Après un concert incroyable dans un bar de Rouen, nous avons approché le chanteur de Sinaïve pour lui proposer une interview à Strasbourg, lieu de résidence du groupe. Le jeune homme, grand sourire, a accepté et nous avons discuté gaiement. La conversation a alors tourné autour de cette question : « Pourquoi Sinaïve n’est pas plus connu aujourd’hui ? ». Tentative de réponse.
Un groupe inadapté ?
Caché derrière sa mèche noire, un regard bleu perçant le froid du micro, le chanteur de Sinaïve proclame de son verbe haut toutes les pensées qui l’ont traversé lors de ses balades strasbourgeoises. Lorsqu’on observe Calvin, Alicia et Séverin pour la première fois sur scène, absorbé·es par la transe de la batterie, des mouvements de manches et par des paroles incantatoires, on se demande pourquoi ce groupe ne fait pas la une de tous les journaux musicaux de France. Malgré tant de talent, le groupe reste confidentiel. Depuis leurs débuts en 2018, iels n’ont pas de tourneur régulier, et iels ont longtemps auto-produit leurs disques. Un « premier » album est prévu en 2024, après 7 EP qui feraient pâlir de jalousie n’importe quel groupe de la Frenchrockratie. L’éternel espoir du rock français n’en finit donc pas d’attendre son heure. Pour cet album, iels se chargeront une fois de plus de presser leurs propres vinyles, même si Renaud Sachet et le label Antimatière produiront l’enregistrement et le CD. “On n’a pas les codes pour se faire connaître. Il y a des gens qui nous prennent pour un groupe mystérieux, genre vous ne voulez pas tourner, vous n’êtes pas à fond sur les réseaux sociaux et tout. Mais on ne sait pas faire autrement. On n’est pas vraiment comme ça. On est très inadapté·es pour ça”.
Le côté “rock de philosophe” a pu faire peur à certain·es. Les trublions ont osé prendre comme titre d’un EP : Dasein ! Attention, on parle même de Ronsard ou des Diaboliques d’Aurevilly dans certaines de leurs chansons. Sinaïve est-il définitivement destiné à rester un groupe confidentiel, peut-être culte dans 20 ans ? “Franchement, on est clairement là pour être signé·es chez Universal” se défend Calvin plein d’ironie. En reprenant son sérieux : “après tu vois j’aimerais te dire qu’on veut vraiment être un groupe pop-rock… ce qui est horrible comme truc”.
Le groupe ne revendique aucune posture, ce n’est pas de leur faute si on leur colle des étiquettes parce que des paroles détonnent un peu dans un paysage sonore parfois stérilisé. Lorsque le groupe chante “Dieu merci je ne viens pas de Paris” on peut comprendre la formation d’un petit hiatus. Mais Sinaïve ne cherche à blesser aucune susceptibilité. Aujourd’hui, l’objectif premier est de sortir de l’indifférence. “Nous, on ne veut pas attendre 20 ans pour être connu·es”.
