| Photo : Hugo Payen
Quatre années se sont écoulées depuis la sortie de son brillant Les Chutes, où pour ne pas changer ses bonnes habitudes, la musique valsait à la perfection avec les mots de son auteur, aussi précis qu’incisifs. De retour sur le devant de la scène avec la sortie de son tout nouveau Vitalisme, Nicolas Michaux ne rêve que d’une chose : que le monde change, enfin.
Une fois encore, l’auteur-compositeur vient remuer ses émotions accumulées au fil du temps – et des écoutes. Accompagné de ses Soldiers of Love, Nicolas Michaux nous invite dans son nouveau recueil rempli de moments de vies, d’idéaux perdus et de cris de ralliement face à un monde en surchauffe. Une multitude d’histoires qui, après une soirée tonitruante au Botanique, prendront vie entre les murs du Reflektor de Liège ce vendredi 7 mars.
Entre quelques concerts aussi engagés que réconfortants, où les corps se meuvent aux rythmes des arrangements colorés auxquels Nicolas Michaux nous a habitué depuis ses débuts, on a voulu discuter avec lui de l’état du monde, de son label Capitane Records et de toutes ses nouvelles histoires tendrement survoltées issues de son dernier album en date. Rencontre.
LVP : Le point d’orgue de la sortie de ton nouvel album Vitalisme, c’est lorsqu’il prend vie sur scène. La musique live, c’est un des points central de ta musique. On le voit par exemple avec tes nombreuses lives sessions, tu es quelqu’un qui compose beaucoup aussi naturellement et qui se laisse aller avec la musique.
Nicolas : La musique que j’aime faire, on l’enregistre dans des conditions relativement live. Après, pour nuancer, ma musique est aussi réalisée sur base d’overdub puisque je joue beaucoup d’instruments moi-même sur mes albums. À côté de ça, je connais bien les musicien·nes parce que ce sont les mêmes. Et puis, je bosse sur pas mal de projets différents aussi : des projets où souvent, la logique est d’autant plus basée sur le live. On est récemment allé·es enregistrer un disque à la Nouvelle-Orléans avec la même équipe pour Irma Thomas et là pour le coup, on était vraiment en conditions 100% live. On était quatre jours en studio, on a fait seize morceaux – quatre morceaux par jour -, donc on est habitué·es. Même quand on est pas sur scène, on est relativement habitué·es à jouer live. Des concerts, j’en fait depuis que j’ai l’âge de 16 ans, j’ai joué dans toutes les conditions (rires). Ensuite, le côté très live des morceaux a pris une nouvelle tournure avec le Covid. Depuis qu’on a cette maison à Auderghem qu’on a transformé en studio, j’ai peut-être perdu l’habitude. On verra ! En tous cas, j’adore pouvoir me remettre dans le bain.
LVP : Alors en 2015, on te découvre sur un premier EP éponyme. C’est la première fois qu’on découvre un peu l’univers de Nicolas Michaux, la première fois que tu te dévoiles personnellement à un si grand nombre de personnes.
Nicolas : C‘était une belle époque de ma vie je dois dire. C’était il y a déjà neuf ans… Les deux premiers singles sont sortis en 2014, donc ça fait un peu plus de dix ans. Le même jour, j’ai sorti « Nouveau Départ » et « À la vie à la Mort » avec une vidéo qu’on a tourné dans mon appartement à Ixelles et j’y repense avec beaucoup de tendresse parce qu’il y avait beaucoup d’insouciance. Rien n’était calculé. On a fait ces deux clips avec à peine 400 €… Puis c’est l’époque où j’ai commencé à jouer avec certains musicien·nes ici à Bruxelles. Je suis arrivé en ville deux ou trois ans auparavant… C’était des belles années de ma vie, le début de mon projet solo et c’est vrai que c’était intimidant. Mais j’étais plus jeune et je n’y pensais pas trop. Pendant des années, j’ai joué avec Été 67, un groupe qu’on a lancé à l’âge de 18-19 ans. L’aventure musicale, je pense qu’elle a débuté là. Après, je suis parti en solo. Et d’un coup, j’ai eu l’impression de me retrouver moi-même, de ne plus être le leader d’une troupe, mais d’être moi-même. De pouvoir aller plus loin dans ce que j’avais envie d’exprimer. C’était très exaltant de plonger dans cette scène bruxelloise. J’étais très proche des Great Mountain Fire – on est d’ailleurs toujours très potes (rires). Mais à l’époque, eux étaient très actifs aussi et c’était génial d’aller dans leurs studios, d’écouter ce sur quoi ils travaillaient et d’essayer de nouvelles choses par moi-même ensuite. Je dois dire qu’à l’époque, il y avait une espèce d’émulation au sein de la scène qui était très cool.
