“Anna Leone chante ce type de musique qui ne se discute pas mais qui s’écoute.” Voilà comment nous vous introduisions à cette pépite de folk mélanco-sentimentale il y a deux ans déjà. Depuis, la jeune Suédoise a fait du chemin, s’est essayée à la scène (avec brio, on a pu en témoigner) et a délivré un premier EP Wandered Away à la délicatesse frissonnante. Une musique de crépuscule, qui ravira nos âmes torturées et masochistes en quête de déchirement et de mélancolie. Son nouveau single Wondering suit la même voie et promet toutes les houles sentimentales qu’il nous fallait. Passion crève-cœur.
Si les chagrins qui habitent la plupart des œuvres d’Anna Leone nous semblent si familiers, c’est parce que la jeune autrice-compositrice puise directement dans ces relations étriquées que nous partageons avec nous-mêmes pour composer ses morceaux. En résultent des balades suspendues, à l’image du troublant My Soul I. La multiplicité des interprétations, l’universalité des émotions : Anna Leone joue avec nos sentiments sans user d’un pathos artificiel. Tout n’est qu’authenticité et fragilité chez elle.
À propos de son premier album à venir, elle confiait récemment ses doutes quant à la situation actuelle de pandémie mondiale concordant maladroitement avec les thèmes d’isolation et de déconnexion des différents titres qui le composent. C’est finalement via un message touchant sur ses réseaux sociaux qu’elle a décidé d’exprimer le potentiel cathartique et conséquemment bienveillant de ces pépites qu’il nous tarde de découvrir, produites main dans la main avec le Californien Paul Butler (à l’oeuvre pour Michael Kiwanuka, rien que ça).
Ma musique traite principalement de sentiments d’isolation et de déconnexion, et je me suis
demandé si c’était vraiment l’énergie que je devais partager au monde en ce moment.
Au final, même si ces morceaux parlent d’isolation, ils abordent aussi
la guérison, et j’espère de tout coeur que les gens se reconnaitront dans ces morceaux.
Le premier morceau dévoilé s’inscrit dans la lignée de l’univers déjà mis en place sur l’EP. De subtils accords de guitare en ritournelle, des notes de piano plus graves, des chœurs célestes en arrière-plan et, finalement, la voix chaude et berçante d’Anna Leone. Tels sont les ingrédients qui composent votre petite douceur de confinement, dont le nom Wondering colle à merveille avec cet esprit d’échappement et de rêverie. Vivement la suite.
Caméléon musical aux allures de mafieux sicilien.