Une fois de plus, la scène belge brille à la finale du Concours Circuit 2024
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Auteur·ice : Rédaction
21/12/2024

Une fois de plus, la scène belge brille à la finale du Concours Circuit 2024

Photos : Melissa Fauve

Prometteuse et toujours aussi attendue, la Finale du Concours Circuit a, cette année encore, réussi à faire vibrer le Botanique jusque dans ses fondations les plus profondes. Quatre artistes aux singularités affirmées, deux salles combles et des sourires à profusion : on vous raconte notre soirée.

Nos joues rougies par le froid saillant de ce (déjà trop long) mois de décembre, c’est impatient·es que l’on franchit les grandes portes du Botanique. On s’y sentirait presque comme à la maison. Visages familiers et enthousiasme partagé, c’est entre Le Musée et l’Orangerie que nos corps valseront ce soir.

‘NKEY et Ambrose Dust d’un côté, 4nouki et P-H de l’autre : on ne sait que choisir. Quatre univers si différents et pourtant si complémentaires. Dès sa genèse en 1992, Court-Circuit tend à rassembler. Ce soir, 22 ans plus tard, rien n’a changé. Et c’est peut-être aussi pour ça que cette soirée fait partie de nos préférées de l’année.

Il est 19h30, les portes du Musée s’ouvrent et la foule se dirige vers le premier acte de cette soirée déjà réussie. Le temps file et notre besoin de remuer la tête déborde. C’est l’heure, la lumière se tamise. ‘NKEY est en place. Les premières notes de ses productions fracassantes tombent…nos cœurs aussi.

‘NKEY 

Accompagnée ce soir de son DJ, beatmaker et backeur Tom Feilner, c’est gorgé·es de complicité et d’énergie qu’iels débutent la soirée. Un duo harmonieux pour qui la scène n’a déjà que trop peu de secrets. La chanteuse et rappeuse en fait son terrain de jeu.

Les titres s’enchaînent avec fluidité, N’KEY performe Fast Life, son dernier single I Want Some et puise également dans son album Matrixx Mess pour offrir des titres marquants comme Freedom, un hymne puissant qui incite le public à lever le poing et Go Down, une invitation irrésistible à se lâcher sur la piste, que l’audience accepte sans hésitation.

Ce qui rend ‘NKEY si captivante, c’est son équilibre parfait entre force et douceur, entre énergie brute et sincérité désarmante. Chaque morceau résonne comme une véritable déclaration, portée par sa voix et son interprétation uniques.

Pour conclure le concert, elle adresse des mots empreints de bienveillance et d’encouragement à l’audience, les exhortant à croire en leurs rêves et à les poursuivre avec passion. Une fin à la hauteur d’une prestation marquée par l’émotion et l’énergie positive.

4nouki 

Il est temps de redescendre tout en s’élevant avec la prestation aérienne de 4nouki à l’Orangerie. Drapée dans sa cape iconique, une création signée Alexandre Bouvy qui nous fait penser à une méduse, 4nouki nous ouvre les portes de son univers singulier et poétique.

Au fil de la performance, elle dévoile plusieurs morceaux, parmi lesquels ceux de son EP Fallen Angel et le captivant crickets lullaby. Ce titre inédit, pas encore disponible sur les plateformes, laisse le public impatient de l’ajouter à ses playlists (pour l’instant, il est possible de l’écouter ici).

Artiste visuelle autant que musicienne, elle enrichit son set de projections hypnotiques, en parfaite harmonie avec son univers sonore. Sa musique, un mélange subtil d’électronique, d’art-pop expérimentale et d’ambient, enveloppe la salle d’une aura envoûtante, suspendant le temps à chaque note.

Lorsque le concert prend fin, le public, encore sous le charme, reste porté par l’atmosphère unique créée par 4nouki. Les dernières notes semblent flotter dans l’air, laissant à chacun⸱e le souhait que ce moment suspendu ait pu durer un peu plus longtemps.

Ambrose Dust

Retour au Musée pour Ambrose Dust, le duo dark pop composé d’Adrien et Théophile. Sur scène, un demi-cercle de néons verticaux capte immédiatement l’attention, surplombé par le nom du groupe. Dès les premières notes, la voix singulière et envoûtante d’Adrien s’élève, portée par les accords vibrants de guitare et de piano de Théophile.

Le public ne tarde pas à affluer, transformant le musée en un lieu de fête bouillonnant. Le duo interprète divers titres dont leur dernier single, Run!, fraîchement sorti fin novembre, qui ne laisse pas le public indifférent. L’énergie monte peu à peu, portée notamment par un solo de guitare marquant de Théophile sur Help Me Out

Le concert s’achève avec Drops, qui marque un véritable apogée. Adrien invite la foule à danser et l’énergie collective atteint son point culminant. La complicité entre les deux artistes est évidente, on sent qu’ils prennent autant de plaisir à jouer que les spectateur·ices à les écouter.

Lorsque les dernières notes s’éteignent, une chose est certaine : le public en redemande, scandant avec ferveur le nom du groupe. Avec leur mélange habile de rythmes techno et de voix aériennes, Ambrose Dust a offert une soirée où contrastes et émotions se mêlent avec finesse, ce qui n’a pas manqué de conquérir le public.

P-H 

Pour le dernier concert, le public se retrouve une fois encore à l’Orangerie, prêt à vibrer sur les rythmes enivrants du performeur, producteur et DJ P-H. Sur scène : une batterie, des platines à gauche, le tout posé sur un tapis. En face de P-H, une caméra capte ses mouvements et les projette en direct sur l’écran derrière lui, ajoutant une dimension visuelle immersive à la performance.

Dès la première seconde, P-H entre dans le vif du sujet, entraînant le public avec son set mêlant musique électronique et batterie en live. Son énergie est communicative et chaque transition entre ses instruments, de la batterie aux platines, témoigne d’une maîtrise impeccable. Peu importe l’outil qu’il utilise, P-H sait en tirer le meilleur pour maintenir une dynamique irrésistible.

Parmi les morceaux marquants, on retrouve La Machine (Practice) et Pushin On (pas encore disponible sur les plateformes, mais à découvrir ici), qui ont littéralement fait monter l’intensité sur la piste, entraînant la foule dans une danse effrénée. Le temps semble filer à toute vitesse et le set se termine bien trop tôt à notre goût. Une chose est certaine : nous aurions volontiers prolongé ces instants et dansé encore des heures si l’occasion s’était présentée.

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