Sexe et rock, trois minutes de plaisir intense avec I Wanna Be Your Slave de Måneskin
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Auteur·ice : Caroline Bertolini
19/07/2021

Sexe et rock, trois minutes de plaisir intense avec I Wanna Be Your Slave de Måneskin

Sex appeal et androgynie à l’italienne sont à la base de la musique de Måneskin. Le groupe de rock originaire de Rome s’est fait découvrir cette année par sa victoire à l’Eurovision et règne depuis sur l’Internet entier avec son rock acharné et son goût pour la provocation quelle qu’elle soit. Le single I Wanna Be Your Slave a d’ailleurs tellement enflammé la toile que le groupe nous en offre une vidéo à l’inspiration S&M pour nourrir notre addiction en une fessée. Attention, ça brûle. 

I wanna be your slave
I wanna be your master
I wanna make your heart beat
Run like rollercoasters
I wanna be a good boy
I wanna be a gangster
Cause you can be the beauty
And I could be the monster

Si vous avez lu ces paroles en chantant, vous êtes donc bel et bien contaminé·e par le succès de Måneskin, et vous faites possiblement partie de la Gen Z – ou alors vous êtes juste privé·es de chaleur humaine depuis trop longtemps. Et ça, Måneskin l’a bien compris. Damiano David et ses copains·ines de jeu mettent en scène un fantasme visuel à la hauteur de ce single sensuel et sexuel. On y retrouve une esthétique semblable à la vidéo de Zitti E Buoni ; des plans du groupe dans une pièce de couleur, du fish-eye sans modération et de la pellicule. On ne perd pas une miette des plans dynamiques, courts mais intensément extatiques de ce titre, qui laisse tomber l’italien pour un anglais simple et direct.

 

C’est toujours Damiano, l’Apollon androgyne adulé, qui mène la danse, mais sans enlever de la lumière à ses musicien·nes. Chacun·e a droit à son moment. Victoria lèche une pomme ornée de rasoirs, Thomas a les mains attachées par une corde et Ethan reçoit un crachat gracieux sur la joue. Le groupe est même sponsorisé par Gucci, naturalmente, le temps de quelques plans serrés sur des langues, des torses, des mains et des fesses – on vous laisse assembler le puzzle. L’utilisation de la lumière et de la couleur y est calibrée et impressionnante – vision de Simone Bozzelli. On y retrouve même un peu d’horreur dans des plans glaçants, bien que la chaleur prenne toujours le dessus. Dans ce clip, comme à leur habitude, tout le monde s’embrasse, tout le monde s’excite, et nous avec.

 


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