Dans Session Numérique, La Vague Parallèle sillonne la toile à la recherche de ce qu’Internet nous réserve de plus fort, de plus doux, de plus coloré. Aujourd’hui, on s’invite sur les ondes de la radio américaine KEXP pour la session live que viennent de leur accorder les Espagnoles de Hinds à l’occasion de la sortie de leur troisième album, The Prettiest Curse. Une session qui, crise sanitaire oblige, se déroule forcément à la maison.
On a tout donné pour cet album, notre temps, notre argent, on y a mis nos meilleures idées et on ne peut même pas prouver au monde à quel point on est cool.
La période est rude pour les artistes qui vivent pour le live et font de leur art une expérience qui se ressent sur scène avant tout. En l’occurrence, on imagine facilement combien les quatre Madrilènes qui composent le groupe Hinds doivent être frustrées, elles dont le rock lo-fi crade et euphorique n’est jamais aussi puissant que lorsqu’il est partagé en concert. Heureusement, depuis le début de cette crise sanitaire qui semble ne jamais devoir s’arrêter, KEXP offre l’opportunité à ses artistes préférés de se produire dans le cadre de ses sessions “Live at home“.
Comme chez elles sur les ondes de la radio américaine, où elles font leur troisième apparition en cinq ans, Ana, Carlotta, Amber et Ade nous reçoivent donc dans le studio molletonné où elles se sont retranchées pour l’occasion. Un exutoire joyeux, entrecoupé de séances de questions-réponses aux allures de confidences, où l’on apprend beaucoup sur leurs débuts, sur la manière dont elles vivent ces moments difficiles et, bien entendu, sur la réalisation de leur dernier album, The Prettiest Curse.
Puisqu’on n’a pas pu le faire lors de leur concert prévu au Badaboum en septembre et évidemment annulé pour les raisons qu’on connaît, c’est donc avec excitation qu’on découvre aujourd’hui les versions live de quelques-uns des titres qui composent le disque. Riding Solo, Just Like Kids (MIAU), Good Bad Times, Burn et Boy laissent ainsi entrevoir la jolie progression d’un groupe qui a su étoffer et enrichir le son qui le caractérise sans perdre l’explosive spontanéité qui fait sa marque de fabrique.
Un concentré de good vibes de près de 40 minutes, pour apprendre à connaître un groupe passionnant et (re)découvrir un album à l’énergie contagieuse, en attendant des jours plus heureux.
Pratiquant assidu du headbang nonchalant en milieu festif. Je dégaine mon stylo entre deux mouvements de tête.