Rencontre avec Moaning Cities
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Auteur·ice : Sébastien Hanesse
29/07/2016

Rencontre avec Moaning Cities

Il faut continuer à envoyer de la lumière dans le cœur des villes. Les premiers accords de sitar planent au dessus de nous. La force de Moaning Cities se réveille, nourrie par le chaos urbain. Une musique particulière remplie de vieux sons sales, une voix qui surgit des entrailles de la rue. Il ne manque que l’odeur de l’eau qui s’évapore sur les trottoirs

LVP : Deux filles. Deux mecs. Est-ce que c’est pas trop compliqué ?

Non. C’est beaucoup mieux. Des fois il y en a qui se grattent les couilles, et des fois il y en a qui se grattent les seins ! Pour le reste ça tourne assez bien.

LVP : Votre musique me rappelle beaucoup la musique des films américains des années 70. C’est quelque chose qui vous inspire ?

Il y a eu un avant/après quand j’ai vu le DVD du festival de Woodstock, surtout ce qui se passe entre les morceaux, l’ambiance et l’énergie entre les gens. Une espèce de déconnexion totale vis à vis de tout le reste, et à la fois un lieu où tout le monde est ensemble. Ca m’a beaucoup fait rêver. J’ai regardé pas mal de westerns avec la bande son d’Ennio Morricone. On a tous grandi avec James Bond, The Pretenders, toutes ces musiques qui nous influencent beaucoup. On aime quand ça nous flatte l’iris et que ça nous titille la paupière. On rêve de faire le nouveau thème de James Bond ! Le plus important c’est de raconter une histoire. C’est une esthétique générale des villes.

LVP : Qu’est ce qui vous inspire dans la ville ?

On aime les contrastes, les bruits, le calme, le jour, la nuit. c’est un temple du paradoxe. Les riches et les pauvres, la crasse et le soleil, tout résonne un peu tout le temps et nous renvoie vers des humeurs différentes, tout ça fait partie de nous et nous secoue pas mal. On y fait très facilement des voyages dans le temps, on s’imagine les gens qui y vivent, les époques, le souvenirs qui se trouvent dans chaque mur, chaque bâtiment.