Paul McCartney réimagine son dernier album : Dominic Fike ouvre la danse
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Auteur·ice : Flavio Sillitti
13/03/2021

Paul McCartney réimagine son dernier album : Dominic Fike ouvre la danse

| Photo : Fender

Si vous n’avez pas entendu parler du dix-huitième album du maître McCartney sorti l’an passé, on ne vous en veut pas. Nous non plus. Mais, alors que les rumeurs courent sur la fin de carrière de l’ex-Beatle, voilà qu’il sort de son chapeau une idée pas bête du tout, voire même très réjouissante. En faisant appel à cette nouvelle vague d’artistes qui font la musique d’aujourd’hui, Macca Sir Paul propose une réédition de McCartney III composée de remixes, covers et réinterprétations signées par vos artistes préféré·es – et d’autres aussi. Le premier à se lancer n’est nul autre que Dominic Fike, que l’on vous présentait comme l’enfant terrible du genre bending. Le reste de la liste d’invité·es est tout aussi excitant. 

Alors qu’il s’invitait la semaine passée sur le funky Photo ID de Remi WolfDominic Fike n’a pas fini de s’offrir des cameos efficaces. Et ce n’est pas cette reprise de l’enjoué The Kiss of Venus qui nous dira le contraire. Si la version originale voyait la voix de McCartney se faire violence sur des aigus maladroits (de toute évidence trop hauts pour la légende), Fike assoit sur cette ballade toute sa maîtrise vocale – et bien plus encore. La fibre alternative du musicien vient enrober le titre d’une imparable couche pop-rock à l’esprit nostalgique. Le paisible guitare-voix s’offre alors une juste dose de dynamisme, ponctué par des fracas de batterie et des éclats de guitare électrique. Le grain délicieusement raillé de Fike parvient à se réapproprier la pièce sans mal, à tel point qu’on la croirait provenir de son propre univers. Mention spéciale pour l’outro surpitchée qui nous ramène à l’excellent Joe Blazey – notre coup de cœur de son premier album What Could Possibly Go Wrong.

 

Le clip est réalisé par Jack Begert, collaborateur récurrent de Fike, du rappeur Aminé ou de l’ascendante Doja Cat. Un visuel qui voit s’enfiler des tableaux plus léchés les uns que les autres, à la photographie minutieuse et aux mises en scène intelligentes. L’occasion également de s’offrir une petite visite au cœur de la station d’imprimerie du légendaire New York Times, pour des séquences hautement visuelles. Bonus : si vous patientez jusqu’à la fin, vous croiserez certainement le regard d’un grand monsieur de la musique.

Si cette première bouchée nous a efficacement ouvert l’appétit, on trépigne d’impatience d’entendre le reste des invité·es mêler leur univers à celui de McCartney. Pour cela, il nous faudra patienter jusqu’au 16 avril, mais on rêve déjà un peu à la vue de ce line-up d’exception :

 

  • Long Tailed Winter Bird par Damon Albarn
  • Find My Way par Beck
  • Pretty Boys par Khruangbin
  • Women And Wives par St. Vincent
  • Lavatory Lil par Josh Homme
  • Deep Deep Feeling par 3D (Robert del Naja de Massive Attack)
  • Slidin’ par Ed O’Brien (de Radiohead)
  • The Kiss Of Venus par Dominic Fike
  • Seize The Day par Phoebe Bridgers
  • Deep Down par Blood Orange
  • Winter Bird/When Winter Comes par Anderson .Paak