The Fratellis, ces Ecossais qui nous ont fait frétiller il y a plus de dix ans déjà avec leur premier (et plus réussi) album, le fameux Costello et sa chanson éponyme Henrietta, sont de retour. Ils nous ont mis l’air de Chelsea Dagger dans la tête pour une bonne dizaine d’années au moins, et reviennent cette fois-ci avec leur quatrième album studio, Eyes Wide, Tongue Tied.
Il faut dire que le troisième fut décevant, assez éloigné de leur style à l’Americana habituel qui nous faisait danser. C’est pourquoi cet album, que le chanteur du groupe avait annoncé comme un “retour aux sources”, était tant attendu des fans.
L’album commence avec Me and the Devil , assez entêtant au final avec son refrain répétitif, pour ensuite atterrir sur une chanson plus lente, Imposters (Little by little), une jolie petite ballade réussie.
Vient ensuite le premier single de l’album, Baby don’t you lie to me, qui sonne exactement dans le style propre aux Fratellis. Les deux chansons suivantes, Desperate Guy et Thief mettent, lyriquement parlant, les thèmes principaux de l’album en avant (les amants envisagés en tant que menteurs, imposteurs ou manipulateurs). Notons la sonorité particulière du morceau suivant, Dogtown (coup de coeur), imprégné de funk, en contrario avec Rosanna, sans connotation particulière. Suit le titre Slow, qui porte bien son nom et ne serait pas de trop dans une compil’ Snow Patrol-Keane-Hurt-…
L’album se termine sur trois titres qui pourraient à eux seuls résumer cette critique ; Getting Surreal pour les morceaux passables mais non percutants, Too Much Wine pour la sonorité particulière et dynamique spécifique au groupe, et finalement Moonshine pour une ballade un peu originale.
En conclusion, rien de bien innovant, on retrouve le son de leurs débuts sans grande nouveauté. Mais ça fait quand même du bien, rien que pour nous donner envie de bouger en chantonnant “I’m gonna sell this soul of mine”…
Étudiante en droit dont la vie est vouée à la marginalisation. Et aux Beatles. Et aux contradictions.