Rien de plus agréable que de découvrir un nouveau groupe. Il aura suffi de quelques accords pour qu’ORDER89 nous morde l’oreille. On s’est donc précipité à la rencontre du trio “post-rock-techno“, avant une release party au Supersonic qui aura marqué nos corps autant que nos esprits, comme peuvent en attester les béquilles qu’on se trimballe depuis. Un groupe dont la plus grande force réside peut-être dans son incapacité à faire de la folk solaire.
La Vague Parallèle : Bonjour à tous les trois ! Vous voulez peut-être commencer par nous raconter la naissance d’ORDER89 ?
Jordi : On va faire ça très simplement. Flavien qui est ici présent est aux machines, synthétiseurs et toute la partie électronique, et moi qui suis à la basse et au chant, on s’est rencontré à Bordeaux il y a une dizaine d’années. On a eu plusieurs projets musicaux ensemble et on a décidé de venir s’installer à Paris il y a trois ans pour monter un nouveau groupe, ORDER89, qui a maintenant à peu près deux ans d’existence. On a rencontré Elliot à ce moment-là, qui lui est Parisien et guitariste.
Elliot : Voilà. Je les avais vus en concerts par le biais d’amis de ma meuf. Ils faisaient de la techno, et à ce moment-là j’étais un guitariste sans groupe. Je leur ai proposé de faire de la guitare dans le groupe. On a essayé sur une ou deux répétitions, et ça a donné une autre dimension au projet. Maintenant, on est là !
Jordi : À l’origine, ORDER89 était un projet techno en duo. Il n’y avait pas de chant, que des synthés, que de la partie électronique. C’est au moment où Elliot nous a rejoints à la guitare qu’on a pris un virage complètement new wave/post-punk, où j’ai commencé à chanter et à prendre la basse. On a rendu le truc plus groupe.
LVP : À la base, il n’y avait donc pas de lyrics ?
Jordi : Non, que dalle ! On avait un micro, je criais un peu dedans, parfois Flavien également, mais avec tellement de reverb’ et tellement d’effets que c’était impossible de savoir ce qu’on gueulait. Même nous, on ne savait pas ce qu’on gueulait. On a vraiment décidé de devenir un groupe, de chanter en français, d’avoir des structures normales à partir du moment où Elliot nous a rejoints.
LVP : Du coup, toutes les chansons de l’album Bleu Acier sont nouvelles ?
Jordi : Toutes nouvelles, oui. On a dû en composer une trentaine en deux ans, dix en duo techno et vingt après l’arrivée d’Elliot. Sur ces vingt, on en a sélectionné dix.
Ce sentiment d’urgence est prédominant chez nous.
LVP : Vous les composez comment ?
Flavien : Ça dépend. Sur certains morceaux, Jordi arrivait avec une idée de texte et une espèce d’image sonore en tête. Des fois, c’était un jam qui avait mal tourné et qui a fait un morceau. Parfois, on essayait un truc, ça ne marchait pas, mais sans faire exprès tu fais tomber un truc sur un synthé, ça fait un certain bruit… En fait, c’est très aléatoire. Mais généralement, il n’y a pas de processus type.
Jordi : On n’est arrêté sur rien. Parfois Elliot balance un riff, on essaye de l’adapter pour en faire un morceau, ou alors Flavien, sur une nuit d’insomnie, trouve un pattern de batterie, soit c’est moi qui arrive avec une ligne de basse et le morceau déjà en tête. Dans la répartition, on est à 33% chacun.
Flavien : Au tout début, on essayait de faire un truc où on faisait juste une batterie, puis on cherchait une ligne de basse, et ainsi de suite. Mais on mettait quatre jours pour ne rien faire.
Jordi : On perdait le côté instinctif et le sentiment d’urgence qui émane de nous.
Flavien : Ce que tu as pu voir en concert.
