Les clips de la semaine #193
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Auteur·ice : Rédaction
13/11/2022

Les clips de la semaine #193

 

Les clips de la semaine, c’est votre rendez-vous du dimanche qui vous présente les sorties vidéos de nos musiques préférées. Composées avec amour et minutie par les oreilles de notre rédaction, ces compilations s’attèlent à vous partager chaque semaine le meilleur des Internets, faisant se côtoyer les grands noms du moment et les jeunes pousses de la musique. Découvrez les pépites qui nous ont fait chavirer le cœur et les rétines ces sept derniers jours. 


UTO a apporté cette semaine le point final d’une trilogie qu’on aura adoré suivre au fil des semaines. Après les clips de Heavy Metal et À La Nage, le duo que l’on a rencontré il y a quelques semaines vient de révéler celui de Row Paddle, également extrait de son fantastique premier album, Touch the Lock. Toujours réalisé par le collectif Cestainsi, le dernier volet de cette saga poétique pose les bases d’une ambiance plus sombre et mystérieuse que jamais pour donner vie à cette ode à la résilience qui s’est imposée comme l’un des temps fort de ce disque à part. On ne peut que vous conseiller de vous abandonner à travers ses méandres et de vous laisser emporter par ses rythmes saccadés et ses incantations obsédantes.

 

Sous couvert d’une pop légère et chatoyante, Toboggan frappe toujours dans le mille lorsqu’il s’agit d’évoquer des sujets importants. Quelques mois après avoir révélé un single remarqué en featuring avec Thx4Crying, le duo revient cette semaine avec Je ne t’appartiens pas, un titre qui aborde sans détours l’idée que l’on peut aimer plusieurs personnes à la fois. On y retrouve avec plaisir cet univers rempli de décorations kitsch à souhait et de références pop, mis en valeur dans le clip réalisé par Nathalie Dunselman pour l’occasion. Une sortie fraîche et bienvenue qui porte un questionnement parfaitement dans l’air du temps.

 

On respire profondément, on ralentit la cadence et on se plonge corps et âme dans la beauté contemplative de Temps, le dernier titre de Coco Macé. Celui qui est également la moitié du duo par.sek y prend le temps de la réflexion le long d’un parcours de golf champêtre qu’on se plaît à imaginer comme le fil de sa vie, dans une déambulation qui sublime les petits riens du quotidien, ces instants précieux qu’on ne remarque plus vraiment. Le jeune (même s’il a passé trente ans) artiste appelle ainsi à s’extraire de la frénésie dans laquelle on à tendance à se laisser prendre au cours de nos jeunes années pour se laisser le temps de vivre, sans pression et en profitant de l’instant présent.

 

Uhm, excusez-nous, pardon, on ne fait que passer et on dépose là un des clips et des titres les plus réussis qu’on ait vu depuis longtemps. Le trio saisissant qu’est Dream Wife est de retour avec un nouveau single qui donne envie de pogoter entre bad bitchesRakel Mjöll, leadeuse islandaise à la formation de chanteuse d’opéra, assène des vérités intangibles d’un ton monotone façon Tim Curry dans le Rocky Horror sur les couplets et  monte dans des aïgus dignes d’un Sid Vicious au sommet de sa colère. “You see the leech sucks the blood from those who truly know how to love“.  Leech, ça veut dire sansgue, et y en a marre de se faire sucer jusqu’à la moelle par des parasites (des mecs, ne nous voilons pas la face) qui ne le méritent pas. Le jeu de guitare hachuré d’Alice Go accompagne les cris de Mjöll sur le refrain qu’on se réjouit d’ores et déjà d’entendre live dans toute sa puissance. Les géniales interpètes de Somebody, ou encore Hasta La Vista, annoncent, avec ce morceau, l’arrivée de leu troisième album, on l’espère, un énième hymne à la domination féminine dont elles ont le secret.

 

Cadeau ! Le prochain titre est un banger et vous l’aurez entendu ici avant tout le monde. Paradizio, le nouveau single de Villevieille, fait partie de la bande originale de Une comédie romantique, un film réalisé par Thibault Segouin avec Alex Lutz et Golshifteh Farahani qui sortira en salles le 16 novembre prochain. En attendant, on vous propose de découvrir cette petit merveille à mi-chemin entre Justice et les Strokes grâce à son clip complètement perché, un joyeux bordel à la fois explosif et poétique qu’on se plaît à regarder en boucle pour en saisir toutes les subtilités. Bonne découverte à vous !

