First Shot : à la découverte de l’enivrante pop baroque de Nicolas Dax
"
Auteur·ice : Paul Mougeot
03/02/2021

First Shot : à la découverte de l’enivrante pop baroque de Nicolas Dax

Dans First Shot, la rédaction de La Vague Parallèle mise une pièce sur des artistes qui font tout juste leur entrée sous les projecteurs. Aujourd’hui, on vous fait découvrir un univers épatant, partagé entre tradition de la chanson française, inspiration lyrique et écriture contemporaine. Son porte-étendard ? Nicolas Dax et ses deux premiers titres, Mimosa et Ombrages. 

On était tellement pressé·e d’en terminer avec 2020 que pour un peu, on serait passé·e à côté de l’une des plus belles surprises que cette triste année avait à nous réserver. Ça n’aurait sans doute été que partie remise tant il ne fait aucun doute que le talent du garçon finira par éclater à la face du monde, mais cette étourderie passagère nous aurait privé·es du plaisir incomparable de figurer parmi les quelques privilégié·e·s à assister à son éclosion. Heureusement pour nous (et pour vous, du coup), si son premier titre nous était passé sous le nez cet été, la musique de Nicolas Dax a finalement trouvé son chemin jusqu’à nos oreilles à la faveur de la sortie de son deuxième morceau, Ombrages. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle s’y est installée confortablement.

C’est que le projet a quelque chose de singulier. À une époque où les productions fouillées fleurissent ici et là, le jeune homme en est revenu à une certaine épure. Pas d’arrangements fantaisistes ou d’effets de manche grandiloquents, Nicolas Dax a fait de sa voix son principal atout. Il faut dire qu’il tient là son plus beau trésor, un bijou qu’il n’a cessé de polir dès lors qu’il s’est découvert ce timbre si particulier qui rappelle la chaleur et le phrasé d’un Michel Berger et emprunte sa technique aiguisée au répertoire lyrique. C’est à la croisée de ces deux univers qu’il bâtit désormais le sien, après avoir écumé les planches et les plateaux de tournage en tant que comédien.

Si son profil fait instinctivement penser à celui de quelques monstres sacrés de la chanson française, c’est aussi parce qu’il partage avec eux cette noblesse, ce goût de la poésie et des belles lettres qu’il laisse transparaître dans son écriture, fine et racée. Pour autant, Nicolas Dax ne délaisse pas ce qui fait le succès du genre depuis plusieurs décennies : son caractère populaire. Son premier titre, Mimosa, est l’exemple parfait de ce mélange entre exigence artistique et efficacité mélodique, pour un refrain qu’on se surprend à chantonner dès la première écoute. Plus nuancé, Ombrages laisse surtout entrevoir cette incroyable voix de contre-ténor qui n’a besoin que de quelques notes de piano pour seule parure. La recette fonctionne d’ailleurs aussi bien en live qu’en studio. Après avoir sorti ses deux premiers titres, celui qui s’inspire autant de William Sheller que de Barbara en a ainsi révélé les magnifiques versions live, seulement accompagné d’une guitare discrète et d’un piano à la sobriété bienvenue. L’occasion d’admirer la justesse et la technique d’un artiste qui, à la manière des plus grands, sait déjà mettre la technique au service de l’émotion.

Cette belle aventure se poursuivra avec la sortie d’un EP de cinq titres prévue pour les semaines à venir. Bien sûr, on sera aux premières loges pour suivre l’ascension d’un artiste dont l’avenir s’annonce radieux, qu’il le conduise sur la toile d’un cinéma, sur les planches d’un théâtre ou sur la scène d’une salle de concert.


@ET-DC@eyJkeW5hbWljIjp0cnVlLCJjb250ZW50IjoiY3VzdG9tX21ldGFfY2hvaXNpcl9sYV9jb3VsZXVyX2RlX3NvdWxpZ25lbWVudCIsInNldHRpbmdzIjp7ImJlZm9yZSI6IiIsImFmdGVyIjoiIiwiZW5hYmxlX2h0bWwiOiJvZmYifX0=@