Jordi : Ce sentiment d’urgence est prédominant chez nous. Pour le garder, il faut composer sur le moment. Il faut valider sur le moment. Si on est tous les trois d’accord, on le peaufine un peu par la suite, mais on aime ce côté brut, instinctif.
LVP : D’où l’idée de garder le moins d’instruments, de lignes mélodiques possible ?
Flavien : Alors, ça ne veut pas dire qu’on n’a pas beaucoup de mélodies (rires).
LVP : Je pensais plutôt à des mélodies très fortes, mais sans huit couches de guitares ou de synthés par chanson.
Flavien : Oui voilà, c’est ça. On essaye de faire en sorte que le jour où on soit en concert, on joue chacun nos instruments comme sur la prod. On essaye de garder ça. C’est pour ça que le côté brut de décoffrage de nos morceaux, au bout d’une heure sans avoir enregistré le morceau, on sait déjà le jouer.
Mains d’Oeuvres, ça reste quand même notre première maison d’accueil.
LVP : Vous étiez en résidence à Mains d’Oeuvres. Qu’est-ce qu’un lieu comme ça peut apporter à un groupe qui se construit ?
Jordi : L’avantage d’être en résidence, c’est qu’on a pu avoir un studio à disposition toute la journée. On n’était limité ni par le temps ni par l’argent. Sinon, sur Paris, c’est minimum 15€/h, donc tu te mets la pression, et tu peux moins te concentrer sur ce que tu dois faire réellement. Là, on arrivait à 14h, on se branchait tranquille, on sortait fumer une clope, sans pression. On avait jusqu’à 20h et ça toute la semaine, ce qui donnait vraiment le temps d’essayer des trucs.
Elliot : C’était à la cool. On a vraiment arrangé les morceaux là-bas. On pouvait faire trois fois le même morceau, en testant des trucs différents à chaque fois. Des fois je prenais la basse, des fois Jordi prenait la guitare.
Jordi : Aucune pression, liberté totale !
Flavien : Si on voulait faire ça pendant trois heures et qu’on souhaitait partir, on ne se forçait pas à rester en se disant qu’il fallait rentabiliser la journée. On savait qu’on pouvait partir et revenir le lendemain. C’est comme tout, il y a des jours où ça ne marche pas.
Jordi : Grave, le son n’est pas bon, la voix n’est pas là…
Flavien : On n’avait pas la pression.
Jordi : Tu pètes tes cordes dès le premier morceau, tant pis, tu remballes. Tu reviendras le lendemain.
Elliot : Et puis, on ne travaillait pas.
LVP : Vous étiez soutenus financièrement ?
Jordi : Non, pas du tout ! On était un petit peu au chômage, dirons-nous (rires).
Flavien : On s’est débrouillé.
LVP : Je ne sais pas si vous avez vu ce matin (discussion réalisée le 8 octobre, date à laquelle Mains d’Oeuvres a été expulsée de ses locaux à Pantin NDLR)…
Jordi : Si, grave ! Je voulais en parler car on a pas mal de potes qui sont encore en résidence là-bas, notamment Guillaume Léglise qui a enregistré l’album et qui a d’autres projets comme Fictions et Vox Low. On a vu passer sur leur Facebook que la police avait saisi tout le matériel, tout mis sous scellé, et ils ont muré le tout. Un truc de fou. Il y avait une procédure d’expulsion qui était déjà engagée depuis pas mal de temps, mais là c’est passé à la vitesse supérieure.
Elliot : Super violent.
Flavien : Il y a des CRS de partout.
Jordi : On leur apporte notre soutien, bien sûr. Même si nous on s’est barré de là-bas il y a quelques temps, ça reste quand même notre première maison d’accueil.
LVP : C’est d’autant plus inquiétant que c’est le cas de pas mal de lieux à Paris, comme l’Espace B il y a quelques temps.
Jordi : C’est malheureusement la tendance actuelle. Peut-être qu’on va revenir au truc un petit peu plus sauvage, un peu plus underground, mais il va falloir ce contenter de ce qui reste.
