Soft Machines de Rocky: Time To Dance !
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Auteur·ice : Charles Gallet
06/11/2016

Soft Machines de Rocky: Time To Dance !

On commence à croire que la rentrée 2016 existe pour les groupes qui prennent leur temps. Cinq ans après un concert grandiose au Grand Mix de Tourcoing en première partie de The Shoes et We Are Enfant Terrible, trois ans après un premier EP quatre titres monumental et plein de promesses portées par les excellentes Chase The Cool et Just Away, les Rocky reviennent aujourd’hui avec un premier album frais et dansant : Soft Machines, sur le très bon Label Gum (Woodkid, Sage, The Shoes…).

Au jeu des comparaisons, on pense forcément à deux groupes quand on écoute Rocky: LCD Soundsystem et The Shoes. Outre le fait que les premiers soit une référence des membres du groupe et que les seconds soient un peu leurs “grands frères” , ce qu’il y a d’évident chez Rocky comme chez ses ainés, c’est ce désir assumé de mélange. Faire sauter les barrières entre les genres pour explorer des nouveaux sons, créer des styles inédits. A la manière d’alchimistes un peu fous toujours à la recherche de la pierre philosophale musicale, les Lillois partent d’une base pop à laquelle ils ajoutent des influences aussi variées que le son de madchester, le r’n’b, le gospel, la dance pour découvrir de nouvelles saveurs.
Ce mélange délicieux nous offre un son unique et personnel qui a fini par se transformer en cet excellent album qu’est Soft Machines. Le groupe ne joue donc pour aucune chapelle et offre un son dense, divers mais cohérent et malgré ses influences évidentes, Rocky ne ressemble qu’à Rocky.

Si les trois musiciens de Rocky sont les magiciens fous derrière le son qui fait Soft Machines, la véritable puissance de feu vient de la voix  d’Ines Kokou, qui donne intensité et une émotion aux neufs titres qui composent ce disque. On appréciera particulièrement le très dansant premier single de l’album, Apologize mais aussi la pépite Big South et ses chœurs façon gospel complètement hallucinants. Mentions spéciales également  pour la réapparition d’un titre de leur premier EP, un peu retravaillé, Band Against The Wall, pour Edzinefa Nawo aux percussions presque militaires et pour la très dance 90’s This Love.

Mais Rocky  est avant tout une famille et il est important de noter à la création de l’album le rôle d’ Olivier Durteste, bien connu des fans du label Alpage sous le nom DDDXIE. Sa présence à la batterie et aux percussions offre à la musique des Lillois une profondeur supplémentaire. On n’oublie pas non plus Guillaume Brière, moitié de The Shoes, qui a coproduit cet album et a accompagné le groupe tout au long de sa création. On sent son influence, même légère, en filigrane sur chaque piste.

Si Rocky était un boxer sur la scène musicale, il mettrait facilement la concurrence K.O. en 9 rounds/chansons, similaires à des coups de poing frappant les oreilles des mélomanes. Les machines sont peut être douces mais elles restent au service d’un seul et unique but: nous faire danser. Et franchement, la mission est accomplie avec brio.

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