Une histoire : Perez à la Cave aux Poètes
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Auteur·ice : Charles Gallet
17/02/2018

Une histoire : Perez à la Cave aux Poètes

On aimerait écrire notre report comme Perez écrit ses chansons, de manière à la fois très littérale mais aussi très directe. On voudrait vous raconter une histoire tout en vous parlant du concert, quelque chose de différent, d’étrange peut-être, mais qui colle parfaitement à la musique du Bordelais.


Une nuit, on avait rendez-vous avec Perez. Quoi de plus logique, pour commencer une tournée d’un album intitulé Cavernes, que de jouer à La Cave aux Poètes de Roubaix. L’endroit, petit, exigu, intime, se prête pleinement au Prince Noir de la pop française. On arrive et les gens sont là, les gens sont beaux, souriants, différents, uniques. Chacun a probablement dû passer par La Salle De Bain avant de venir.

Les lumières s’éteignent et les trois  musiciens montent sur scène. Encore perdu dans nos pensées, on se dit un peu étrangement que Perez, ça ferait un bon nom pour une tempête. Un truc un peu destructeur, qui nous frappe et nous emporte, face auquel on ne résiste pas et qui nous emmène directement au Walhalla.

Après 1h10 de show, on se dit que finalement, on n’avait jamais autant eu raison. Car Perez est un gars malin, il a la carte de nos Cerveaux, sur un papier froissé sur le sol. Comme sur ses instruments, il sait où appuyer pour nous faire ressentir les choses.  Le Bordelais nous emmène où il veut, réclame notre attention, nous parle de ses ancêtres et de la Sierra Nevada pour mieux nous amadouer et nous hypnotiser.

Manipulé par cette voix qui sait se faire aussi intense que nonchalante, on le regarde arpenter la scène comme un Rôdeur et nos pensées divaguent, dérivent lentement, vers des cauchemars aussi étranges que chaleureux, où l’on croise Niki et Candy qui dansent tranquillement au Looping sur Le Dernier Tube de L’été. On connait la choré alors on se lance avec elles, on est habité, possédé, on est ailleurs, le temps n’existe plus et Les Vacances Continuent.

Et puis on décide de rouvrir les yeux, un peu hébété, comme un retour d’acide, le rappel à la réalité se fait étrange, on sent un léger filet de sueur dans notre dos. On ne sait pas ce qu’on a vécu, mais on l’a vécu. Et on le vivra de nouveau, Perez en live est une expérience à la hauteur de celle qu’on vit avec ses albums. Ce sont deux expériences différentes mais complémentaires qui ne pourraient exister l’une sans l’autre. On ne peut donc que vous conseiller de vous laisser emmener par Perez, avec lui la nuit n’a jamais été aussi belle.

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