LVP : Cette époque dont tu parles était une plaine de créativité pour le rock pop belge. Toutes ces émotions que tu as ressenti quand tu as sorti ce premier EP, les ressens-tu toujours aujourd’hui ?
Nicolas : Ouh… Je suppose que ce n’est pas les mêmes. Non, ce n’est pas les mêmes. Là, en dix ans, il s’est passé beaucoup de choses. Avec À la vie, à la mort, j’ouvrais un premier chapitre. Là, avec Vitalisme, j’ai un peu l’impression malgré tout de le fermer. Je n’ai pas de plan pour un quatrième album. Je ne suis pas sûr que la suite de ma carrière se fera en tant que chanteur. Je ne sais pas, peut-être… mais je produis pour d’autres artistes. Je suis dans cette industrie depuis pas mal de temps. Je suis musicien mais j’accompagne aussi beaucoup d’artistes et le prix qu’il y a à porter un projet, je le connais. D’autant plus quand c’est un projet sous son propre nom. Monter sur scène, avoir la responsabilité de remplir les salles, etc… On verra ! Mais j’ai peut-être moins faim qu’il y a dix ans… Et en même temps, j’ai l’impression que Vitalisme est mon meilleur album, les histoires les plus précises que j’ai pu faire. Donc je suis assez excité aussi de partager ça avec les autres, comme un nouvel épisode de la série.
LVP : Je pense qu’on peut dire que tu es l’un·e des artistes francophones le plus Anglo-Saxon·ne du pays. Alors en dehors de tes morceaux en anglais je veux dire, c’est surtout sur tes sonorités qu’on retrouve ces sons très anglais des années 70, comme avec ton précédent album, Amour Colère. Il y a aussi des morceaux comme Amusement Park qui nous plonge dans un son très Pink Floydien. Des morceaux aux contours vintage avec ces synthétiseurs typiques de l’époque, il y en a plein sur ta discographie. Comme toutes ces autres influences, notamment brésiliennes. J’ai l’impression que c’est quelque chose que tu as encore plus creusé sur Vitalisme justement, la recherche de sons très organiques, très authentiques et honnêtes finalement.
Nicolas : Ce que j’essaye de faire quand je fais un album, c’est de limiter les moyens. Je pense qu’il faut – surtout à l’heure actuelle – réduire les moyens. En fait, on peut tout faire aujourd’hui, il suffit d’ouvrir Logic ou je sais pas quel programme pour pouvoir avoir accès à tous ces sons. Et je me méfie beaucoup de toutes ces choses parce que pour moi, si les disques des sixties ont autant de cachet, c’est aussi grâce à leurs limitations techniques et personnelles. Ce qui m’intéresse, c’est la musique d’être humain. Je ne sais pas, c’est presque ésotérique, mais il y a un monde où un synthétiseur des années 60 ou 80 a tendance à plus me toucher que certains outils d’aujourd’hui. C’est très relatif et personnel, ce sont les goûts et les couleurs, mais mon goût, c’est celui-là. J’ai grandi en écoutant ces disques-là et donc c’est ça qui a forgé mon sens esthétique d’une certaine manière. Donc oui, les sonorités plus organiques vont plus m’attirer que d’autres. L’album s’appelle Vitalisme parce que j’essaie de faire un art qui est en lien avec la vie. J’essaie de toujours coller au réel. Ce qui m’intéresse, ce sont les histoires qui parlent du vrai monde. Si un·e artiste vient juste pour me « divertir », ça m’intéresse moins. Après attention, c’est tout aussi important dans notre société. Lou Reed était extrêmement divertissant par exemple ! Je danse tout seul chez moi en écoutant Lou Reed, mais par contre, quand il parle des choses plus « réelles » avec sa plume poétique, c’est là que ça m’intéresse plus personnellement. Je pense qu’il y a ça dans le hip hop et dans tous les styles par ailleurs…
LVP : Tu parles de poésie… C’est aussi quelque chose qui fait partie de tes inspirations principales non ?
