Il y a des reprises qu’on n’attend pas forcément et qui nous ravissent autant qu’elles nous étonnent. Avec un cover d’Alain Souchon, Tim Dup met à profit ses vacances dans une vidéo qui donne envie de voyager… et de faire du vélo.
Quand il faut sortir du lot, Tim Dup excelle. Tout en simplicité, le Français se joue des paradoxes, à la vie comme à la scène. Nous l’avions découvert dans un live étonnant et détonnant lors des Nuits du Botanique. C’était en mai dernier. Au fil de notre rencontre, nous avions levé le rideau sur un mec ambitieux, certes, mais avant tout normal. Une banalité touchante.
Une simplicité qui s’était envolée une fois posté derrière son imposant piano. La salle aussi s’était envolée d’ailleurs, au rythme des sonorités aériennes des morceaux qu’il avait présentés au public belge. Ce jour-là, un titre avait déjà attiré notre attention. Une reprise d’un monument de la chanson française, méconnaissable.
Il enfourche un vélo trop petit et part à l’assaut de La vie ne vaut rien, titre phare du chanteur français Alain Souchon. Le tout, au travers d’une mélodie euphorisante qui donne envie de balancer inlassablement la tête de haut en bas, comme une vieille rengaine. Ce n’est pas une découverte mais une redécouverte qu’offre ici le jeune Français.
Un texte fort et léger dévoilé par Souchon en 2002. Des mots qui claquent encore plus dans la bouche du Parisien. Un cocktail gagnant qu’on est ravi de pouvoir réécouter en boucle tant la performance live nous avait laissé sur notre faim. Une performance qu’il a réitéré lors de passages remarqués au festival Les Ardentes ou encore aux Francofolies de Spa.
Il nous tarde de découvrir l’album de ce jeune prodige entre variété, électro et pop indé. Il est prévu pour octobre.
Photo : Diane Sagnier
Doux rêveur à l’accent ravageur. Se laisse vibrer tant sur des rythmes endiablés que sur des mélodies mélancoliques, et en français, s’il-vous-plaît.
