The Flame : La fièvre du samedi soir de Aaron
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Auteur·ice : Flavio Sillitti
10/12/2019

The Flame : La fièvre du samedi soir de Aaron

“1+1 = us. In light, all over again” L’histoire se répète pour AaRON (comprenez Artificial Animals Riding On Neverland, ndlr), le duo français aux mains d’argent. Quoi qu’ils touchent se transforme forcément en réussite. Depuis leur succès crève-coeur U-Turn (Lili) présent sur la BO du merveilleux film Je vais bien, ne t’en fais pas en 2006, Simon Buret et Olivier Coursier ont fait du chemin. Une véritable mue solaire s’est opérée pour les deux bruns qui s’épanouissent désormais dans un univers électronique et hypnotisant. Un univers dont ils ont déjà démontré toute la force en 2015 dans un album nommé We Cut The Night primé d’un disque d’or et qui les emmènera dans le monde entier avec plus de 200 dates au compteur. Loin des compositions acoustiques de leur premier album éponyme Artificial Animals Riding On Neverland, l’album brillait notamment grâce à Blouson Noir, hymne imparable au minimalisme envoûtant qui mariait leur électro délicate et leurs voix graves avec finesse. Ils sont aujourd’hui de retour pour défendre leurs nouvelles couleurs : disco, candeur et good vibes. AaRON se réinvente une fois de plus et fait des étincelles. 

Lâchés dans une boîte de nuit néonisée et déserte, les deux grands enfants s’adonnent à des chorégraphies déjantées et exaltantes dans un élan d’hyper-activité et de folie gestuelle. Une effervescence en équipe qui démontre qu’après plus de 15 années d’activité, AaRON n’a rien perdu de la fougue des premiers jours et que la symbiose des deux compatriotes est aujourd’hui plus intense que jamais. Préférant la froideur élégante du noir et blanc (sur Maybe on the Moon, par exemple) ou la cinématographie métaphorique (sur Onassis, par exemple) pour constituer l’univers de leur précédent disque, le duo semble jouer ici la carte de la simplicité accessible et pétillante, colorée et foisonnante. Avec ses carreaux de sol noir et blanc et cette iconique boule à facettes qui surplombe la scène, le cadre renforce davantage la fibre funky du morceau. Un registre plus solaire que les antécédents du collectif qui semble trouver sa place au croisement des ritournelles envoûtantes de Jon Hopkins, de l’onirisme lyrique de Her et des percussions électroniques de The Blaze. Le single laisse présager un EP intitulé Odyssée tout simplement délicieux qu’il nous tarde déjà d’avoir entre les mains. Jusque là, on se trémousse généreusement sur l’incandescent The Flame.


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