Nicolas : Alors je vais pas me prendre pour quelqu’un que je ne suis pas (rires)… J’aime beaucoup ça mais je n’ai pas non plus une culture énorme de la poésie. En fait, il y a certaines choses que j’aime particulièrement et je sais pourquoi je les aime, je sais pourquoi elles m’inspirent. J’ai d’ailleurs lu un passage de Rick Rubin qui disait quelque chose de très juste à propos de ça : « mon seul talent, c’est d’être extrêmement sûr de mes gouts ». Je pense que c’est de ça qu’il s’agit ici aussi, savoir réaliser quelles sont les choses qui nous font vraiment du bien, savoir ce qu’on veut faire et y aller avec passion. Tu évoquais plus tôt mon premier album, sorti il y a dix ans maintenant. En réalité, il m’a fallu presque cinq ans pour le faire. De par cet aspect créatif mais aussi à cause du music business. C’est pendant cette période-là que j’ai réellement testé ce processus d’apprendre à être sûr de mes goûts, de pouvoir discerner ce que j’aimais de ce que je n’aimais pas. Depuis, quelque chose s’est débloqué et je le vois quand je rentre dans un processus de création.
LVP : Dans cette idée de recherche de sons très organiques dont on parlait, il y a cet autre élément central dans ta musique : la place que tu laisses à la musique en elle-même. Tu n’as pas peur de laisser la musique parler d’elle même comme si elle se suffisait au final pour raconter les histoires que tu veux raconter. C’est d’ailleurs quelque chose qu’on retrouve souvent dans ta discographie. De ne pas avoir peur du vide dans une industrie musicale qui recherche justement, toujours plus de rapidité. Est-ce important pour toi ?
Nicolas : Clairement, c’est comme dans les films. Les films des années 60, ce sont les films que j’aime en général, surtout parce qu’ils sont relativement lents et ont des scènes plus longues, etc…. Prendre le temps… C’est ça que j’essaye de faire dans ma musique. Le vide est notre allié en musique. Je pense d’ailleurs que c’est parce qu’il y a du vide qu’il peut y avoir de la musique. J’aime qu’il y ait un côté un peu méditatif, un peu hypnotique en musique. Si l’intention est là, en fait il n’y a pas besoin de faire grand-chose. « Less is more », comme le disent les Américains (rires).
LVP : D’ailleurs, sur ton nouvel album Vitalisme, tu prends une direction encore plus groovy qui tend même vers le funk à certains moments. Au cœur de l’album, on retrouve ce morceau A Long Time. Des sonorités très rythmées, gorgées de couleurs sur des histoires parfois un peu plus sombres que les productions qui les accompagnent. Est ce qu’on pourrait parler de cette notion de clair-obscur pour décrire ta musique?
