Un week end à Garorock : canicule et souvenirs musicaux
"
Auteur·ice : Léa Gdn
18/07/2019

Un week end à Garorock : canicule et souvenirs musicaux

Pour cette 23ème édition, Garorock était déchaîné et en feu, littéralement. Outre la rougeole et des rougeurs, on est surtout reparti avec des souvenirs pleins la tête et les oreilles. Une édition plus que réussie donc puisque pas moins de 160 000 festivaliers étaient présents à Marmande en ce dernier week-end de juin. Quatre jours de fête et de musique sous une chaleur écrasante qui n’a en rien stoppé les festivaliers. On vous raconte.

Si un festival est en général mémorable, le nôtre le sera encore plus puisqu’on a failli ne jamais y arriver. On remerciera donc nos charmants covoit qui savaient changer une roue : tous les héros ne portent pas de capes. Enfin arrivés sur la plaine de la Filhole, on découvre un site gigantesque avec trois scènes dont une au camping (l’idée de génie) et des festivaliers tous plus surexcités les uns que les autres.

Pour ce vendredi, alors qu’Angèle et Salut c’est cool avaient déjà bien chauffé le public la veille, c’est Christine and the Queens qui nous a envoûtés avec ses chorégraphies sensuelles et travaillées, ses morceaux merveilleusement pop et son énergie folle. Une Chris hors d’elle et hors du temps, à tel point qu’on en aurait presque raté Thylacine. Mais ni une ni deux, on a fui la Plaine pour se rendre à la scène Garoclub Deezer pour écouter le reste du set du jeune Thylacine qui a déchaîné la foule avec ses morceaux transatlantiques et sortis tout droit de l’Amérique du Sud. Une soirée pour le moins éclectique puisqu’on sera passé des guitares rock de la légende Ben Harper à un l’électro-house de FKJ quelques heures plus tard.

A peine remis de la soirée du vendredi soir, on part le lendemain à la découverte du site camping et de ses mille activités : molkky et spritz, football, stand Ricard, jeux d’eau et last but not least la fameuse Scène Camping. Sans doute notre préférée puisqu’elle nous aura permis de passer des après-midi chill au soleil tout en les rythmant de sons de la Fine Equipe, Folamour ou encore d’un DJ set des Naïve New Beaters. Les samedi et dimanche auront nécessité organisation et sacrifices tant la programmation était alléchante. On retiendra surtout beaucoup de moments forts notamment pour Thérapie Taxi et leur set enflammé coupé par une demande en mariage en direct devant les festivaliers. Ou encore une crise d’adolescence massive dans une chambre géante pour Sum 41. Le groupe n’a en effet rien perdu de sa fougue puisqu’il a ambiancé tout Garorock pendant plus d’une heure et demi de set. De The Hell Song à Pieces, c’est 160 000 souvenirs d’adolescents qui se sont percutés et rencontrés le temps d’un concert.

On clôturera cette édition de Garorock par un dimanche toujours plus caniculaire en commençant par (re)découvrir la pulpeuse Aya Nakamura et son public pour le moins strident, le tout en étant placé stratégiquement pour nos chouchous : Beirut. Un soleil de plomb, des lances à eau pour nous rafraîchir et les cuivres de Zach Condon pour nous bercer et nous faire voyager. Une petite poutine à la main et nous voilà repartis pour danser sur les tubes rock de Two Door Cinema Club avant de rejoindre Synapson, qui ne cachera pas son contentement d’être de retour au festival puisque son set avait été annulé l’année dernière. Une remix de La Corrida de Francis Cabrel et c’est tout un public du Sud Ouest qui sera conquis par le set électronique du groupe. Toutes les bonnes choses ayant une fin, c’est avec Macklemore que l’on passera nos derniers moments à Marmande. L’Américain, dans la même situation que Synapson suites aux intempéries de l’année dernière, nous délivrera une prestation de folie et d’une énergie folle en reprenant tous ses titres très attendus par un public prêt à faire la fête pour de longues heures encore.