Tu pukkels, nous pukkelons, vous pukkelez… ce qu’il ne faut pas rater au Pukkelpop cette année
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Auteur·ice : Chloé Merckx
17/08/2022

Tu pukkels, nous pukkelons, vous pukkelez… ce qu’il ne faut pas rater au Pukkelpop cette année

Vous l’attendiez, la voici ! Notre liste des artistes immanquables au Pukkelpop cette année.

Annulé pendant deux années consécutives, à cause de la maladie dont on ne prononce pas le nom, les organisateur·ices du Pukkelpop n’ont pas chaumé pour autant. Le line up de cette édition s’aligne à la bipolarité ambiante de nos playlists, pour satisfaire tous les recoins de nos oreilles. Aux gros noms tels que Tame Impala, Arctic Monkeys, ou encore Slipknot, s’ajoute une flopée d’artistes, un peu moins connu·es, certes, mais tout aussi grandioses. Et comme on est gentil·les, on va vous dire ce qu’il ne faut absolument pas manquer cette année.

Jeudi 18 août

 

Sylvie Kreusch

Sylvie Kreusch, c’est la révélation belge en pleine ascension. L’artiste venue d’Anvers est de toutes les playlists d’été. Depuis 2021, elle arpente les scènes de Belgique et d’ailleurs pour interpréter les titres de son premier album, Montbray, un bijou de pop lyrique et glam, tout ce qui se fait de plus étincelant. Sur scène, Sylvie Kreusch se métamorphose en prêtresse ailée et inébranlable, gomme le chagrin d’amour derrière All of Me ou Falling High. Déjà présente à Dour, son set au Pukkelpop est un passage immanquable. On y va pour (re)voir Walk Walk, ce tube, en live et se laisser submerger par le pouvoir enivrant de son autrice.

20h25 scène Club

 

Chibi Ichigo

Chibi Ichigo, ça veut dire petite fraise. Pourtant, la chanteuse belgo-russe, Sabina Nurijeva de son vrai nom, n’a rien d’un modeste fruit rouge. Sa musique électro créée à Bruxelles fait l’effet d’un verre de punch lacéré d’alcool fort. Le rythme est irrespirable, la performance scénique adorable. On y va pour voir ses deux danseurs magnifiques se promener en laisse sur scène et entendre Chibi Ichigo scander de sa voix enfantine les refrains de son premier album à paraître d’ici la fin de l’année.

01h10 scène Club

 

Vendredi 19 août

 

Wargasm

Wargasm, c’est probablement un des groupes émergents les plus à suivre sur la scène loud. Composé de la mannequin Milkie Way et de Sam Matlock, on s’attend à ce que le duo britannique, aux allures de Sid et Nancy, nous envoient du très très lourd. Acides, sexys et plein·es de sueur, iels donnent aux rock électronique des notes insolentes et animales, comme on peut le voir dans le clip de Fukstar, inspiré de Mad Max. On en ressortira probablement avec des acouphènes, mais on échange volontiers notre audition parfaite contre un moshpit sur SPIT., en espérant secrètement que Milkie nous marche dessus.

16h15 scène Backyard

 

Sega Bodega

Sega Bodega sonne un peu comme le nom d’une boutique de luxe, mais on vous rassure, vous ne sortirez pas de sa performance complètement fauché·es. Véritable boule à facettes, le producteur britannique a réussi à développer un style bien à lui. Créatif, expérimental et déstructuré, celui qui se confond dans les rôles de pop star et de clubbeur, nous promet une performance très futuriste. Un petit moment de perdition auditive sensuelle, pour planer juste avant l’heure du souper.