LVP : ORDER89, c’est d’ailleurs un groupe qui faisait des scènes en ayant seulement deux-trois sons sur YouTube ou Soundcloud. C’était une priorité pour vous de se concentrer sur le live ?
Jordi : On a fait notre choix direct : c’était d’être sur scène avant même d’avoir un clip ou d’avoir enregistré quoi que ce soit. On a sorti notre album le 18 octobre sans être passé par l’étape d’un EP ou d’une maquette. On a tracé notre chemin tout droit, sans suivre ce qui est conseillé.
Elliot : Après, je pense que pour la suite, on prendra quand même plus de temps pour les studios, maintenant qu’on a davantage l’expérience de ça. Pour envoyer encore plus.
Flavien : Malgré qu’on soit vieux, c’est vrai que c’est la première fois qu’on en arrive à ce point-là. Une sortie d’album, des gens derrière nous comme Maëva (leur attachée de presse, NDLR) ou Leila qui s’occupe de notre image sur les réseaux, le label, tout ça on ne connaissait pas. Moi, j’ai eu un petit moment de gloire en tant que DJ mais franchement, ça se limitait à envoyer des fichiers wave à des gens qui partaient les jouer à droite à gauche. On a sorti un morceau au début, on l’a envoyé en wave et on a reçu deux vinyles, mais là c’est la première vraie expérience. Il fallait qu’on la fasse avant trente ans, on a réussi notre pari.
Jordi : On est un tout petit peu en retard (rires).
LVP : ORDER89, c’est en référence à votre année de naissance ?
Flavien : La nôtre avec Jordi. Elliot, c’est le petit jeune.
Jordi : Il est de 99 (rires).
Il fallait que cet album sorte pour pouvoir passer à autre chose. C’est le seul exutoire.
LVP : En écoutant l’album, ça commence presque sur la phrase “J’écris pour t’oublier, pour faire brûler la partition“. Vous voyez la musique comme une manière d’expulser des démons ?
Jordi : C’est un exutoire, ça c’est clair. Puisque tu parles du texte, cet album-là me permet personnellement de tracer un trait définitif sur ma période adolescente et ma période de jeune adulte. Là, j’arrive dans ma première année de jeune trentenaire, il fallait que cet album sorte pour pouvoir passer à autre chose. C’est le seul exutoire.
Quand on est sur scène, ça dure de 45 minutes à une heure. Dans ces moments-là, tu oublies tout. Tu n’as pas d’impôts, pas de machin, pas de ceci, tu oublies tout.
LVP : Flavien et Elliot, vous retrouvez ce même sentiment dans la musique ?
Flavien : Je vois ça comme les gens qui peignent, qui filment, qui font des photos. Sinon, on aurait fait des mots croisés. Nous, ça a été la musique. Tous les trois, ça a été un peu pareil. Jordi, son père est blindé de vinyles à la maison, mes parents m’ont fait écouter de la musique toute ma vie, Depeche Mode, j’étais là. Si on en est là aujourd’hui, encore à trente ans, c’est que oui, quelque part c’est un exutoire. Sans ça, je pense qu’on aurait filé du mauvais coton. Jordi et moi, c’est sûr.
Jordi : C’est évident. Ce n’est pas bon de garder pour soi des choses, qu’elles soient positives ou négatives. On exprime difficilement, on a tendance à intérioriser beaucoup. On serait peut-être mort d’un cancer ou d’un ulcère.
Flavien : Peut-être même des deux.
Jordi : J’extrapole, mais comme une cocotte-minute, il faut relâcher la pression.
Flavien : Tu vois, quand on est sur scène, ça dure de 45 minutes à une heure. Dans ces moments-là, tu oublies tout. Tu n’as pas d’impôts, pas de machin, pas de ceci, tu oublies tout. L’avantage qu’on a, c’est qu’on peut le faire souvent. On n’est pas loin les uns des autres. On habite ensemble avec Jordi, et Elliot est à trois arrêts de métro. Ça fait du bien de sortir de toute cette monotonie quotidienne. Je suis en train d’utiliser des mots… Il faut que j’arrête (rires).
