Rue des Pervenches : immersion dans la jeunesse ivre d’insouciance de TERRIER
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Auteur·ice : Joséphine Petit
22/03/2021

Rue des Pervenches : immersion dans la jeunesse ivre d’insouciance de TERRIER

Il y a des voix qui impriment leur singularité sur nos tympans dès la première écoute. Il y a des plumes dont les mots visent si juste qu’ils vont droit au cœur sans détour. Il y a aussi des artistes qui osent ériger leur propre monde dans une célébration de leur différence par rapport à ce qu’ont construit les autres. Puis, d’un coup, il y a ces artistes qui ont la voix, la plume et le monde à la fois. Et TERRIER a tout de ceux-là.

On admirait déjà l’élégance de L’hiver dans nos clips de la semaine en janvier dernier, un titre qui avait tout pour sublimer la saison éponyme. Aujourd’hui, TERRIER nous offre une bande son des plus bienvenues pour le retour du printemps.

Rue des Pervenches s’impose comme une déclaration d’amour aux beaux jours adolescents, où chacun·e reconnaîtra avec émotion un peu de sa vie d’avant. Débordant de sincérité tout en évitant le piège de la nostalgie, TERRIER réussit avec brio l’exercice du récit de ces périodes de nos vies qui semblaient si compliquées à l’époque et pourtant si légères aujourd’hui. Lançant des “je t’aime bouteille” entre deux vers sur les premières ivresses adolescentes, le titre est un plongeon droit dans les premières fêtes, les amitiés scellées par le sang et les après-midis passées à errer sous le soleil.

 

Avec une voix de plus en plus assumée dans sa profondeur, TERRIER bouscule le rythme qu’on lui connaissait et nous invite dans une course effrénée aux cris de liberté joyeuse. Les images du clip ont été tournées dans la petite ville de Landeronde en Vendée, sur les traces du quartier où l’artiste a grandi. Dans la lignée de ses derniers morceaux, on doit la réalisation de cette perle d’insouciance à Julien Peultier, guitariste de Last Train. Express direct vers les week-ends à retrouver sa bande de copains pour jouer au foot sur le terrain municipal, lieu de rendez-vous de toutes générations confondues. Dans un retour au noir et blanc qui sied si bien aux souvenirs, et des jeux d’ombres et de recul de l’artiste face aux images projetées sur grand écran, le clip a de quoi donner envie de retourner au bercail et rappeler tous ses vieux amis.

Une chose est sûre : le pari est gagné haut la main pour TERRIER avec Rue des Pervenches. Maintenant, s’il est une date à retenir, c’est bien le 14 mai prochain, pour la sortie de Naissance, son premier disque. Autant vous dire qu’on a hâte.