Lee-Ann Curren reste de nos jours la preuve vivante qu’il est possible d’exceller dans plusieurs domaines. Depuis plusieurs années, sa double casquette de championne de surf et de chanteuse ne réduit en aucun cas son talent pour la musique. Avec son premier EP, Shapes, Colors, révélé en février dernier, elle s’est imposée comme un réel espoir de la scène musicale venant de Biarritz. Elle dévoile aujourd’hui un clip à l’esthétique douce et sensible pour Two, le premier titre de cet EP.
Petite merveille pour les yeux, le clip se présente comme un tableau qui s’anime et nous conte son histoire. Le scénario, ainsi que les touches d’aquarelle et de superposition, amènent de la délicatesse à l’œuvre. Les tons de rose envahissent l’écran le temps des premières minutes, dans un monde monochrome, laissant ensuite progressivement des teintes de bleu, de vert, et d’orange s’inviter dans le paysage, comme si le titre offrait des couleurs à la peinture à mesure que le morceau grandit et prend de l’ampleur.
Sur fond de guitare et de synthé hypnotisants, c’est à travers le magnétisme de la voix de l’artiste que le récit prend vie. Quant à la légèreté des refrains, elle permet de contraster et d’adoucir le titre, à tel point que l’on se surprend à surfer agréablement entre différentes émotions au fil du morceau.
Si l’on ne peut que saluer le travail de réalisation et d’animation de cette vidéo, on le doit en réalité à Lee-Ann Curren elle-même. Peintre à ses heures perdues, elle explique avoir comptabilisé 2700 heures de dessin au printemps dernier pour obtenir ce résultat soigné. Au trait du pinceau, notre instinct d’Hercule Poirot nous murmure à l’oreille qu’il est possible que ses jolis visuels de tournée soient aussi peints de sa propre main, une démarche qui se révèle plutôt touchante et réussie.
Avec une nouvelle corde ajoutée à son arc, l’artiste n’en finit plus de nous étonner et continue d’attiser notre curiosité pour la suite. En attendant, on se replonge avec plaisir dans les différentes nuances de Shapes, Colors.
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En perpétuelle recherche d’épaules solides sur lesquelles me hisser pour apercevoir la scène, je passe mes concerts à faire les chœurs depuis la foule.