Nicolas : C’est une bonne description. Ça me fait penser à mon ami Turner Cody, qui selon moi, est un·e des plus grand·es auteur·e-compositeur·ice en activité actuellement. Il arrive à mettre des mots d’une puissance incroyable tout en disant qu’il ne faut jamais oublier le fait d’être divertissant. On en parlait tout à l’heure aussi. J’ai grandi avec l’histoire du rock’n’roll et comme le disait John Lennon à David Bowie… ”Tell the truth, make it rhyme and put the beat under it”. Personnellement, j’ai besoin que ce soit entraînant, mais tout en gardant mon attachement au réel aussi et aux histoires qui en découlent. Après, je pense que je pourrais aussi m’imaginer faire des disques plus posés ou plus sombres mais sur Vitalisme, j’avais envie que ça groove ! C’est la musique que j’aime. J’aime la musique rythmée du Ghana, du Brésil. J’aime la musique des États-Unis. Ce sont toutes des musiques basées sur le rythme.
LVP : Beaucoup de groove qui amène beaucoup de lumière mais qui ne t’empêche pas d’oser aborder l’obscurité. C’est un album sur lequel tu parles des thèmes comme l’amour, la guerre, la lutte des classes, mais aussi le réchauffement climatique. J’ai l’impression qu’on se retrouve aujourd’hui dans un monde où c’est dur d’avoir encore un peu d’espoir. Et le titre de cet album, il vient aussi des mots de Gilles Deleuze qui dit que dans l’acte d’écrire, il y a la tentative de faire de la vie, quelque chose de plus personnel, de libérer la vie de ce qui l’emprisonne. Il y a un lien profond entre les signes, les événements, la vie et le vitalisme. Écrire, est-ce ton remède face à tout ça ?
Nicolas : Oui, sans aucun doute. Il y a un côté cathartique dans ma musique. Plutôt que d’aller faire une thérapie, j’écris sur ce qui me chiffonne. C’est un peu ça. Franchement, avec l’état du monde ça devient compliqué. Alors, faut-il pour autant perdre espoir? Pour le coup, je ne pense pas. Je pense que j’espérerais jusqu’au bout. Plus plus je vieillis, plus je réalise que la seule chose qui compte, c’est d’essayer d’être utile. Utile à mes enfants, utile aux gens qui écoutent mes chansons, utile à mes ami·es et aux personnes avec qui je fais de la musique. C’est pour ça que j’ai créé Capitane Records et qu’on s’y lance à fond. Essayer de faire la différence, essayer de peser dans la balance. Pas qu’à travers l’activisme en allant aux manifestations, en partageant des trucs sur Facebook, etc… Mais aussi avec ce qu’on fait avec des structures comme Capitane Records. Tu vois, dans nos domaines, je pense qu’on a tout à gagner en disant que oui, il y a moyen de faire de la musique de façon très capitaliste et cynique mais qu’en réalité, il y a moyen de faire l’inverse. C’est ce qu’on essaye de faire… Voir un peu plus loin dans l’avenir.
LVP : Ce n’est un secret pour personne, l’industrie musicale en Belgique est à la fois hyper complexe de par ses séparations linguistiques, de fonds, de subsides, etc… Mais elle est aussi très complexe pour les artistes émergent·es. C’est ton aventure en tant qu’artiste qui t’a justement motivé à lancer Capitane Records ?
Nicolas : J’ai commencé en 2004, ça fait 20 ans déjà… Et ça fait 20 ans que je trouve que ça ne va pas. À un moment, il faut agir par rapport à ça. Et donc oui, maintenant ça fait quatre ans qu’on s’est dit que plutôt que de dire du mal des structures existantes, il était peut-être temps qu’on lance notre truc à nous. On fait quelque chose qui nous ressemble, qui a certainement moins de rayonnement que ce qu’on aurait pu avoir ou que ce qu’on avait à l’époque. Mais par contre, ça nous ressemble. Et sur le long terme, je pense que ça va nous être bénéfique et c’est comme ça que le monde change… Pour revenir à ta question sur l’espoir, aujourd’hui la situation est vraiment désespérante. Et en même temps, il y a un optimisme de l’action. C’est la lucidité, il faut avoir un constat lucide sur les choses. Ensuite, tu te lances dans l’action pour faire bouger les choses et pour essayer que le monde ressemble un peu plus à ce qu’on voudrait qu’il soit… Un peu plus partager et un peu moins centraliser. Alors, l’industrie musicale du début des années 2000 n’était pas mieux pour autant. Mais par exemple, les gens qui ouvraient ou fermaient les portes de cette industrie, iels étaient beaucoup plus puissant·es. Parce que si tu ne passais pas sur Pure FM, c’était compliqué. C’était horrible. Aujourd’hui, on a plus de moyens pour aller directement vers les gens. C’est une évolution positive. Par contre, avant on pouvait vendre 3000, 4000, 5000 ou 10 000 CD relativement facilement et localement avec un peu de promo. Et sans être une star internationale et avoir des millions d’écoutes mensuelles. C’est ce qui nous permettait, à l’époque, de créer une économie qui permettait de payer les gens un peu correctement… Aujourd’hui, il n’y a plus de modèle économique et c’est là le problème. Et donc c’est pour ça que nous, on réfléchit à s’auto-organiser et à s’autogérer pour recréer des circuits courts, des producteur·ices aux consommateur·ices. Mais ça prend du temps.
