Le groupe britannique, à l’origine des chansons mythiques que sont To Build A Home (Feat Patrick Watson) et Arrival of the Birds, que tout le monde connaît si bien et qui en ont fait pleurer plus d’un parmi vous, a fait son grand retour ces derniers jours avec la sortie de To Believe chez Ninja Tune, 12 ans après la sortie de leur dernier album Ma Fleur. Et quel retour !
Après toutes ces années d’absence, The Cinematic Orchestra vient de nous livrer un album studio d’une richesse absolue en matière d’expérimentations instrumentales, le tout sublimé de quelques voix toutes plus belles les unes que les autres. To Believe est une véritable œuvre accomplie. En effet, à l’écoute de ce disque et au vu de la maturité de la production des morceaux qui le composent, ce long temps d’absence prend tout son sens.
To Believe introduit cet album à la perfection et pourrait bien être la prochaine To Build A Home. La voix paisible de Moses Summey ainsi que la montée progressive en intensité du corps instrumental nous envahit et tendrai presque à l’explosion émotionnelle.
S’en suit A Caged Bird / Imitations of Live (Feat Roots Manuva), single sorti en janvier dernier qui est le morceau le plus singulier de l’album, mêlant l’orchestration, la pop et l’électro, le tout nuancé par une voix tantôt rappée et chantée sur les refrains. Un mélange novateur et très actuel pour le plus grand plaisir de tous.
On retrouve également à travers ce disque l’essence originelle qui a forgée l’univers de The Cinematic Orchestra à travers des morceaux tels Lessons ou encore A Promise (Feat. Heidi Vogel), dans lesquels la rythmique bascule dans la performance jazz, ce qui a toujours fait l’identité forte du groupe dès ses débuts lors de la sortie de leur premier album, Motion, qui avait déjà cassé les codes avec ce mélange sonore unique que performe l’orchestre !
On y découvre également des morceaux beaucoup plus touchants tels Wait for Now / Leave The World, magnifié par la sublime voix de Tawiah (Mark Ronson, Kindness) qui nous saisit et nous renvoi des images fortes, à la limite des pensées nostalgiques, ou encore The Workers of Art, morceau totalement instrumental dont les sons des violons nous font totalement voyager et planer.
Zero One / This Fantasy (Feat. Grey Reverend) est également un des titres forts de l’album dans lequel on retrouve toujours cette marque de fabrique signée The Cinematic Orchestra qui n’est autre que ces petits sons électroniques de claviers arpégés qu’on retrouvent dans bien d’autres anciens morceaux, dont le groupe détient le secret.
A Promise (Feat. Heidi Vogel) achève cet album de manière très rythmée avec une pointe de saoul donnée par le chant.
C’est donc un disque plutôt éclectique que nous a livré The Cinematic Orchestra tout en colorant chacun de ses titres de leur identité très reconnaissable. To Believe marque donc à nouveau l’histoire du groupe et en est vraisemblablement un des plus bel opus à leur actif. L’attente en valait la peine !
Indécrottable optimiste et partisante de la guinguette attitude. Je navigue entre les genres mais ma boussole musicale pointe toujours vers mon petit cœur.