Alors on se débrouille, on contacte les gens, on fait du bruit. Mais est-ce suffisant ? N’en déplaise à l’adage néo-libéral : quand on veut, on ne peut pas toujours. “On cherche activement, mais on n’a parfois aucune réponse. C’est le fait de ne pas être proche de l’Ouest ou de Paris, on rencontrerait sans doute plus de gens. Un tourneur doit recevoir plein de mails. Après on ne sait peut-être pas écrire le bon mail (rires). J’ai vraiment vu des groupes avec moins d’expérience décrocher des tournées parce qu’iels étaient au bon endroit. C’est cool pour eux, c’est le privilège d’être dans cette relation Paris/Ouest de la France. Alors qu’entre Strasbourg et Paris c’est plus compliqué”. Effectivement, le plus grand malentendu reste entre une ville, capitale européenne, et un de ses groupes les plus talentueux. “Ça nous est déjà arrivé de tomber sur des gens de la culture ou de la mairie qui ne savaient pas qu’on venait de Strasbourg. Ils connaissaient le groupe mais sans savoir qu’on venait de Strasbourg”. Le rock est parfois étranger aux élu·es de nos villes, mais à Strasbourg, parole de natif, c’est un fait. Le sobriquet de la cité rhénane n’est-il pas la belle endormie ? En tout cas, le choix culturel a été de privilégier une musique plus start-up nation compatible : l’électro. Pas que la scène club soit apolitique, bien au contraire, mais elle est plus simple à aseptiser. “On pourrait dire qu’on s’est senti·es à la marge, mais en même temps il n’y a pas vraiment de scène à Strasbourg. Il y a différents trucs. On n’est pas là pour critiquer la ville. Je pense que ça nous a aussi permis de nous construire en dehors de la ligne du rock français Paris/Bretagne/Normandie/Sud-Ouest. Le fait qu’on soit de cette ville profondément pas rock du tout, ça nous a obligé·es à sortir des codes et des schémas plus conventionnels. Du coup j’aime prendre le fait qu’on vienne de là comme quelque chose de positif”.
Sinaïve le rend bien avec plusieurs titres qui font directement référence à cette ville qu’on aime détester : La Straßburg, Eternel Retour, Citadelle. Entre Strasbourgeois·es de naissance (l’auteur de ces lignes) ou d’adoption (Calvin et Alicia) le constat est le même. La ville a un charme incroyable, une beauté saisissante, mais n’a jamais vraiment pris à cœur d’être une scène artistique bouillonnante. Depuis la génération des Rodolphe Burger à celle de Sinaïve, qui enregistre dans le studio du guitariste à Sainte-Marie-aux-Mines, la relation à la ville s’est tissée d’incompréhensions. Lors de cette discussion avec Calvin et Alicia, assis au fond des canapés d’un bar du quartier des Halles, La Solidarité, on ressasse surtout l’idée d’un rendez-vous manqué avec une scène constamment disparue. On repense au Mudd Club et on imagine un futur avec Le Diamant d’Or et la scène de la Grenze. “Strasbourg, c’est vraiment les défauts de ses qualités. Je ne peux pas non plus trop reprocher quelque chose qui peut me permettre un certain confort, mais c’est ce confort qui est vraiment nocif. Il y a quelque chose de l’ordre du confort bourgeois. Avec tout le côté historique, ça changerait les choses si je devais me balader tous les jours dans des villes moins belles. Strasbourg c’est joli. Le côté assez petit de la ville c’est sympa. Mais on revendique pas du tout le côté « on vient de Strasbourg ». Il y a un côté aliénant au fait de vivre dans un endroit. La répétition des trajets, des chemins, dans une petite ville comme ça, forcément ça donne à des mots des sens particuliers. Donc la chanson Citadelle par exemple, ça y revient mais sans que ça n’ait besoin d’avoir du sens. C’est plus quelque chose de l’ordre de l’amusement”.
Pour Alicia, le débat ne fait pas trop sens : “Je viens de Bogota, et j’ai vécu à Berlin pendant deux ans et demi. Quand je suis revenue à Strasbourg en 2020, j’ai rejoint le groupe et Calvin avait déjà sa relation avec toute cette ville et cette non-scène. Du coup je ne me sens pas forcément, en tant qu’étrangère, concernée par le côté un peu énervé contre cette ville. J’ai une distance par rapport à ça”.
Bon, donc Sinaïve a pu faire peur par une posture qui pouvait se dégager de quelques références littéraires et n’a pas pu entamer une carrière linéaire par éloignement des centres rocks français. Ces explications sont valables en soi, mais comment le groupe a-t-il évolué face à un début sans véritable public ?