LVP : La notion de nostalgie est aussi très présente sur ce nouvel album Vitalisme. On pense souvent au passé quand on parle de nostalgie, mais j’ai l’impression que ta nostalgie à toi, c’est la nostalgie du moment présent. Dans le sens où l’album s’ouvre sur ce morceau Chaleur Humaine qui, face à nos angoisses de l’avenir, nous invite aussi à profiter de la vie et des autres. À profiter justement de ce moment présent de peur qu’il nous échappe. Une nostalgie qu’on retrouve dans tes mots depuis tes débuts en réalité. Tu la décrirais comment ta relation à la nostalgie toi ?
Nicolas : Déjà, je trouve que cette notion de nostalgie est reliée d’une manière ou d’une autre à l’Histoire. Je ne suis pas un grand spécialiste, mais quand on se plonge dans de vieux écrits, on comprend un peu mieux comment c’était avant. J’aime beaucoup les écrits de Marguerite Yourcenar par exemple, parce qu’elle arrive à retranscrire super bien cette idée d’immersion dans le passé. Alors, c’était pas nécessairement mieux avant, c’est pas ce que je dis. Mais ce que je veux dire c’est… comment c’était d’être un homme ou une femme quand le monde était encore « nouveau ». C’est une question à laquelle j’aime bien réfléchir, ça remet pas mal de choses en perspectives aussi. C’est de cette nostalgie-là, celle de l’être humain encore insouciant, dont j’aime parler. Une époque où l’être humain n’était pas encore assez puissant que pour s’autodétruire, quand iel n’était qu’un animal parmi d’autres finalement. Aujourd’hui, l’humanité ressemble un peu plus à un parasite qui détruit tout sur son passage malheureusement… Et le capitalisme y est pour beaucoup selon moi. Un capitalisme qui nous emmène droit sur l’iceberg. Déjà fondu par ailleurs… C’est pour ça qu’il est temps de changer, on ne peut plus rester dans un monde où le besoin d’expansion et de croissance est la norme. On sort clairement du cadre de ta question mais en fait, il faut aussi en parler. On est dans un moment complétement dystopique et je pense à vous, je pense aux jeunes et à mes filles. Ces concerts, ce sont aussi des concerts de lutte, on ne peut plus faire comme si de rien était. On ne doit pas oublier qu’on est toustes plus fort·es que les 2% qui dirige ce business mortifère. Il me reste un peu d’optimisme, mais on doit agir. On doit s’occuper de cette planète et des autres. Il n’y a pas d’écologie sans égalité. Les luttes sont intriquées les unes aux autres. Cet album dont on parle depuis le début, je l’adore mais comparé à toutes ces choses, il est un peu futile… Je te disais que je ne savais pas s’il y en aurait un suivant parce que peut-être que l’action doit venir d’autre part aussi…
Toujours au premier rang d’un concert par amour mais surtout parce que je suis le plus petit. Je fais de la mélancolie mon principal outil.