Un concentré de bonnes ondes dans un cadre féérique : La Nature nous a encore gâtés
"
Auteur·ice : Guillaume Scheunders
10/09/2021

Un concentré de bonnes ondes dans un cadre féérique : La Nature nous a encore gâtés

C’est un festival trop peu connu, mais qui commence cependant à se faire un nom dans le paysage francophone. La Nature, descendant direct du NoName Festival, a pu retrouver son public sur les pentes de ski de la Baraque de Fraiture le week-end dernier. De quoi se redonner un bon coup de jus à l’aube d’une rentrée qui s’annonce encore une fois difficile. 

Lundi matin, le retour sur Terre était compliqué, après avoir navigué sur orbite pendant tout un week-end. Revenons quelque peu en arrière afin de vraiment comprendre pourquoi La Nature est indéniablement l’un des festivals les plus excitants en Belgique francophone.

©Guillaume Scheunders

Cette année, l’événement prenait une ampleur différente de celle des éditions précédentes en proposant un démarrage dès le jeudi soir dans l'”Hypnose Room”, nom donné à la scène située sur le camping. Musique conceptuelle et mannequins entreposés aux quatre coins du petit chapiteau offraient une ambiance spéciale à l’endroit, mais constituaient une manière douce de se chauffer pour le reste du week-end. Au sens propre comme au figuré : le camping se situe sur une piste de ski et les vents de septembre agressent les corps de ceux qui ont oublié que l’on n’était pas fin juin, date habituelle du festival.

Pourtant, c’est bien le temps que l’on attendait au début de l’été que l’on a eu le plaisir de déguster durant trois jours. Une aubaine pour les organisateurs, sur qui d’énormes pressions pesaient depuis des mois : d’abord un report, puis la promesse d’une édition en septembre, suivie de l’angoisse de devoir couper le festival à 1h, pour enfin goûter au plaisir de la délivrance lors de l’annonce de la fin des mesures au premier septembre.

Danser jusqu’au petit matin, une chose qui nous avait tant manqué et qui semblait tellement irréelle avant que l’on ne puisse en savourer chaque instant. Retrouver le plaisir des rencontres fortuites, des nouvelles amitiés, des sourires, de tous ces moments de partage qui font la beauté d’un festival à taille humaine.

Voyage auditif

Côté musique, ne dénotait évidemment aucune tête d’affiche, quelque chose d’ancré dans l’ADN de l’événement. Mais on reconnaissait tout de même quelques noms connus de nos oreilles, comme Le Motel ou Esinam pour ne citer qu’eux. Le plaisir de La Nature, c’est se balader de scène en scène à la recherche de bonnes basses, de douces mélodies ou de rythmes effrénés. Entre les scènes de la forêt, le dôme, le bosquet, la moonlodge ou leur nouvelle scène aux allures de chaufferie rouge ardente, personne n’avait de difficulté à trouver son bonheur. De l’amateur de psytrance au techno-addict, des socios de free parties à ceux qui découvrent la musique électronique, personne ne repart déçu. Les programmateurs ont même fait quelques folies dans le line up, notamment en ajoutant un groupe comme Cocaine Piss, alors qu’auparavant les guitares et les batteries se faisaient rares sur les scènes du festival.

©Guillaume Scheunders

Et si la musique a un rôle prépondérant, elle ne prendrait pas son sens sans ce qui fait l’essence même de l’expérience NoName : le décor. Prise en charge par la décoratrice Søma, la décoration plonge chaque festivalier dans un autre monde, un univers hors du temps. À partir de matériaux de récupération en majeure partie, elle habille la forêt de lustres, de néons, de petits détails qui semblent anecdotiques, mais qui, mis bout à bout, procurent de la cohérence à l’endroit.

En montant tout en haut des pistes, on arrive à la scène Moonlodge, probablement l’endroit où la créativité s’éveille et où la musique touche nos sens. On y retrouve des séances de tarot, des massages, des cours de yoga, de relaxation et toutes sortes d’ateliers qui boostent nos sens.

Avant de conclure, on se doit de dire merci à toutes les personnes que l’on a croisées. Le festival ne serait pas le même sans la bienveillance de ceux qui foulent ses terres. Si vous perdez de temps à autre foi en l’humanité, allez faire un tour une fois par an à La Nature, vous y trouverez des gens qui ont laissé leur stress à l’entrée, qui profitent des merveilleux instants que leur offre le spectacle qu’est le festival. Il n’y a que des rires, de la joie et de la bonne humeur pendant chaque journée que compte ce beau week-end et le cadre permet d’en profiter pleinement.

Merci La Nature d’être là (super sympa), d’être un petit coin de paradis, un lieu de communion et d’amour pour une poignée de privilégiés chaque année. On sera là l’année prochaine pour se forger de nouveaux souvenirs inoubliables.

©Guillaume Scheunders

@ET-DC@eyJkeW5hbWljIjp0cnVlLCJjb250ZW50IjoiY3VzdG9tX21ldGFfY2hvaXNpcl9sYV9jb3VsZXVyX2RlX3NvdWxpZ25lbWVudCIsInNldHRpbmdzIjp7ImJlZm9yZSI6IiIsImFmdGVyIjoiIiwiZW5hYmxlX2h0bWwiOiJvZmYifX0=@