Les artistes à voir au Pitchfork Music Festival Paris 2023
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Auteur·ice : Rédaction
11/10/2023

Les artistes à voir au Pitchfork Music Festival Paris 2023

De l’hyperpop au rap en passant par des groupes post-punk ou de dance, Pitchfork, le célèbre magazine musical, présente une semaine de concerts éclectiques dans une dizaine de lieux parisiens du 6 au 12 novembre prochain. La plupart des soirées rassemble plusieurs artistes sous la forme d’une succession de sets. Le vendredi et samedi, le Pitchfork Avant-Garde se déroule comme un mini festival dans 7 lieux de la capitale. 
On peut faire confiance à peu près les yeux fermés à une programmation très pointue dans les différents styles qu’apprécie la Vague parallèle. Mais pour vous faciliter un peu la tâche et y voir clair dans ces 70 artistes présentés, on a décidé de vous faire une courte présentation de nos coups de cœur du festival à venir.

N’hésitez pas à écouter la playlist mise en ligne par le festival et qui vous permettra de faire votre propre choix

Lundi 6 novembre

 

Youth Lagoon – Eglise Saint-Eustache

On avoue avoir perdu de vue Trevor Powers alors que son album The Year of Hibernation tournait en boucle sur notre platine en 2011. À l’époque, on roulait nos clopes avec le regard vitreux des fins de soirée en se laissant bercer par les mélodies dream pop d’une jeunesse américaine évanescente qui nous donnait des envies d’ailleurs. Ce doux flottement inspiré par un gamin de 20 ans a laissé place à un projet plus complet. Sous le nom de Trevor Powers, ou de Youth Lagoon, l’artiste américain n’a cessé de se réinventer. Il présente lors du Pitchfork son dernier album Heaven is a Junkyard. Titre évocateur puisqu’il le jouera en l’Eglise Saint Eustache. Un concert à ne pas manquer.

Pillow Queens – Trabendo

Le quatuor d’Irlandaises viendra gratter leurs guitares à fond lors de cette soirée rock où l’on retrouvera également Dream Wife pour partager l’affiche. Le groupe qui a fait la première partie de Idles propose un rock indépendant reposant sur d’excellentes bases avec en plus des propositions vocales puissantes. Elles viendront porter leur message de solidarité et d’inclusivité lors d’une soirée qui s’annonce parfaite au Trabendo.

Mardi 7 septembre

 

Blackinterwells – Petit Bain

La soirée hyperpop du mardi s’annonce fascinante. La productrice canadienne Blackinterwells propose un projet cloud-rap adossé à une électro rage-pop qui mélange gros beats et auto-tune. On n’a aucune idée de ce que cela donne en live et on est très excité·es de pouvoir voir cela sur scène !

Namasenda – Petit Bain

Lors de la même soirée, le hip-hop euphorique de Namasenda, propulsé par des productions bien reconnaissables de son label anglais PC Music, va vous faire danser. Le talent de la Suédoise mélangé à toutes les innovations sonores de sa production signée par Dylan Brady, de 100 Gecs, va ravir les fans de la distorsion hyperpop et d’une ambiance retour vers le futur 00’s.

Mercredi 8 septembre

 

Weyes Blood – Salle Pleyel

Faut-il encore présenter Natalie Mering ? Peut-être car elle reste encore moins connue que sa collègue Lana Del Rey, même si leur collaboration sur le morceau For Free de Chemtrails over the Country Club montre qu’elle chante dans la même catégorie. Connue sous le nom de Weyes Blood, l’Américaine s’affirme depuis plusieurs années déjà comme une reine de la chamber pop et l’une des meilleures auteurs-interprètes du monde. Weyes Blood propose une tournée autour du deuxième album d’une trilogie commencée en 2019 par Titanic Rising. Avec And in the Darkness, Hearts Aglow, Weyes Blood propose un show d’une beauté rare. En grande prêtresse de l’indie-pop, son concert vous assurera sinon la rédemption, au moins un bon shoot de sérotonine.

MAVI – La Place

L’accroche de MAVI réside dans son flow traînant à la Earl Sweatshirt – avec qui il a collaboré, nettement accentué par une musique hip-hop difficile à décrire, parce que riche : allant de ton graves qui rappelleraient Isaiah Rashad à la pop blues qu’on entend dans un Swimming de Mac Miller, MAVI explore et surprend par ses découpages lyriques variés et par l’étendue de sa recherche musicale. Pourtant, reposant sur son timbre grave, le rappeur propose du haut de ses 24 ans un projet réellement mature et hybride, teinté de new soul et de sonorités qu’on aime entendre dans un hip-hop old school, à savoir le tintement d’un clavier, la résonance d’une vraie basse et des chœurs oniriques. En somme, la promesse instrumentale de l’album nous rend très curieux de voir ce qu’il présente sur scène et de ressentir son mood en direct, surtout en sachant qu’il figure avec son album Laughing So Hard, it Hurts, parmi les meilleures nouvelles musiques de Pitchfork.

