Vox Low : la release party extatique
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Auteur·ice : Léa Formentel
22/03/2022

Vox Low : la release party extatique

A la suite de la sortie de Relectures (Remix), le groupe le plus mystique de Born Bad Records prévoyait d’enflammer la scène lors de sa release party — maintes fois reportée dû au Covid-19. Chose promise, chose due, Vox Low a su démontrer sa puissance en concert à Petit Bain le 15 mars dernier avec en première partie Chris Imler, on vous raconte tout. 

Chris Imler

La soirée a donc débuté avec le trublion Chris Imler, personnage haut en couleurs, et c’est cas de le dire puisque, ce soir-là, il portait une jolie chemise rose, ainsi qu’un fabuleux jogging. Un style tout aussi déluré que sa musique, finalement. Véritables propositions musicales, les performances de Chris Imler mélangent les styles et les sons se rapprochant de la techno-punk du style d’Alan Vega. Il n’hésite d’ailleurs pas à jouer avec le vocoder pour un effet parfois presque comique. L’artiste a d’abord collaboré avec Peaches ou Puppetmastaz avant de sortir lui-même un premier album intitulé Nervös. Ce qui est sûr, c’est qu’il a tout l’air d’adorer se produire en concert. Et pour terminer son set, le déglingo n’a pas hésité à lancer ses baguette avec désinvolture (malheureux celui qui s’est pris l’une des deux en plein visage…).

 

Vox Low

Vient alors le tour de la tête d’affiche, Vox Low. Ils n’ont pas perdu de temps avant de se lancer pour le premier morceau, Rejuvenation, de l’ordre de la messe hypnotique, qui figure en dernier sur VoX LoW (2018). Pour poursuivre cette transe collective, les quatre parisiens enchaînent avec You Are a Slave, qui confirme que le groupe est vraiment bon sur scène. On savait déjà que, pour Vox Low, la représentation scénique était un pilier, et ils ne nous ont pas déçu avec leurs jeux de lumières qui a plongé la salle dans une atmosphère véritablement mystique. Arrivent les coups de guitares déchaînés et les longs moments instrumentaux progressifs, comme pour poursuivre l’hypnose. Et ça marche, la foule est de plus en plus déchaînée, à tel point qu’elle peine à se calmer entre deux morceaux. Jean-Christophe Couderc (chant, synthé) va d’ailleurs lâcher un « ça va, je vous ai entendus » pour tenter de calmer les plus insistants. S’enchaînent alors les mythiques Now We’re Ready to Spend et le tube Some Words of Faith, point culminant de la soirée. Les lumières aussi s’y mettent, à tel point que la seule manière de profiter pleinement du concert est de fermer les yeux et faire un pas de plus vers la transe. Les quatre musiciens nous auront délivré un set enflammé, avec un batteur particulièrement chaud. Ils clôtureront avec un petit rappel, tout aussi ébouriffant.