(Sandy) Alex G ramène l’éclectisme à Bruxelles
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Auteur·ice : Caroline Bertolini
05/03/2020

(Sandy) Alex G ramène l’éclectisme à Bruxelles

La scène lo-fi pop est en pleine expansion, et le Botanique l’a bien compris. La salle programme des groupes influents dans ce genre musical, la preuve avec (Sandy) Alex G qui passait le 18 février dernier à l’Orangerie. Initialement programmé à la Rotonde, le concert a dû être déplacé à l’Orangerie à la vue de son succès. Une salle presque sold-out pour un artiste pour le moins éclectique. Alexander Giannascoli, de son vrai nom, et ses musiciens ont envahi Bruxelles, et Bruxelles s’est laissée envahir avec plaisir.

© Photo : Lucinde Wahlen pour IndieStyle

Le concert commençait par un premier acte signé Pet Shimmers, venus à sept tout droit de Bristol. Le groupe tourne actuellement avec Alex G pour présenter son premier opus Face Down in Meta. Une première partie intense qui se marie avec l’ambiance du main act à la perfection. Des guitares saturées parsemées de délicatesse qui rythment la dream pop ambiante. Un paradoxe qui nous est offert par la voix envoûtante d’Olivier Wilde. Pet Shimmers a proposé un show super bien construit, nous donnant envie de sauter partout mais aussi de danser un slow.

Parlons maintenant du grand Alex G, l’homme aux innombrables albums. Cinq LP depuis 2015, dont trois durant cette même année. Le musicien commençait dans sa chambre lors de son adolescence, schéma que l’on reconnait bien maintenant. L’adolescent a bien grandi puisque ses albums l’ont amené à jouer de la guitare pour Frank Ocean et ensuite de produire son album House of Sugar sorti en septembre 2019 sous Domino Recording. C’est aussi cet album qui l’a amené à Bruxelles, devant nous, pour nous emporter dans ses douces mélodies.

Le concert d’Alex G, ce n’était pas seulement Alex G. C’était ses paroles intimes et si bien écrites. Ses douces mélodies lo-fi mais aussi ses accès de rock enragés. Le dualisme de ce concert nous a baladé toute la soirée. Un dynamisme qui ne nous est pas souvent donné de voir mais surtout d’entendre. La chanson qui nous a le plus particulièrement touchés, c’est Southern Sky et son intro au piano jouée par l’artiste lui-même, laissant sa guitare sur le côté le temps d’une chanson. La chanson parfaite de milieu de concert qui fait chaud au cœur. « It’s okay we don’t cry, we love the southern sky”. C’est notre sentiment à cet instant exact de la soirée.

Ce dont on ne parle pas souvent c’est l’accompagnement de l’artiste, son band, ses musiciens. Alex G est bien entouré et ça se ressent dans le concert. Samuel Acchione nous offre des chœurs en voix de tête et des solos, non pas enflammés, mais tout droit sortis de l’enfer. Un enfer qu’on explorerait volontiers. Ils arborent même un matching outfit, un pull qui semble customisé par le groupe lui-même. Bref Alex G ce n’est pas juste l’artiste et son charisme qui remplissent des salles. C’est surtout son écriture légendaire, ses chansons remplies de douceur suivies d’interludes à la limite du metal – ou un talent ambiant qui lève l’obligation d’interagir avec le public. On passe par tous les styles musicaux pour un concert complet, qui ne manque de rien.  Pas le temps de regarder l’heure, Alex et son band nous captivent jusqu’au bout du concert, et bien après encore.

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