19h00 scène Castello

 

Q

L’artiste Q, natif de Floride, est aussi imperceptible que son nom est incompatible avec une recherche Google. Discret interprète de morceaux à la pop sensuelle, l’américain de 21 ans débarque cette année au Pukkelpop pour interpréter les titres de son 3ème album (21 ans on a dit), The Shave Experiment, sorti chez Columbia Records. Petit prodige auteur de ses premiers sons à l’âge de 5 ans, Q est l’artiste soul, parce que “tout ce qu’il fait vient du cœur“, à ne pas manquer. On y va pour voir un homme embrasser sa part de délicatesse sur des airs planants de garçon sensible.

19h40 scène Lift

 

Vitalic

Parfois, dans la vie, il est important d’avoir fait certaines choses. Il est important de nager nu·e dans l’océan, de voir une séance de Grease en plein air et, si l’occasion se présente, il est indispensable de danser au moins une fois sur Poison Lips en live. On n’a pas vraiment plus d’arguments que ça, à part que Vitalic est un de ces papes de l’électro qu’on ne manque pas. Officiant depuis 2005, l’artiste français tourne aujourd’hui avec un 6ème album, Dissidæce 2. On y va pour checker un truc de notre bucket list et danser sur de l’électro pontificale.

00h00 scène Marquee

 

Samedi 20 août

 

Cleopatrick

Les Canadiens sont trop sympas, tout le monde le dit. Et d’après ce qu’on voit, les deux mecs de Cleopatrick n’ont pas l’air de faire exception à la règle, même si leur rock lui, est un peu nerveux. Dans la lignée de Royal Blood et Highly Suspect, leur musique est granuleuse, puissante et un peu cabossée, comme un skate park à Ontario. Si toi aussi tu as des Vans trouées et une Squier Stratocaster bleu néon qui prend la poussière dans le garage de tes parents, tu devrais aimer ce groupe. Ça promet un show énergique et du headbang à souhait. Alors pour une fois, on attendra Patrick.

18h10 scène Backyard

 

Indigo De Souza

Si vous avez raté la grandiose interprète de Take Off Your Pants aux Nuits Botanique cette année, l’heure est venue de vous rattraper. Sur scène, Indigo De Souza est un concentré de tout ce que la pop indie a de meilleur à offrir. Aérienne et audacieuse, l’artiste venue de Caroline du Nord s’approprie l’espace et enchaîne les titres grandioses issus de I Love My Mom et Any Shape You Take, ses deux albums sortis en 2018 et 2021. On y va pour voir une performance vocale exceptionnelle se marier à une instrumentale pop-rock-grunge intemporelle.

18h10 scène Lift

 

Shame

Les Sex Pistols sont bien enterrés mais leur legs, lui, est immortel. Les bad boys de Shame jouent du punk anglais comme à l’âge d’or des épingles à nourrices et des chockers Vivienne Westwood. Rebels avec l’attitude bas-les-steaks tatouée sur le cœur, les Londoniens qui assuraient cette année la première partie de Foals proposent un set où l’on sue à grosse goûte sur fond de paillettes. On y va maquillé·es comme un raton laveur et prêt·e à casser des nez sur leur dernier album, Drunk Tank Pink.

19h00 scène Club

 

Kelly Lee Owens

Petite pause techno avec la prodige Kelly Lee Owens. Minimaliste mais puissante, c’est la promesse que fait la productrice à qui veut bien l’écouter. Une froideur peut se dégager des nombreuses couches de production qu’on retrouve dans sa musique, aussitôt contrée par des synthés et tirades vocales bien maîtrisées. Quelques bangers tout de même, tels que Jeanette qui représente à merveilles le son immersif de l’anglaise. Ce n’est pas étonnant de découvrir que Kelly Lee Owens a fait ses armes dans un magasin de disques où elle aurait d’ailleurs rencontré son entourage musical.

22h50 scène Castello

 

Wet Leg

Est-ce qu’on vous fera l’affront de vous présenter le duo de meufs ultra cools débarquées de l’île de Wright pour répandre leur pop rock’n roll à travers l’Europe ? Cette année, Wet Leg était le nom sur les lèvres de toustes amateur·ices de guitares électriques couleur pastel et de textes qui tournent en ridicule ton gros naze d’ex. Harry Styles adore, on adore, tout le monde adore et, du coup, une fois toutes les pleines lunes, autant rendre les armes et suivre la mouvance de l’avis général (stupeur et tremblements). On y va pour crier sur Ur Mum et répéter Chaise Longue un nombre indécent de fois.

