Session numérique : quand Laura Marling occupe le temps et l’espace
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Auteur·ice : Hugo Payen
13/02/2021

Session numérique : quand Laura Marling occupe le temps et l’espace

Dans Session Numérique, La Vague Parallèle sillonne la toile à la recherche de ce qu’Internet nous réserve de plus fort, de plus doux, de plus coloré. Aujourd’hui, c’est la poésie lumineuse de Laura Marling qui nous fait chavirer, encore une fois. 

Depuis presque quatorze ans maintenant, Laura Marling arrive à nous procurer, album après album, la chaleur dont nos matins grisâtres ont souvent besoin. Après deux ans d’inactivité, c’est avec Song For Our Daughter que la singer-songwriter londonienne a décidé, en plein confinement, de refaire surface. Un album des plus touchants pour l’artiste qui ne s’éloigne jamais bien loin de ce qui fait d’elle l’une des singer-songwriter contemporaines les plus acclamées, apportant avec elle une touche de modernité à cette folk pure et poignante.

Nous sommes en juin dernier quand Laura Marling monte sur la scène de la célèbre Union Chapel située en bordure de Londres, sa guitare à la main en guise de seul compagnon. Une voix chaude et emblématique, quelques accords de guitare. Il n’en fallait pas plus à Marling pour capter notre attention et nous emmener dans son univers poétique à la fois doux et tragique. L’artiste espère alors capturer cette unité que la musique live peut procurer, et d’autant plus en ces temps incertains.

 

On peut ainsi parler de pari réussi pour Marling qui arrive à nous révéler toute la puissance de son écriture étincelante grâce à une interprétation spatiale se rapprochant par moment du phrasé de Leonard Cohen. Le voile se lève et la profondeur des titres nous explose en plein visage, et ce, pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Et comme si cela ne suffisait pas, voilà que débute What He Wrote, véritable chef-d’œuvre de l’artiste. Marling monte alors sur scène, elle est seule, et pourtant occupe l’espace comme personne, elle prend sa guitare et commence à chanter. Tandis que derrière son écran, le public lui, se voit être chamboulé dès les premiers accords.