Dans Session numérique, La Vague Parallèle sillonne la toile à la recherche de ce qu’Internet nous réserve de plus fort, de plus doux, de plus coloré. Aujourd’hui, on clique sur la musique parfumée de saveurs méditerranéennes du Bruxellois Tawsen, qui infuse ses influences tant marocaines qu’italiennes dans des compositions dévorantes et des lignes sentimentales. Sous la caméra d’ARTE, dans le cadre des sessions Walking the Line, le jeune chanteur nous offre trois morceaux acoustiques tout en charisme, humour et talent. De quoi faire perdurer le soleil d’été encore longtemps.
Tawsen fait partie de cette nouvelle scène belge jeune et audacieuse. Né en Italie dans une famille marocaine avant de s’installer dans la capitale belge, le poète s’immerge dans chacune des cultures qui l’ont croisé pour se bâtir une identité artistique intéressante et novatrice, décidé à évoluer dans un style propre et étonnant. Proposer du raï et le mâtiner aux nouvelles tendances musicales du moment, voilà un défi osé que le jeune artiste semble relever haut la main, en témoignent ses premiers projets Al Warda et Al Mawja. Deux recueils kaléidoscopiques qui restent malgré tout cohésifs, prouvant qu’avec si peu d’années au compteur, la maturité artistique est déjà là. Et l’envie de le démontrer encore plus.
Dans le décor archaïque et industriel de La Macérienne, au cœur de Charlevilles-Mézières, le Bruxellois joue de ses charmes devant l’objectif d’ARTE Concert pour interpréter trois pépites issues de ses précédents projets : Habibati, Comme Une Fleur et Safe Salina. Le dernier ayant siégé sur nos playlists de soirée/de trajets en caisse/d’après-midi au soleil (un vrai couteau suisse) depuis sa sortie en décembre dernier, c’est dans une version épurée et dénudée qu’il se dévoile ici sous un nouveau jour, gardant tout de même sa fibre dansante et efficace. Chez nous, on appelle ça un tube.
Passé maître dans l’art de l’ironie (ses stories Instagram étant truffées d’une autodérision forcément attachante), le personnage fascine presque autant que la musique. Armé de son sourire solaire (orné d’un grillz d’or, s’il vous plaît) et de son énergie captivante, le showman sait comment occuper l’espace et jouer avec la caméra pour offrir un spectacle tant auditif que visuel, tantôt frissonnant tantôt chaloupant.
Pour les plus alertes d’entre vous, vous remarquerez qu’en plus de la collaboration avec ARTE, Tawsen donne un joli coup de projecteur à la marque de vêtements anversoise… ARTE ! Certains parlent de hasard, d’autres de coup de génie, on vous laisse vous faire votre opinion. En attendant, si ce n’est pas déjà fait, hâtez-vous de streamer les deux premiers projets de ce pur talent ascendant et préparez-vous pour la suite.
Caméléon musical aux allures de mafieux sicilien.
