Votre groupe de rock suave préféré, JAKOMO, est de retour avec le single Luna Park. Les Belges s’étaient déjà démarqués en 2019 grâce à des singles entraînants comme Luvonwiels et Resolutions. Ils avaient eu l’occasion de jouer à L’Ancienne Belgique, à Dour et ensuite en première partie de Boy Pablo à l’Orangerie en mars 2020. Le groupe qui arbore un style très brut et doux à la fois, coloré et sombre par moment, n’a pas fini de surprendre et se place très bien sur la scène belge.
Si vous ne connaissez pas encore JAKOMO, il va falloir vous rattraper et écouter leurs quelques singles pour les faire découvrir à vos potes (comme la personne stylée que vous êtes). Ça va, ils se comptent au nombre de cinq (pour le moment). Des plus suaves ; 20 Shades of You, Onlyu aux plus rock ; Luvonwiels, Tsjkn, en passant par les plus entraînants Resolutions, et maintenant Luna Park. Ce single représente un peu la rencontre de tout ce qu’ils ont fait avant, affirmant leur style suave rock qui est porté avec brio par le quartet bruxellois. Luna Park a ses moments mélancoliques, ses moments groove et ses moments énervés – très conflictuel et harmonieux à la fois. Finalement, c’est ce qui est très intéressant dans la musique de JAKOMO. La combinaison des sentiments et des styles qui se ressent énormément autour de la guitare, une fois embellie par les autres instruments. Un groove particulièrement efficace surplombé du falsetto de Julien, le chanteur du groupe. La vidéo est aussi très délicatement préparée par les soins de Wout Vermijs – le guitariste du groupe – qui a animé ses dessins qui font maintenant partie intégrante de leur identité visuelle que l’on retrouve à chaque single.
Sur ce clip, c’est le côté un rien plus sombre qui prime et rejoint les paroles qui parlent de solitude. “Mother I love you but I’ve always wanted to run”. “Sugar I love you and I think I’m ready to fall”. Un corps sans visage, un personnage torturé qui court dans le décor d’une ville froide. Cette fuite est parsemée de chutes dans un univers surréaliste et chaotique aux buildings ondulants et fleuris. On sent le tourment à la vue de cet alter ego qui fait son chemin à travers la ville et on est rassurés à l’ouïe par le groupe. S’ils s’aventuraient sur les pas de HOMESHAKE et Still Woozy dans des dessins bruts et colorés – presque enfantins – c’est tout autre chose au niveau de leur musique qui est quant à elle beaucoup plus mélancolique. Un son qui sonne très américain et qui allie beaucoup d’influences pour créer un style qui leur appartient. Ce single annonce d’ailleurs la sortie de leur projet à paraître prochainement, fastbreak, qui traitera des mêmes thématiques que le single. L’innovation issue de la scène belge c’est JAKOMO, et on n’a pas fini d’en entendre parler.
Mes articles sont plus longs qu’un solo de jazz.