Une longue histoire du groupe avec ses problèmes, ses déchirures et ses recompositions
“En gros, avec le premier bassiste, Alaoui O., on forme le groupe en 2017 parce qu’on a une opportunité d’enregistrer un truc alors qu’on n’avait pas de nom et pas de projet. Ça deviendra le premier EP qui s’appelle Poptones. Une fois qu’on a ça, on rencontre un troisième larron, Léo. Moi je voulais monter un groupe depuis l’âge de 15 ans. Mais je n’étais pas dans la bonne ville [Calvin a grandi en Moselle]. Je rencontre Alaoui en 2013 et on faisait plein de trucs, des reprises, etc. Donc c’est monté graduellement”.
Graduellement, ce sont 7 EP qui sont sortis, dont le très bon Dasein et l’excellent Répétition sorti en 2023. “Mais c’était tellement difficile au tout tout tout début de trouver notre truc, le point de départ, que c’était inaccessible, on était pénibles, on allumait la boite à rythme et je ne savais pas quoi faire avec la guitare donc je ne voulais pas en faire trop. Au début on ne voulait pas se professionnaliser. C’était juste un moyen d’exister. On faisait tellement de bruit chez nous c’était dingue. On jouait à 105db et personne ne disait rien. On est devenus sourds, dans notre appart’ du quartier gare. À la base, c’était ça. Maintenant, les barrières mentales tombent de plus en plus. Et puis quand un label parisien te complimente et tout, ben ça fait tomber des barrières et donc on se dit peut-être qu’on peut capter un peu des gens. Ensuite le fait que des gens écrivent sur toi c’est super ».
De ces premiers essais jusqu’au retour positif sur la musique du groupe, notamment le soutien du site Section 26, le line-up de Sinaïve a évolué. Après ce groupe de larrons, Alicia rejoint lentement la formation. Finalement, le groupe se stabilise autour de Calvin, Alaoui, Alicia et Raphaëlle qui ajoute des voix et chante sur le morceau Trash Mental. Ces quatre-là finissent par vivre en vase clos pendant toute la longue période des confinements à répétition du COVID. Cette époque devient la plus productive du groupe puisque tous les sons qui sortent depuis 2020 datent à peu près de cette période. Y compris le tout dernier album qui a été enregistré majoritairement en 2021. Pourquoi avoir attendu tout ce temps pour sortir ces morceaux ? On vous l’a déjà dit, il y avait une petite pandémie à l’époque. “En 2021, on commence à faire tous les premiers concerts en dehors du Grand-Est. On fait Supersonic, l’International, etc. à Paris. Angers aussi c’était super. Dasein nous a donné de la visibilité. Mais comme c’était entre les périodes de confinement, la tournée organisée avec le label en mars a dû être annulée. Le côté concert a été plus pénible. Puisqu’avec ça, on a été freiné·es. On aurait sans doute trouvé un tourneur. Le fait qu’on ait joué pour la première fois à Rouen en 2023 c’est un scandale (rires)”.
À la suite de cette première reconnaissance, et sa retombée à la sortie du COVID, Sinaïve se transforme. Raphaëlle, puis Alaoui quittent le groupe. Séverin, proche de leur cercle musicien et plutôt venu de la scène punk, prend finalement la basse pour assurer les concerts du désormais trio. Sur le premier album, tous ces membres passés et présents seront crédité·es puisque les sons remontent à 2021 avec quelques arrangements nouveaux. “Finalement, le disque qu’on sort (comme Super 45, Répétition, et l’album) c’est le même line up”. Mais ce n’est pas le même son. “Le son live ressemble plus à ce qu’on a fait avec Répétition parce qu’on a enregistré l’EP en live. Mais l’album ce n’est pas du tout ça, c’est studio, ce n’est pas le même son”.
Sinaïve vit donc les vicissitudes de tout groupe humain qui dans la durée peut connaître des séparations et des recompositions. Toutefois, comme on le dit désormais “le groupe vit bien”. Pour l’instant, l’évolution du collectif n’a pas eu d’effet délétère sur sa notoriété. Est-ce alors le son du Sinaïve qui freine cette ascension ?
