Déjà long de 18 titres, Father Of The Bride, le dernier album de Vampire Weekend sorti l’année passée et récemment couronné d’un Grammy Award, s’enrichit de trois morceaux bonus. Échappés de la version japonaise du disque, ils nous arrivent enfin, avec un certain Jude Law en guest star sur l’un deux.
Ah, ces fameuses chansons bonus pimentant (ou pas) les versions deluxe d’albums ! Si elles mettent les fans en joie, ce n’est souvent pas pour rien qu’elles n’étaient pas présentes dans la tracklist initiale. Vampire Weekend, plutôt coutumiers de l’exercice, balancent des japanese bonus tracks pour chacun de leurs albums (en général avec brio, comme sur Contra version japonaise où l’on découvrait l’entêtant Giant). Mission accomplie cette fois-ci encore avec carrément trois titres inédits. Quand on sait qu’Ezra Koenig, le chef d’orchestre du groupe, avait de quoi faire deux albums de 23 chansons chacun au moment de sortir Father Of The Bride, on était en droit d’être sceptique concernant les chutes de studio.
La bande nous offre donc l’enjoué Houston Dubai, dans la droite lignée d’un This Life et sur lequel on devine la voix de Danielle Haim dans les choeurs. Ezra ajoute ensuite une cover à son répertoire en reprenant en mode berceuse I Don’t Think Much About Her No More du chanteur country Mickey Newbury. Et clou du spectacle, Lord Ullin’s Daughter clôt le triptyque en grandes pompes : un piano déglingué tout droit sorti de la bande magnétique usée d’une cassette rencontre la classe internationale d’un Jude Law déclamant un poème du 19ème siècle de Thomas Campbell. Du lourd. La personnalité déjà si forte et singulière de Father Of The Bride se renforce encore un peu plus avec ces trois titres, et confirme, si on en avait encore besoin, la créativité d’Ezra et sa bande.
Persuadé d’avoir le bon goût musical, mais spécialiste du concert en solo.
