| Photos : Arthur Quaranta
Après deux ans de silence musical, le retour tant attendu de Zinée est officiel. Avec la sortie de son single MEZZEL en collaboration avec Chilly Gonzales et Sheldon, la rappeuse à la voix singulière annonce enfin la sortie de son premier album. Produit aux côtés de Sheldon, OSMIN sera disponible le 17 mai.
Le pré-confinement était une période qui a vu émerger beaucoup d’artistes notamment dans le rap. On pouvait ressentir comme une envie de se libérer, d’exposer ses pensées, d’oser montrer sa vulnérabilité à travers des textes plus introspectifs. Zinée faisait partie des ces artistes qui ont fait un boom durant la période post-covid. Elle a enchaîné les singles tout au long de l’été 2020 pour clôturer l’année avec son EP Futée. Quelques mois plus tard, on la retrouvait sur la chaîne de Grünt avec un live streaming à FGO-Barbara.
Cobalt, son deuxième opus paru en 2021, a marqué un tournant pour Zinée en lui ouvrant les portes à un public plus large, en particulier avec le titre WGA en featuring avec sean (plus de 2 millions de stream sur Spotify). Mais ensuite…?
Si ses collaborations avec Bekar et Damlif en 2023 nous ont permis de patienter, on espérait que son retour allait vite être annoncé. Mais avant d’être artiste, Zinée est tout d’abord humaine. Et en ces temps où la surproduction est banalisée, il est crucial de rappeler aux auditeur·ices qu’il faut savoir faire preuve de patience et de bienveillance et ainsi laisser aux artistes le temps de prendre soin d’elleux.
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Cette illustration réalisée par @bouherrour en dit beaucoup sur la profondeur de la lutte de Zinée et la direction prise par son prochain album. Elle a d’ailleurs révélé un premier extrait clipé, MEZZEL, en précisant qu’elle le dédie “à tous les gens qui n’ont jamais pu remettre leur armure”. Les images sont poignantes et nous font écho à la situation actuelle en Palestine. Son texte, accompagné des mélodies mélancoliques de Chilly Gonzales, évoque la quête d’espoir symbolisée par le soleil (”je veux voir le soleil quitte à perdre mes ailes”) alors même que la douleur continue à prédominer (”je suis fatiguée de pleurer dès l’réveil”).
Et ce n’est que le premier extrait. En attendant, on peut déjà saluer un tel courage. Celui de se déposséder de ses douleurs pour les exposer aux yeux du monde.
Rendez-vous le 17 mai.
Eux ils pensent que c’est facile
Ils oublient que c’qui est beau est fragile
Mélomane en quête d’émergence, amoureuse du rap et des mélodies alternatives.
