C’est un truc étrange, la joie. Elle va souvent de paire avec le bonheur, elle nous frappe parfois quand on s’y attend le moins, parfois quand on l’appelle ou qu’on la partage. C’est un truc qui nous accroche et qui se partage. C’est une sensation étrange, qui peut être diffusée en communion avec des inconnus, réunis pour un événement. C’est quelque chose de beau, d’unique et de mémorable. C’est ce que nous a offert Rocky ce vendredi à Solidays. On s’attendait à un concert puissant, on a vécu un moment de joie et de bonheur. On a été pris par surprise et c’était beau.
Quand on parle de Rocky, c’est toujours avec une certaine nostalgie. On avait assisté à leur premier concert un soir de mai 2011 au Grand Mix en compagnie de We Are Enfant Terrible et The Shoes, on les a vus sortir un EP puis un album sublime, Soft Machines. On était donc assez heureux de les retrouver sur un festival aussi cool que Solidays.
Ce qu’il y a de magique chez les Lillois, c’est leur simplicité. Ce bonheur et cette joie d’être là et de pouvoir partager leur musique avec les gens. Ça se ressent, c’est palpable dans l’air et forcément ça se propage. Le public répond, se lâche et la machine s’enclenche dès les premières minutes.
Porté par le présence scénique incroyable de sa chanteuse Inès, le quintette nous embarque dans son univers d’alchimiste, qui mélange les genres avec une facilité déconcertante. Sur scène, les chansons prennent une tournure plus direct, plus brutale, notamment sur Band Against The Wall ou This Love. On aura aussi vécu un joli moment d’émotion et de danse avec la sublime Edzinefa Nawo, une des pépites de l’album, qui prouve tout son potentiel tubesque sur scène et remplit notre cœur de chaleur.
Tout semble simple sur scène, les musiciens passant d’une place à l’autre, toujours le sourire aux lèvres, comme s’ils avaient du mal à réaliser ce qui leur arrivaient. On notera avec un plaisir non dissimulé, la prestation hallucinante de DDDXIE, batteur du groupe sur scène, qui irradie de charisme et de bienveillance mêlées.
En environ une heure, Rocky nous aura offert un shoot de bonheur pour les semaines à venir, et nous aura mis K.O bien plus facilement qu’Apollo Creed. Ce genre de moment suspendu et beau, qui nous a fait prendre conscience de tout le chemin parcourut par un groupe qu’on adore depuis maintenant 6 ans et qui continue encore et toujours de nous impressionner. Après tout c’est bien à ça que sert la musique, à partager des émotions, et pour ça on dit merci Rocky.
Futur maître du monde en formation.
En attendant, chevalier servant de la pop francophone.
