Le disco d’Antoine Bourachot a du chœur
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Auteur·ice : Arthur Barbaresi
19/05/2025

Le disco d’Antoine Bourachot a du chœur

| Photo : Julia et Vincent

Avec Sailing Away, son dernier single, Antoine Bourachot affine son art de la douceur groovy. Loin des bangers bourrins et bruyants, le producteur et multi-instrumentiste signe un morceau tout en élégance, où la sophistication se cache dans la simplicité. Tout un savoir faire.

D’emblée, des arpèges cosmiques brisent le silence. Ne fuyez pas, il est déjà trop tard. Vous êtes embarqué·es pour naviguer. Où ? Loin… Deux accords de piano vous prennent par la main et ne vous laissent pas d’autres choix que d’aller sur la piste. Les voix flottent comme des brises chaudes. Elles vous emportent. Vous envoûtent. Bref, une musique qui a du chœur.

Vous ne savez pas danser ? Les basses souples et bondissantes vous apprendront. Tout au long des 4 minutes 42 du titre, on s’acoquine sans peine avec ces cocottes funky et discrètes, toujours cool, sans en faire trop. Les leads élégants de Minimoog sont de véritables phares mélodiques qui nous guident tout au long du voyage. Le tout est soutenu par de sympathiques percussions qui donnent au morceau une pulsation organique et naturelle. On retrouve là l’esprit de son titre Higher, sorti sur son EP éponyme, en 2024.

Riffs de guitare grisants, rythmiques house, sens de l’instrumentation et des silences savamment situés… On  retrouve aussi ce qui fait le sel du style Bourachot dans son récent et savoureux remix de Mangabey – Attente Instable feat. ALL MY COUSINS.

Avec Sailing Away, Antoine Bourachot navigue sur les eaux limpides d’une disco artisanale et chaleureuse, loin des clichés. Un titre qui semble être les prémices d’un projet prometteur. Sur la cover du single, on voit l’artiste sur un fond rouge sang regarder au loin avec un œil mi vengeur mi mélancolique. Une larme coule le long de sa joue… Pas de bonne disco sans tristesse ?

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