Depuis Vision Valley, troisième album qui scella le départ de Patrick Matthews, bras droit du leader Craig Nicholls, on n’attendait plus vraiment les Vines.

Craig Nicholls, guitariste, chanteur, auteur-compositeur et Patrick Matthews, bassiste choriste de 1994 à 2004

Évidemment, quoi que fasse Craig, c’est bien, mais avec Highly Evolved et Winning Days, il avait atteint l’excellence digne d’un Nevermind, si si je vous jure, et c’est pas donné à tout le monde.

A tous ceux qui diront qu’il est un faux torturé, un produit commercial que les maisons de disques ont justement exploité comme le juste héritier de Cobain, et que tout ça n’est que marketing, lavez-vous les oreilles et allez réécouter le premier album (si du moins vous l’avez déjà fait). Profitez-en aussi pour vous mettre des foutues gouttes dans les yeux et mater un bon live, parce que bordel, c’est pas possible de passer à côté d’une authenticité aussi flagrante! De toute façon, tous ces débats sont aujourd’hui enterrés, plus question de major, le sixième et double album Wicked Nature (qui ne contiendra pas moins de 22 chansons!), dont la sortie est prévue le 2 septembre prochain, est intégralement auto-produit.

Tim John, Craig Nicholls et Lachlan West

Nous assistons à une véritable renaissance, sur tous les points. En effet, au diable le deuxième guitariste et le bassiste insipide qui avait remplacé Patrick!, le power trio des débuts a repris ses droits avec de nouveaux membres à la batterie et à la basse (Lachlan West et Tim John) pour accompagner Monsieur Nicholls.

Une production indépendante, une configuration plus simple et efficace à laquelle on avait été autrefois habitués, une nouvelle coupe de cheveux (mais on est d’accord, on s’en contrefiche), et surtout des morceaux qui promettent un grand retour à la surface pour les australiens dont on n’entendait plus assez parler.  A l’heure où Miles Kane et les Black Keys dégringolent dans la pop à minettes, les Vines eux débarquent telle une comète étincelante dans le ciel désormais assombri du rock.

Craig, Kurt aurait été fier de toi.

Ainsi, quatre morceaux ont été balancés sur youtube, “Out the Loop“, “Everything Else“, “Anything you Say” et surtout “Metal Zone” (en hommage à la pédale de distorsion Boss utilisée par Nicholls), LA grosse claque de l’année 2014. Au premier visionnage du clip, un seul mot sortit de ma bouche, à multiples reprises: “PUTAIN”. Il suffit des premiers instants pour comprendre que nous n’aurons pas de répit, car oui, chaque seconde est à couper le souffle, aussi bien musicalement que visuellement, et bordel, ce que ça fait du bien!

Je n’ai qu’une chose à ajouter:

MERCI CRAIG.