“Quoi ?! Encore un album de reprises ?!” : voila à peu près la réaction qu’on a désormais quand on entend parler de ce type de disques. On est peut être un peu cynique, mais on trouve la plupart de ces albums sans âme, sans surprise et au final sans réel intérêt.
Il y a bien sûr des exceptions, notamment quand Disiz La Peste reprend Renaud ou pour n’importe quelle reprise du génie Arno, mais on est, dans la plupart des cas, indifférent à ce genre de projets.
Mais puisque toute règle a son exception, l’expérience unique qui ébranle nos certitudes et fait trembler gentiment notre monde, on est très excités de vous parler de Génération(s) Éperdue(s), qui sortira chez Because Music le 6 avril. Plus qu’un album de reprises, on pourrait parler de réinterprétations, chaque artiste apportant sa patte et son style personnel pour se réapproprier la musique d’Yves Simon, figure relativement méconnue de la jeune génération, mais pourtant auteure d’une discographie impressionnante et portée par un romantisme à la fois incandescent et absolu. Bref, une belle manière de remettre en avant l’oeuvre d’un artiste, là ou les autres projets de ce genre cherchent davantage à profiter d’une popularité pré-existante.
Le premier titre de cet album, Au Pays des Merveilles de Juliet, avait été dévoilé par Moodoïd sur son dernier EP et c’est aujourd’hui au tour de Soko d’apporter sa pierre à l’édifice avec sa version de Diabolo Menthe.
Au delà de la surprise première d’entendre la jeune artiste chanter en français, la réussite est totale et comme dans le cas de Moodoid, la chanson est tellement proche de l’univers de la jeune femme qu’au delà de la reprise, on est plus ici dans la réappropriation.
Le clip qui accompagne le titre est réalisé par Drake Doremus qui fut primé en 2011 à Sundance pour son film Like Crazy.
Futur maître du monde en formation.
En attendant, chevalier servant de la pop francophone.