Unschooling revient avec Random Acts Of Total Control et c’est du très lourd
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Auteur·ice : Léa Formentel
16/04/2021

Unschooling revient avec Random Acts Of Total Control et c’est du très lourd

| Photo : Luisa Loreal

Deux ans après Defensive Designs, les quatre déscolarisés d’Unschooling reviennent nous titiller les oreilles avec Random Acts of Total Control, un nouvel EP plus qu’abouti.

Ils en sont déjà à leur deuxième disque, le groupe rouennais balance Random Acts of Total Control, ce vendredi 16 avril. Un opus sorti chez Howlin Banana Records, label français spécialisé entre autres dans l’indie, le garage ou le post-punk. Toujours aussi convaincant, cette nouvelle galette nous séduit de ses cinq titres, mélangeant ainsi les dissonances, les guitares saturées et un jeu lo-fi imparable. Changement de tempo et mélodies qui vous rentreront dans le crâne mais dont vous ressortirez cependant ravi·es : il n’y a aucun doute, l’album vous fera vous agiter frénétiquement aussi bien la tête que le corps tout entier.

Unschooling est un quatuor fraîchement formé autour de l’axe Rouen/Montréal/Notre-Dame-de-Gravenchon. Composé d’anciens de MNNQNS et d’autres formations rouennaises— side-project post-punk de Vincent Février, rejoint par Marc Lebrueilly à la batterie— les quatre cancres ont réussi à se construire leur propre genre post-punk tantôt bruitiste, tantôt sensible.

 

Entre noise-pop et post-punk

Un premier teasing avait vu le jour avec Social Chameleon, sorti il y a un peu plus d’un mois. Le titre donnait un excellent avant-goût de ce que promettait l’EP : de très belles choses. Quant au clip, réalisé par Vincent Février (leader du groupe) et Luisa Loreal, il montre une série de collages, —à l’image de leur musique— qu’on retrouve aussi dans l’artwork, superbement réalisé par Février, une fois de plus. On notera la touche d’humour du “Chaos feels like home”, qui résonne particulièrement bien en ce moment.

Orchestré à la manière des groupes post-Women, Random Acts of Total Control offre une certaine continuité, s’installant au fur et à mesure que les chansons défilent. Sonorités noise-pop, post-punk des années fin 1980, début 1990, qu’on retrouve dans d’autres groupes comme Omni, Deeper, ou encore NOV3L.

Débutant avec More is More, on reconnaît déjà la patte d’Unschooling. Dans No Shoes, une rupture rythmique intervient au milieu du morceau cassant ainsi la dynamique empruntée dès le début du tite, provoquant un sentiment aussi surprenant que satisfaisant. Boo Boo Dragon n’est d’ailleurs pas sans rappeler Southbound Station d’Omni. On regretterait presque qu’il n’y ait que cinq titres, la formation nous ayant déjà habitué·es à plus dans leur premier album, Defensive Designs, qui en comptait neuf.

Si vous aimez le post-punk et le garage et tous les groupes cités plus haut, Unschooling est fait pour vous. Et pour vous donner un aperçu de que ça donne en live, on peut voir et revoir leur session pour Les Capsules, qui en vaut largement le coup d’œil.

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