Vendredi 10 septembre

 

Water from your Eyes – Supersonic Records

Nouveaux enfants prodiges de l’indie-pop, Water From Eyes flirte avec la bizarrerie kitsch pour déstructurer tous leurs morceaux. Leur album sous forme de puzzle laisse certains complètement indifférents et d’autres fans de leur capacité à changer d’appuis à chaque chanson et même à chaque mesure. Entre pop orchestrale, post-punk, indie et dance, le groupe rassemble des influences qui mises bout à bout offrent un spectacle à vous mettre les larmes aux yeux.

Kara Jackson – Atelier Basfroi

La folk somptueuse de Kara Jackson, jeune poète américaine qui a reçu le prix de National Youth Poet Laureate en 2019, est une promesse fascinante pour la chanson américaine. Accompagnée de sa guitare, avec une voix capable de descendre profondément avant des envolées aigües d’une beauté foudroyante, Kara Jackson représente une longue tradition de la musique chicagoan pour laquelle elle propose une nouvelle étape. Ses paroles élégantes ouvrent un gouffre dans la poitrine de l’autrice. En regardant dedans on ne peut que voir la splendeur d’une personnalité et le miroir qu’elle nous tend. À ne pas manquer.

KNEECAP – Pop up

Les rappeurs d’Irlande du Nord KNEECAP vont vous nettoyer les oreilles avec leur rap gaélique mélangé à l’anglais du colonisateur. Avec leurs lyrics prônant la réunification de l’Irlande, la vie difficile des jeunes de classe ouvrière à Belfast et un petit égo-trip sur la drogue qui circule au-delà des hard-boarders de la capitale Nord-Irlandaise, le groupe est précédé d’une réputation incandescente. En France, peu de gens comprendront les enjeux de leurs paroles, mais le beat, l’accent et l’énergie du groupe valent clairement le détour.

Anjimile

Anjimile viendra présenter son dernier album, sorti sur le célèbre label 4AD, lors de ce festival. Sur le morceau éponyme de cet opus, The King, l’artiste américain·e propose toute l’étendue de son talent et de son innovation. Fusion de différents styles, de la folk au hip-hop en passant par l’indie rock et la pop africaine, le concert d’Anjimile vaudra le détour pour voir ce qu’il se fait de mieux dans le mélange musical que propose une nouvelle génération d’artistes américain·e·s.

Samedi 11 septembre

Bar Italia – Café de la danse

Le dernier groupe post-punk à émerger des brumes londoniennes le fait avec panache et désinvolture. Des morceaux qui ne ressemblent à presque rien, avec ces harmonies de guitares et de voix qui rappellent tous les groupes des années 1990, mais qui s’accrochent à votre oreille pour des jours entiers. Mystérieux et sombre, l’album Tracey Denim de Bar Italia a déjà marqué les esprits en 2023. Au Pitchfork ils joueront l’une de leurs rares dates à Paris. À ne pas manquer sous peine de regretter ce groupe d’art-rock qui choisit pour l’instant une carrière sous les radars.

Girl and Girl – Supersonic Records

Avec un morceau explosif, le groupe australien qui a signé chez SubPop Records propose un garage rock sautillant sur lequel on a hâte de travailler nos 10 000 pas par jours. Avec moins d’une dizaine de morceaux sur les plateformes, le concert du groupe Girl and Girl dont on sait peu de chose si ce n’est que le chanteur joue avec sa tante dans le groupe, permettra de se faire une idée sur une nouvelle pépite australienne avant la sortie d’un album attendu à la fin de l’année.

Nourished by Time – Atelier Basfroi

L’auteur/compositeur/interprète Marcus Brown qui prend le nom de Nourished by Time nous vient tout droit de Baltimore et propose un mash-up de new-wave, de dance et de hip-hop qui rend un son dingue ! L’artiste a notamment ouvert les concerts de Dry Cleaning aux Etats-Unis et a remixé Gary Ashby pour le rendre presque R’n’B. Ses EP sont excellents et on a hâte de danser jusqu’au bout de la nuit sur les productions de ce petit génie !

Il y a bien sûr plein d’autres artistes à découvrir dans ce festival qui n’a toujours pas annoncé sa line-up complète ! Quoi qu’il en soit les artistes du Pitchfork sont toujours surprenants à voir en live alors n’hésitez pas !

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