On a passé la journée aux côtés de Tin Fingers avant leur Ancienne Belgique
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Auteur·ice : Hugo Payen
26/04/2024

On a passé la journée aux côtés de Tin Fingers avant leur Ancienne Belgique

| Photos : Hugo Payen pour La Vague Parallèle

Trois mois après nous avoir dévoilé leur somptueux Rock Bottom Ballads, c’est entre les murs de l’Ancienne Belgique que Tin Fingers nous avait donné rendez-vous à quelques heures d’enflammer la scène du club. Sourire aux lèvres et caméra à l’épaule, on a voulu vous raconter cette journée.

Leur tournée battant son plein, c’est à Bruxelles que Tin Fingers atterrit ce soir de mars. À l’inverse de notre météo actuelle, le ciel est bleu et l’air chaud ce jour-là. Ça ne laissait présager que du bon. On avait raison.

Dans quelques heures, le groupe anversois va enflammer la salle et remuer la centaine d’aficionados venus découvrir la manière dont ces nouvelles histoires, cette nouvelle quête de sens – comme nous vous en parlions, prennent vie.

Le stress ? Il arrive juste avant de monter sur scène

Loin de l’agitation habituelle visible par le public, les rires et derniers ajustements semblent être au bout des lèvres de chacun. L’horloge indique 15 heures, le soundcheck vient de se terminer et si l’on en croit notre néerlandais approximatif : tout est prêt pour ce soir.

Quatre ans se sont écoulés depuis le dernier passage du groupe sur les planches de l’Ancienne Belgique. Pourtant, c’est « la maison ». Quelques discussions dans les couloirs interminables du bâtiment, retouches de setlist et dernières répétitions en loge plus tard, c’est l’heure.

C’est long quatre ans quand on y réfléchit. Pas mal de choses ont changé depuis la dernière fois que le groupe a foulé les planches de la salle bruxelloise. Avec un album se voulant plus organique et honnête dans chacun de ses recoins, Tin Fingers s’est vu évoluer.

Souvenez-vous, Félix nous expliquait d’ailleurs que « plus que spontané, l’enregistrement s’est fait de manière très traditionnelle. On s’est éloigné le plus possible des ordinateurs. Je suis arrivé avec ma guitare, mon piano et quelques débuts d’idées puis l’alchimie du groupe a fait le reste ». Une évolution qui déborde alors sur leur manière d’appréhender la scène, de l’occuper.

Bon, l’horloge indique 21 heures. Derrière la porte qui donne sur la petite scène du club, c’est un mélange d’émotions qui se dégage des regards qui nous entoure. Un peu de stress, inévitablement. Mais beaucoup d’excitation. L’excitation de pouvoir raconter ces histoires à nouveau, de pouvoir nous proposer un live où les ordinateurs de Groovebox Memories ont laissé leur place à un véritable ensemble organique. Jouer ensemble et profiter sont les maîtres-mots de la soirée, autant qu’ils sont ceux occupant l’esprit du groupe ces dernières années d’ailleurs.

Plus d’une heure durant, le groupe nous jouera en long et en large ses Rock Bottom Ballads. Il ne leur faudra que quelques minutes pour attraper l’attention de la salle entière. Les têtes se remuent et les sourires envahissent de plus en plus l’espace. Sans surprise, Tin Fingers envoûte le club de l’Ancienne Belgique. Finalement, et sans forcément le savoir, c’est bien ce que nous sommes tous·tes venu·es chercher ce soir.

Quoi ? C’est déjà la fin ?

Notre relation au temps est toujours chamboulée quand on franchit les portes principales de la salle bruxelloise. Notre concert de Tin Fingers n’aura donc pas échappé à la règle, malheureusement. Après plus d’une heure de concert, c’est déjà l’heure pour nous de dire au revoir à nos protagonistes du jour. Notre moment privilégié sur le point de se terminer qu’une pointe de nostalgie pointe déjà le bout de son nez.

Heureusement, Félix et sa bande nous en ont mis plein les yeux et les oreilles ce soir. De quelques envolées lyriques sur leur mythique Song for Sons with a Fucked up Dad ou leur terrible LSD, aux solos de guitares exaltants en tous genres comme sur Hideout, on ne savait plus où donner la tête.

En nous jouant l’entièreté de leur dernier album – accompagné de quelques retours en arrière, c’est ensorcelé·es que Tin Fingers nous a laissé·es. En guise de clap de fin, le groupe nous propose 5G, venu clôturer la soirée tout en volupté. On est sous le charme, une fois encore. Comme la centaine de personnes autour de nous d’ailleurs.

La route de la tournée continue pour Tin Fingers. D’autres salles à enflammer, d’autres personnes à ensorceler. On les envie d’une certaine manière.

(dev & scan : Mori Film Lab)


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