00h10 scène Lift

 

100 gecs

Si, par le plus grand des hasards, vous vous retrouvez en possession de substances illégales pendant le festival, sachez premièrement que c’est très grave, et punissable par la loi. D’ailleurs, La Vague Parallèle ne vous défendra pas en cas de fouille de slip. Par contre, si, par le plus grand des hasards, vous décidez en connaissance de cause de consommer ces substances illégales, faites-le pendant le concert de 100 gecs.

01h00 scène Castello

 

Dimanche 21 août

 

Gus Dapperton

Des années qu’on attend de voir le New-Yorkais Gus Dapperton en live. Manqué à l’AB en 2019 (pour les petit·es veinard·es qui y étaient, on veut pas savoir), cette fois, on ne l’aura plus dans l’os, on la verra cette coupe au bol. À nous la bedroom pop de jeune dans le vent à vif et les rifs indie Mac DeMarco-esque. L’artiste de 25 ans interprétera les titres de son dernier album, Orca, comme ses nombreux singles à la fois étincelants et vulnérables. On y va pour se déhancher sur My Favorite Fish et voir de la pop Gen-Z bien faite.

15h35 scène Club

 

Tom Misch

Entre jazz et neo soul, la musique de Tom Misch fait le même effet qu’un café crème en début d’après-midi, une petite dose de kick adoucie par un nuage de lait. Le compositeur anglais maitrise à la perfection les atmosphères délassantes. Sans être trop flamboyant, il crée des mélodies percutantes et des ambiances planantes. Son dernier album, réalisé en featuring avec le batteur Yussef Dayes, se situe plus du côté matcha latte du spectre des coffee shops, un peu plus corsé et virtuose. En bref, écouter sa voix suave et ses licks de guitare groovy vous donnera probablement envie de consommer une boisson chaude, mais au-delà de ça, c’est vraiment un très bon musicien.

15h35 scène principale 

 

Emma-Jean Thackray

Il semblerait qu’il faille encore présenter Emma-Jean Thacray, notre reine indétrônable du jazz. Cette multi-instrumentiste et productrice londonienne se fait discrète dans les programmations belges mais ENFIN, une organisation se décide à montrer ses talents au public. Le jazz d’Emma-Jean est complexe et solaire, comme nous le prouvait à maintes reprises son album Yellow. Un son riche de couches d’instrumentales, vocales, et même de chant de chorale. Les cuivres y sont magnifiquement dosés avec en résultat un brouhaha contrôlé qui pourrait perturber les non-amateur·ices de jazz. Le groove ? Omniprésent. Mais l’élément qui en ressort en second, c’est la spiritualité qui nous fait bien sûr penser à Alice Coltrane et Sun Ra.

15h35 scène Castello

 

Nu Genea

On finit en beauté avec du groove napolitain ? Allez, c’est parti. Nu Genea, c’est la disco-funk qui s’offre à vous comme l’unique bande originale de votre été. Nu Genea, c’est aussi Massimo Di Lena et Lucio Aquilina, deux Napolitains que vous reconnaitrez peut-être pour leur hommage à leur ville natale avec les compilations toutes puissantes Napoli Segreta (Vol. I et II.). Le duo nous revient avec un deuxième album de ses productions originales : Bar Mediterraneo, qui vient tout juste de sortir. Ils y célèbrent la dance music teintée du Sud de l’Italie avec un groove furieux, autant de percussions qu’il vous faudra pour bouger le fessier, et surtout un énorme good mood qu’il est plutôt agréable de retrouver au Pukkelpop cette année. Et en live band en plus !

17h10 scène Castello

Pukkelpop