Un son qui s’affine et qui s’ouvre à de nombreuses influences
Le son de Sinaïve apparaît effectivement anachronique ou avant-gardiste tout dépend de quel côté des pédales on se place. Longtemps identifié comme shoegaze, le groupe pâtit d’une incompréhension vis-à-vis d’un son qu’il cherche toujours à renouveler. “Quand on dit shoegaze par exemple, ben j’ai l’impression d’être comparé à des groupes que je n’écoute pas trop quoi”. Sur leur EP Super 45T, le morceau Trash Mental a accroché l’oreille de quelques critiques et reste le morceau du groupe le plus écouté sur les plateformes de streaming. C’est clair qu’en écoutant ce mash up de guitares saturées, de rythmes scandés d’harmonica et de tambourins on se croirait dans ce revival vintage tant fantasmé par les collectionneurs de meubles en fornica. La musique semble tellement coller au cliché d’un rock seventies qu’on en oublie la puissance géniale des paroles et du son, encore plus fort en live. Alors Sinaïve, groupe shoegaze ? Sans doute pas. Thuriféraire d’un rock vintage ? Décidément non.
“On est très musique psychédélique mais avec l’évolution de cette musique. Pas que les robes à fleurs, mais aussi le côté transe, répétitif sur un accord, spirituel, c’est ce qu’on entend dans Swans par exemple”. N’en déplaise aux afficionados du post-punk revival, Sinaïve n’est pas que là pour flatter vos illusions d’une rencontre entre Ian Curtis et Kevin Shields. À force de dire ce qu’iels ne sont pas, on a du mal à cerner ce qu’iels sont. Pour Alicia “la base la plus importante ce sont les guitares agressives, et la batterie moi je dirais plutôt automatique ou répétitive”. “Comment toi tu caractérises notre musique ?” relance alors Calvin. Pour moi, c’est bien le côté no-wave et noise que j’avais le plus apprécié sur des morceaux comme Le Paradoxe Français ou Éternel Retour. En me replongeant dans leur discographie, on retrouve effectivement beaucoup plus de nuances et de propositions nouvelles que l’idée qu’on se forge lors de la première écoute. On a aussi l’impression de ne pas entendre d’autres groupes avec un son si complexe aujourd’hui.
“Quand tu dis ça s’entend très peu aujourd’hui, vu la SACEM que je touche je comprends mieux que les gens n’écoutent pas ça. Effectivement, les groupes passent pro en s’enregistrant dans les studios et je pense qu’on aurait fait ça aussi. Ils font confiance aux studios. Mais les techniques d’enregistrement, et surtout dans les contrées pas rock, ces techniques tondent la pelouse et enlèvent tout ce qui dépasse. Je pense que ce qui est caractéristique de notre musique c’est qu’on n’écrête pas spécialement et ça fait que cela rend ce son inacceptable pour certains.
Donc les gens ont du mal avec notre son enregistré. Tout ce qu’on a cité comme influences : Post-punk, shoegaze, Noise-pop, new wave, etc. d’aujourd’hui, entre le côté underground au niveau du son et tout ce truc mainstream où tout est accordé, corrigé et tout le monde est sur le même truc, et ben ça fait que toutes ces niches vont vers un son policé. Et ça automatise l’oreille”.
Dans Sinaïve il n’y a que la batterie qui est automatique, mélange du son colombien appris dans les écoles de musique de Bogota par Alicia et des influences éclectiques du groupe. L’oreille ne doit pas s’endormir ou s’habituer. “Il ne faut pas sous-estimer ce qu’on a prévu pour la suite. Là le disque est notre son de 2021. Mais on pense déjà à la suite. […] La seule chose c’est qu’on évite de singer nos groupes préférés. On ne veut pas faire Loveless 2. Moi j’ai beaucoup lu dans les interviews de mes groupes préférés comme Nick Cave et tout. C’est qu’ils n’écoutaient pas de la musique contemporaine, de leur époque quoi. Nick Cave il a dû écouter les Cramps mais rien d’autre sinon. Nous on n’y gagne rien à écouter ce qui sort en post-punk, shoegaze, etc., sinon ce serait la mort de la créativité je pense”.
