand l’alt-pop californienne prend d’assaut la capitale : Magdalena Bay à la Machine du Moulin Rouge
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Auteur·ice : Chaima Kartobi
05/12/2024

Quand l’alt-pop californienne prend d’assaut la capitale : Magdalena Bay à la Machine du Moulin Rouge

Si la programmation musicale de ce mois de novembre a été bien chargée, il y avait bien un concert auquel nous devions aller. En effet, le duo californien Magdalena Bay était en ville pour un show d’1h30 sur la scène de la Machine du Moulin Rouge. 

Si vous ne connaissez pas Magdalena Bay, on pourrait résumer leur art en une explosion maîtrisée de couleurs, d’émotions, de remises en question mais aussi de bizarreries et d’incompréhensions. En bref, Magdalena Bay, c’est un monde à part. Et cela se reflète autant dans la trame de leur dernier album Imaginal Disk, (que le groupe décrit comme une épopée spatiale autour de la recherche de soi), que dans leur univers visuel général ou encore leur performance live. Revenons au concert, c’est devant une Machine pleine à craquer que le groupe s’est produit. Visiblement pas assez grande pour le succès du groupe puisque bon nombre de personnes n’ont malheureusement pas pu assister à leur début parisien. 

Sur scène, nous retrouvons des éléments scénographiques quelque peu étranges : une sorte de miroir ailé, un paravent pailleté ainsi qu’une estrade teintée de rouge étaient installés pour accompagner les artistes. 21h pétante, les rideaux s’ouvrent et Mica (chanteuse et pianiste) débarque avec une énergie débordante, presque intimidante, semblant annoncer à son public que c’est elle la reine de la soirée désormais. Matt, guitariste et membre fondateur du groupe, prend lui aussi position, accompagné des autres musiciens. Iels entament les premières notes de Killing Time, hymne pop aux paroles mélancoliques qui n’a pas manqué de résonner dans nos oreilles en cette fin d’année 2024.

Énergétiques, puissants et passionnés, le groupe enchaîne les titres avec une fougue qui leur est propre. Si Mica virevolte, saute et court sur scène, c’est avec une facilité déconcertante que cette dernière prend la scène pendant que Matt s’occupe d’enchaîner les accords. Au-delà du sonore, Magdalena Bay c’est aussi une expérience visuelle. Comme tout groupe alternatif qui se respecte, l’univers visuel possède une place prépondérante dans la proposition artistique. Changements de tenues, performances entre les deux membres ou encore apparition du fameux Imaginal Disk semblant sortir des entrailles de la chanteuse, tout y était pour plonger dans l’odyssée Magdalena Bay. 

Niveau public, on était sur ce qu’on peut appeler un public de connaisseur·euse. Pas besoin de back puisqu’à chaque mot prononcé, une armée de chœur hurlait les paroles comme si leur vie en dépendait. Avec cette date, Magdalena Bay assoit son statut d’icône montante de la scène alternative et élargit son champ des possibles. Rien ne semble résister au duo qui poursuit son épopée française avec un concert exclusif pour la prochaine édition de We Love Green en juin 2025. 

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