LVP : Sur scène, vous vous retrouvez entre vous, en train de kiffer, ou alors vous avez le temps de voir les réactions du public ?
Jordi : Moi, j’ai la tête dedans. Mon cerveau se met en off, je suis dans mon monde. Bien sûr, je ressens si mon message passe, si l’énergie du groupe passe, et ça me conditionne après le premier ou le second morceau. Si c’est positif, ça va me permettre d’encore plus me lâcher, de m’ouvrir, et au contraire si c’est réfractaire, froid, ou que les conditions sont pas optimales, je vais peut-être me refermer comme une huître.
LVP : Il y a une chanson plus libératrice que d’autres, que vous préférez ?
Flavien : Moi, c’est Edward. Depuis le premier jour où on l’a faite. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est ma préférée. La musique est celle qui est la plus “BAM!“.
Elliot : La plus rentre-dedans, la plus rapide, un bon rock. Je pense que c’est un peu dans la même veine que Vertige.
Flavien : Une chanson qui n’est pas dans l’album, bravo le kid (rires) !
Elliot : C’est une chanson qu’on joue en live depuis très longtemps, on a choisi de ne pas la mettre sur l’album et de la garder pour les concerts.
Jordi : Elle a une énergie trop débordante pour être canalisée sur un album. On aurait perdu son essence.
Flavien : On a essayé de la mettre, mais quand on a écouté les morceaux à la suite, elle n’avait rien à faire sur cet album-là.
Jordi : Elle n’est pas dans l’histoire. Ma préférée, ça va être 2002 ou Grandir Seul.
LVP : J’allais justement te poser une question sur Grandir Seul. Tout le monde parle de vos influences telles que Noir Désir ou New Order, mais cette chanson me fait penser à l’Amour et la Violence, que vous aviez reprise sur Soundcloud.
Flavien : Oh, il a bossé son interview (rires) !
Les accidents, c’est ce qu’on préfère.
LVP : En même temps, je voulais réécouter le groupe après votre concert à l’International, et il n’y avait que deux-trois chansons dispos sur internet, dont cette reprise. Mais il y a cette phrase qui revient dans Grandir Seul, avec une musique qui se développe en intensité, je voulais savoir si c’était une influence de Sébastien Tellier.
Jordi : Ouais, complètement. Pour cette cover de Tellier, ça faisait un moment qu’on cherchait à reprendre un artiste français, et vu que j’ai quelques difficultés pour me souvenir de mes propres textes, je cherchais une chanson où il y avait seulement deux phrases.
Flavien : Qu’il a oubliées !
Jordi : Que j’ai trouvé le moyen d’oublier en live à Barcelone, oui (rires). Cette chanson-là m’a permis de comprendre qu’on pouvait faire passer des émotions sans forcément gueuler de ouf, sans forcément avoir un texte long comme le bras. Il suffit juste de trouver les trois bons mots pour faire passer un message. Et c’est vrai que Grandir Seul vient pas mal de là.
Flavien : Et des deux cordes qui restaient sur la guitare, non ? Ah pardon, ça c’est 2002. Quand on te disait toute à l’heure que des choses accidentelles font une chanson. Notre cher et tendre Elliot aux doigts crochus, à chaque fois qu’il touche une guitare, il pète les cordes. Il a pété quatre cordes de la guitare, et Jordi a composé le riff de 2002 avec les deux cordes qu’il restait.
Jordi : Je n’aurais peut-être jamais trouvé ce riff s’il restait six cordes sur ma guitare. Les accidents, c’est ce qu’on préfère.
LVP : Pendant longtemps, on n’a plus trop eu de rock en français, mais ça revient pas mal désormais avec des groupes comme Grand Blanc. C’est important pour vous que les gens se reconnectent à la langue française ?
