Session numérique #32 : Petit Prince mène la vie de château
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Auteur·ice : Paul Mougeot
23/06/2020

Session numérique #32 : Petit Prince mène la vie de château

Dans Session Numérique, La Vague Parallèle sillonne la toile à la recherche de ce qu’Internet nous réserve de plus fort, de plus doux, de plus coloré. Aujourd’hui, on clique sur la magnifique session live de Petit Prince réalisée par la Blogothèque au château de Groussay. L’occasion rêvée de découvrir deux des singles qui composeront son premier album à paraître en septembre prochain.

“On est au château de Groussay, dans la folie d’un homme qui a construit ce magnifique théâtre chez lui”. Habitué des voyages dépaysants et des contrées ensoleillées, Petit Prince a cette fois choisi un cadre bien plus singulier pour poursuivre ses aventures. Le château de Groussay, c’est cet édifice du XXe siècle, érigé au beau milieu des Yvelines et transformé en immense demeure par Charles de Beistegui, un riche collectionneur d’art habité par la folie des grandeurs.

C’est dans ce décor grandiloquent que le protégé de nos ami·e·s de chez Pain Surprises a pris ses quartiers pour continuer à teaser joliment la sortie de son prochain disque, Les plus beaux matins. Après les magnifiques Chien Chinois et Tendresse sur canapé, il y dévoile ici deux nouveaux titres, JSP et Endors-toi, dans des versions dépouillées et intimistes qui viennent atterrir avec douceur au creux de l’oreille.

Parmi toutes les pièces du château de Groussay, c’est tout d’abord dans son mini-théâtre à l’italienne que Petit Prince trouve refuge à l’abri du monde pour y interpréter JSP, seulement accompagné de sa guitare, d’un clavier, d’un violoncelle et de la voix de Zoé Philippot. On admire alors le contraste entre le côté baroque des lourdes tentures de soie et l’élégante légèreté de ce morceau qui traite pourtant de l’angoisse existentielle de se trouver face à une vie vide de sens. Preuve que la pop orchestrale de Petit Prince est aussi jolie lorsqu’elle troque ses parures électroniques pour le simple chant des oiseaux, c’est à la fenêtre d’une sublime tente tartare décorée de quelques 11 000 carreaux de faïence qu’elle trouve écho lorsque les premières notes d’Endors-toi retentissent. Un cadre onirique pour cette berceuse à la candeur sincère, présentée dans son plus simple appareil.

Avec cette session de la Blogothèque, le jeune artiste s’offre une bien belle manière de célébrer la sortie de son premier long format, prévue pour le 4 septembre. Quant à son retour sur scène, Petit Prince l’effectuera dans une demeure bien plus modeste mais tout aussi chaleureuse, le 21 octobre prochain à Point Éphémère.