Qui va piano va sano. En plus d’être un sacré dicton, c’est aussi une soirée hors du temps que propose chaque année le label microqlima. Un piano, un micro, une église et une ribambelle d’artistes talentueux, pour autant d’instants uniques. Ce mercredi 26 avril à l’église Saint-Eustache, ce sont ainsi notamment Claude, Dick Annegarn ou Yoa qui se succèderont. L’occasion de discuter avec tout ce beau monde autour d’un piano.
Quelle est la première chanson que tu as apprise au piano ? Tu avais quel âge ?
Claude : Je n’ai jamais fait de piano, et je commence à peine à pratiquer : la première chanson que j’ai jouée il y a quelques mois, c’est Within des Daft Punk parce qu’elle me paraissait franchement simple.
Dick Annegarn : La bourrée BWW 996 de Bach et j’avais 12 ans.
Yoa : Je pense que ça devait être une étude super super simplifiée de Mozart, j’avais une super prof et elle nous rapportait les partitions à ma sœur et moi. Et en autodidacte je pense que ce devait être Imagine.
Quelle est ta relation avec le piano ? T’en sers-tu pour composer ?
C : Une relation à peine naissante, je me sers principalement d’un synthé organ pour composer.
DA : Avec le piano, j’ai une relation de guitariste. Ligne basse à la main gauche, accords et mélodie à la main droite. Et au milieu je murmure.
Y : J’adore le piano, je l’ai étudié pendant 12ans. C’est mon instrument préféré et celui avec lequel je suis le plus à l’aise. Du coup, je ne compose qu’au piano !
Un live piano-voix, ça représente quoi pour toi ? Une contrainte ou une opportunité ?
C : L’opportunité de se concentrer sur le texte et la composition, d’être moins précis, sans filtre.
DA : Une sacrée opportunité pour un guitariste de pouvoir donner trois morceaux au piano, bien particuliers.
Y : C’est un peu des deux ! C’est une magnifique opportunité parce que j’adore les piano-voix. Je trouve que ça révèle l’essence d’une chanson et que généralement, si un morceau ne peut pas être écouté en piano-voix, pour moi ça signifie que ce n’est pas une bonne chanson. Mais c’est aussi une contrainte parce que c’est plus dépouillé que les conditions habituelles de mes shows ! En tout cas, je suis très excitée, j’adore l’ambiance un peu récital des piano-voix. Ça va être fun ?
Plutôt Moog, Mellotron ou piano à queue ?
C : Moog à la mort !
DA : Piano à queue.
Y : Honnêtement, un synthé à la con avec un son pas trop moche, ça me suffit largement pour ce que je fais ! Mais je préfère piano à queue, je suis nulle en prod, donc quand je joue du piano, si je ne compose pas, c’est pour rejouer des vieux morceaux que j’ai appris quand j’étudiais !
Quel·le artiste de cette édition de Qui Va Piano Va Sano te tarde-t-il de voir dans ce format particulier ?
C : Yoa !
Y : J’ai trop trop hâte de voir Safia Nolin parce que c’est l’une des plus belles voix que je connaisse !
Pour finir, peux-tu nous partager une chanson / pièce au piano qui te touche tout particulièrement ?
DA : Ruby, My Dear par Thelonious Monk.
Y : Alors j’aime énormément le morceau Doctor Gradus ad Parnassum de Debussy. Ce n’est pas le plus connu, il est très beau et très joyeux. Ma sœur le joue très bien, ça me rappelle quand j’étais petite. Sinon, j’adore la sonate pour piano et violoncelle de Cesar Frank, c’est aussi la musique du film Nymphomaniac il me semble. C’est très triste mais très beau aussi !
Pour vivre une soirée hors du temps, c’est par ici !
Petit, je pensais que Daniel Balavoine était une femme. C’était d’ailleurs ma chanteuse préférée.