Jordi : Je ne sais pas si c’est important pour nous. C’était surtout un choix évident et naturel pour moi. Quand je rêve, c’est en français, quand je parle, c’est en français, c’est donc quelque chose d’instinctif. Il ne m’est même pas venu à l’idée de chanter en anglais quand j’ai pris le micro pour la première fois. Ça aurait été juste pour la forme, mais je n’aurais pas été en mesure d’apporter le fond. Après, personnellement j’ai grandi avec les groupes français comme Noir Désir, Indochine, Téléphone ou Trust. Donc voilà le choix du français. Mais Grand Blanc, j’adore ! Ça fait partie des groupes qui m’inspirent pas mal, et j’aime beaucoup leur parcours. Ils étaient aussi à Mains d’Oeuvres d’ailleurs pendant qu’on y était, avec Rendez-Vous aussi. Plusieurs groupes de notre génération. Un espèce de microcosme parisien.
LVP : Vous avez quoi de prévu pour cette fin d’année et l’année prochaine ?
Flavien : Il y a la release party au Supersonic, qui est la maison maintenant. On est chez nous là-bas. On y a joué une fois, ça s’est bien passé, puis l’été arrivait, et ils ont eu quelques annulations. Ils nous ont fait revenir et revenir, et au final on s’est retrouvé à jouer là-bas tous les deux mois.
Jordi : On a déjà nos pré-réglages dans la console. On arrive, et les balances sont déjà faites. On est un peu leur sale gosse.
Flavien : Oui, on s’entend super bien avec tout le staff là-bas. Et le son est ouf.
Jordi : Notre but, c’est de faire une tournée à partir de janvier pour aller défendre l’album et de voir les réactions d’un public différent.
Elliot : Autre que le public parisien.
LVP : C’est vrai que tu mentionnes pas mal Paris dans tes textes.
Jordi : Ah bon ? Je n’en parle que dans une chanson, dans Perdition, où je n’en parle d’ailleurs pas forcément en bien, je dis “Brûle Paris“. Il faut que je fasse gaffe à où je le dis et quand je le dis (rires).
Flavien : Ce petit côté Paris, c’est peut-être aussi qu’on s’est découvert et qu’on a réussi à faire quelque chose qui nous tient à cœur à Paris. Donc on ne va pas venir parler de Bordeaux.
Jordi : Ah si, j’en parle dans Bleu Acier ! “T’es aussi belle qu’une nuit Parisienne“.
Elliot : Tu avais peut-être raison, finalement (rires) !
Flavien : Bon, on va réécouter l’album ce soir (rires).
Je serais incapable d’écrire une chanson sur le soleil, les fleurs qui poussent.
LVP : Jordi, tu entremêles beaucoup les thèmes de l’amour, de la mort et de la nuit. Pour toi, une chanson est forcément dark ?
Jordi : Je n’ai pas la prétention de dire qu’une chanson est forcément dark, mais celles que j’aime le sont toutes. Mes deux plus grosses influences vont être Noir Désir et Joy Division. Bon, on connaît le destin des deux chanteurs, et j’espère que je n’aurai pas le même ! Mais je ne sais pas, je n’arrive à m’exprimer que par ce moyen-là. Je serais incapable d’écrire une chanson sur le soleil, les fleurs qui poussent.
Flavien : Ne va pas nous faire du Chantal Goya !
Jordi : Je me sens légitime de parler de ça.
Flavien : Je crois qu’une fois, il a essayé. Il a sorti quelques phrases… On s’est regardé au bout d’une demi-heure, et on a clairement fait “Non!” (rires). Un morceau un peu gai pour faire autre chose, et clairement on a abandonné très vite.
Jordi : On ne va pas faire de la folk solaire.
Flavien : Je viens de la techno, Jordi du post-punk, et Elliot du rock. Tu mélanges les trois, ça fait du post-rock-techno.
Petit, je pensais que Daniel Balavoine était une femme. C’était d’ailleurs ma chanteuse préférée.