 

Matt Holubowski – End Scene

Pour son grand retour, le singer-songwriter québécois nous plonge dans ce moment suspendu à la forme cinématographique et au fond des plus poétiques. Premier single d’un prochain album à paraitre en début d’année prochaine, End Scene nous dépeint de manière très métaphorique ce grand voyage qu’est la vie. Sous la caméra méticuleuse de Véronique Audet-Gagnon, End Scene se découpe en trois mouvements distincts.  Un premier qui souligne l’immensité qu’est le travail d’une vie. Un second qui met en relief la facilité et la vitesse à laquelle tout peut s’effacer. Quelque chose comme la fragilité inhérente à l’existence. Et enfin, un troisième qui se veut une aide dans la transition du chaos vers le calme, en saisissant que la fin est non seulement inévitable, mais possiblement désirable.

 

Nicolas Dax – Éternelle Attente

C’est maintenant à un instant de poésie que l’on vous convie. Si nous étions ravi.e.s de vous faire découvrir Nicolas Dax, on se réjouit désormais de le voir se déployer petit-à-petit. Avec ce nouveau single sorti le 9 novembre dernier, le musicien continue de parfaire les contours de sa pop aux influences baroques, assumant cette fois-ci son penchant pour le glam rock. Sublimant le mal-être de la solitude et de l’ennui, Nicolas Dax sort de l’éternelle attente et n’hésite pas à se dévoiler. Sous l’objectif de Martin Schrepel, le clip se transforme en valse des corps et des nudités magnifiées. Avec sa voix de contre-ténor, l’artiste nous enivre et nous donne envie de tenter à notre tour l’éternité. 

 

EVERGREEN – AIDONO

Et pour clore ce week-end en beauté, direction Brighton avec Evergreen, le duo pop que l’on se réjouit de retrouver ! Ayant annoncé la sortie d’un nouvel EP pour janvier, le groupe nous livre leur second single Aidono. Sur une mélodie synthétique et aérienne, Fabienne Débarre et Michael Liot chantent nos indécisions à l’heure de la sur-connexion et de la prédominance des réseaux. Plutôt que de nous faire la leçon, le duo nous invite à prendre de la hauteur avec un clip haut en couleurs réalisé par Raphaël Neal. Dans leurs combinaisons à nous faire pâlir de jalousie, ils profitent de petits plaisirs, nous donnant résolument envie de boucler nos valises pour les suivre ! 

 

yunè pinku – Fai Fighter

C’est dimanche, mais la rave d’hier soir retentit toujours dans vos oreilles grâce à yunè pinku. La jeune artiste mi-malaisienne mi-irlandaise, a déjà sa place au prochain Pitchfork Music Festival Paris. Et pour cause, sa musique arbore une dualité qui envoute immédiatement. Elle pose sa voix suave, presque fainéante sur des productions qui rappellent la rave britannique, complètement frénétique. Aucune doute qu’elle aura réussi à convaincre nos ami·es de Pitchfork. Fai Fighter s’inscrit dans les quelques singles que yunè pinku a déjà pu sortir et annonce l’EP qui reste à paraitre comme une aubaine pour la musique de club. Pour ce qui est de l’esthétisme, c’est calé, dans une vibe emo-club-minimaliste qui nous ravit.

 

Khali – LE MONDE EST À TOI

Jeudi, sur les coups de 20h, Khali présente son nouveau monde. Le jeune rappeur bordelais pousse son art à la version la plus authentique de lui-même. Léo Joubert, réalisateur du court métrage, met en image la dualité entre toute la rêverie d’un jeune garçon en pleine évasion solitaire, face à la désillusion totale de la version de lui-même quelques années plus tard. Le seul rapport qui maintient encore Khali à son insouciance d’enfant est enfermé dans le carnet Le monde est à toi. Un mémoire de rêveries qui finit dans les flammes ; « C’est malheureux, on t’a fait croire que le monde est à toi ».

 

Joalin – I’m The One

On redescend un peu avec le nouveau titre de Joalin, I’m The One. Ayant passé une grande partie de sa vie au Mexique et en Espagne mais d’origine finnoise, l’artiste mélange avec brio des beat plus froids avec tantôt de l’anglais, tantôt de l’espagnol. En résulte le single qu’il vous faut pour vous remettre d’une déception amoureuse, avec toute la douceur qu’il convient de se donner. Entre glitch, effet négatif et fish-eye, le clip de I’m The One convaincra toustes les GenZ en une poignée de seconde. Il ne nous en a pas fallu beaucoup plus, on vous conseille vivement de dig dans le dernier EP de Joalin, coup de foudre assuré !

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