Vous n’en pouvez plus des concerts en ligne qui ne font que vous rappeler à quel point ça vous manque de mélanger votre sueur avec celle de 3000 inconnu·es en transe ? Vous n’êtes pas les seul·es… Et pourtant, il existe encore des performances qui nous rappellent à quel point les contraintes qui régissent aujourd’hui le monde du spectacle peuvent nous apporter ce qu’il y a de meilleur. En ce vendredi 13 novembre, le meilleur se trouve au milieu du fleuve Han à Séoul, et s’appelle Balming Tiger.
Dans un monde parfait, 2020 aurait du être l’année de la consécration internationale pour le collectif coréen. Seulement voilà, une fois les frontières fermées, seul reste internet pour offrir sa musique au monde entier. Pas besoin de faire dans l’artifice à outrance : esseulés sur une barge dérivant tranquillement le long des berges des Séoul, les copains de Balming Tiger font le show avec une justesse et une authenticité qui forcent le respect.
Composé de trois interprètes, c’est la présence féminine du crew, Sogumm, qui ouvre le bal pour une performance captivante. Une entrée en matière rêvée dans une ambiance chaleureuse et délicieusement pop pour accompagner le soleil dans sa courbe descendante. C’est ensuite au tour du jusqu’alors méconnu Mudd The Student de nous faire vibrer au son de guitares saturées le temps d’une courte prestation en guise d’interlude. En effet, ce dernier laisse rapidement la place à la pièce de résistance, j’ai nommé Omega Sapien. Perché tel un primate sur sa bitte d’amarrage, le frontman du collectif hypnotise dès les premières secondes et ne laisse planer aucun doute sur ses qualités de bête de scène. Il suffira de vingt minutes au MC pour mettre tout le monde d’accord.
Le set se termine finalement avec la présentation de deux morceaux inédits, l’occasion pour l’ensemble du crew de se regrouper dans un dernier moment de célébration. Le moment est fort, sincère, et n’augure que du bon pour la suite de l’aventure Balming Tiger. En tout cas, vous l’aurez compris, il ne faudra pas y réfléchir à deux fois avant d’aller mélanger votre sueur avec cette belle bande de zinzins la prochaine fois que l’occasion se présentera. À bon entendeur…
Biberonné au rock de Pink Floyd et Led Zeppelin puis reconverti au hip-hop, j’aime ma musique comme j’aime mon café : dès le réveil et sans édulcorant !
