| Photos : Nick Ventura
Tamino est de retour. Et si la lecture de ces mots vous emplit de joie et de mélancolie, vous avez aussi été hapé·es un jour par une de ses chansons. Et potentiellement, votre coeur est toujours brisé. Mais n’ayez crainte, dans Babylon, Tamino répare tout. Il annonce aussi son nouveau projet à paraitre au début du printemps : Every Dawn’s a Mountain.
Depuis ses débuts, il n’a eu de cesse de nous faire chercher dans les tréfonds de nos âmes solitaires pour un peu de beauté. Si le monde extérieur pourrait penser que Tamino fait des chansons tristes, les fans décident de croire en la lueur d’espoir, la poésie qui émanent de chaque son, chaque note qui est produite par son créateur. D’abord, avec Amir, et ensuite avec Sahar, on avait pu admirer la façon dont il articule les mots pour leur faire dire tout ce que l’on n’ose pas. Avec lui, on s’est langui·es sur Habibi, on a fait notre deuil sur Cigar, on s’est apaisé·es sur Verses, on est tombé·es amoureux·euses sur Every Pore, on a remis en question nos relations sur The First Disciple. Et on s’est languit à nouveau, on est tombé·es amoureux·euses à nouveau, on a eu peur à nouveau et on a eu le coeur brisé, une fois de plus. Mais tout était plus supportable avec ses mots dans les oreilles.
Loin de nous l’idée de dédier un article à vous expliquer les façons dont l’anversois est capable de toucher les cœurs, parce que si vous êtes là, vous le savez déjà. L’écoute de Babylon doit se faire de façon solennelle, il vous faudra un endroit calme pour vous laisser vous concentrer sur le joli picking de guitare acoustique jusqu’à la dernière note. Et avant tout, sur les paroles. “Why does my heart not follow her to the end”. Vous l’avez ressenti aussi comme un énorme coup de massue ? Dans ce single, on oublie les métaphores trop floues, on dit les choses. Peut-être la vie devrait-elle s’en inspirer.
Babylon, I’m looking out from your cold tower
Into a past horizon
And therе’s lady love
My lady loveI built myself from hеr warmth
I built myself from her warmth
When it was just us
When it was just usWe built ourselves a tower
We built ourselves a tower
Tamino, depuis les toits de New York, qu’il a la chance d’appeler sa maison dorénavant, nous chante la poésie d’un amour passé. Un amour dont il retrouve les vestiges le temps de se rappeler de ce qui a été et ce qui reste à présent. Avec une teinte de nostalgie, il nous décrit les murs d’une relation qui a été construite, pour être déchue, peut-être par orgueil comme le raconte le mythe de Babylon. Et c’est d’ailleurs dans un dernier cri du coeur qu’il quitte la tour pour revenir au présent, avec les mots suivants “I want to love tomorrow, but i love what’s left”. Vous comprendrez cela comme vous le voulez, nous on comprend qu’il nous tarde déjà de retrouver sa poésie.
Mes articles sont plus longs qu’un solo de jazz.