| Photos : Ushua Goeminne
Veste à franges, santiags aux pieds et stetson sur la tête, Blue Gene est de retour. Trois mois après la sortie d’un premier single haut en couleurs orné d’une country évocatrice des grands espaces, c’est avec Texas que l’auteur-compositeur belge compte une fois encore remettre la country sur le devant de la scène. C’est fort, addictif et coloré. Bref, on adore. Alors watch out, there’s a new cowboy in town, et il est made in Belgium.
La légende raconte qu’après avoir obtenu son diplôme, Gene Kazaltsis s’est vu passer un peu de temps sur les territoires américains. Une période de débauche durant laquelle celui-ci s’est vu dépenser son argent en alcool et en drogues, le forçant alors à tout quitter pour se réfugier dans notre plat pays qui est le nôtre. Faute de choix ? Ou peut-être de goût. Entre ses quelques folles aventures américaines – selon la légende toujours, Blue Gene aurait écrit un album entier racontant sa vie dans l’ouest. En manque d’argent – et d’audience, il n’aurait d’autre choix que de parcourir les petites scènes de Belgique afin de payer ses dettes.
Une musique qui vient du cœur certes, mais surtout de l’âge d’or de la musique country. L’homme au chapeau de cowboy et aux dettes incalculables décrit alors ses morceaux comme étant « aussi honnêtes que naïfs, venus oindre nos âmes et dans le meilleur des mondes, lui rapporter un paquet d’argent ».
Il est vrai que si l’on ferme les yeux en écoutant Blue Gene à fond dans le casque, on pourrait se voir instantanément transporter dans un bar perdu sur les routes fantômes du Texas, comme immergé·es le temps d’un instant sur une prise de Thelma et Louise. Sans Brad Pitt, évidemment.
Deuxième single d’un premier album prévu pour le printemps prochain, Texas revête alors l’essence même de ce qu’il a appris ces dernières années, à savoir une country uptempo – mise en images par Alexander Deprez, racontant l’histoire d’un homme devant payer des dettes toute sa vie, pour finalement réussir par tout perdre. Remarquable, cocasse et captivant, Blue Gene sait y faire.
Bon, si les plaines arides américaines ayant vraisemblablement servi de décor aux péripéties de l’artiste belge sont bien loin de paysages grisâtres qu’on connaît, Blue Gene semble avoir pas mal d’histoires de cowboy en vadrouille à nous raconter. Enfin oui, vraisemblablement parce qu’au fond, cette légende, c’est Blue Gene lui-même qui nous l’a racontée. On a pas eu envie de le contrarier, au cas-où il connaîtrait vraiment une bande de hors-la-loi en exil mais bon, comme ça vous savez. Une chose est sûre : après Blind et Texas, la suite de l’aventure ne semble qu’être prometteuse.
Toujours au premier rang d’un concert par amour mais surtout parce que je suis le plus petit. Je fais de la mélancolie mon principal outil.