En revanche, Alicia et Calvin ont poncé le dernier vinyle de Rosalia et écoutent de plus en plus les musiques du label Impulse ! “Ce matin on a écouté Pharaoh Sanders. Mais au niveau des timbres on ne sera jamais free-jazz. Mais j’aimerais retrouver la même chose dans d’autres genres que ce que j’ai découvert dans le rock quand j’étais adolescent. Pharaoh peut passer de moments super noise à des moments joyeux et calmes. Et créativement il mixe tout et c’est génial. Nous on a beaucoup trop écouté l’album de Rosalia parce qu’il y a quelque chose de l’époque. Elle essaye de se débarrasser du flamenco. Nous on essaye de faire pareil avec le rock et de tout le côté cliché, folklore, normatif”. Alicia complète Calvin : “En le respectant quand même”.
Sinaïve ne propose donc pas un son rétro. Influencé par des sons aussi différents que Rosalia ou le hip-hop d’un JPEGMAFIA, le groupe a une connaissance musicale impressionnante que l’on retrouve dans les multiples strates de leur musique. C’est la non-compromission autour de ce son qui peut parfois faire peur à un public habitué à des sons formatés.
“Cette position de galère de pas de tourneur et tout, ça nous permet aussi de rester créativement alertes. Il n’y a pas encore la France entière qui attend un truc. Le jour où une maison de disque met 10 000 dans un album et dans la com’ et qu’il faut rentabiliser le truc, tu as beau être un esprit libre et tout, tu penses autrement. Tu dis : je dois clipper ce morceau-là ? Il doit faire 2min 30 et pas 4 minutes. Ce n’est pas de l’ordre d’écrire le Lac du Connemara mais bon tu te poses quand même des questions. Par exemple le disque qu’on sort on n’aurait pas pu le faire si Répétition avait été un succès. Parce qu’on dirait : ah mais non ce n’est pas le même son. Pourquoi vous faites ça ? Là on n’a pas de suivi donc on y va on fait notre truc”.
Sinaïve n’a pas la prétention d’attendre un public. Groupe confidentiel culte ou construction d’une audience sur le long terme, personne ne peut prévoir ce qui va arriver pour ce trio. Notre discussion apporte un éclairage sur cette scène française centralisée où l’importance de plaire au plus grand nombre de manière automatique est dictée par le clic et le nombre d’écoutes. Difficile de calibrer un son aussi vivace que celui de Sinaïve. Les paroles pleines de nihilisme et les guitares agressives ont pu faire craindre un groupe de poseurs. Ce n’est pas le cas. Sinaïve est plutôt victime de son propre nom. En un sens, c’est une sorte de naïveté dans les intentions — faire de l’excellente musique — qui a pu freiner leur ascension. Et puis pour aller où ? Cette naïveté est le produit d’une véritable passion. Elle n’a pas forcément besoin ou vocation à plaire au plus grand nombre. Né à 9000 km de distance les uns des autres, depuis l’enfance ce sont les émotions musicales qui ont fait avancer chacun·e de ces protagonistes. Se retrouver dans une ville pas rock du tout pour monter un groupe de guitares est un destin cruel. Le faire dans un monde numérique alors qu’on n’a pas d’appétence pour les réseaux sociaux frise la torture. C’est aussi leur chance, portée par un talent formidable. À force de se créer tout seul, Sinaïve propose un son rare pour la scène française et internationale. Un dépassement des cadres de la nostalgie pour tenter de réaffirmer, guitare au poing, tout le potentiel subversif du bruit. Finissons sur les paroles d’Eternel Retour « En France, Être musicien / Souffrance, rêve/errance Ou bien… ou bien… ».
Je soutiens la thèse que Lana Del Rey est la nouvelle Bob Dylan.