Les dix moments qu’on retiendra du Fnac Live Paris
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Auteur·ice : Joséphine Petit
26/07/2023

Les dix moments qu’on retiendra du Fnac Live Paris

Article co-écrit avec Arotiana Razafimanantsoa

Un festival ouvert à tous·tes dans un cadre incroyable au centre de Paris ? Vous en avez probablement déjà entendu parler. À la fin du mois de juin, le parvis de l’Hôtel de Ville s’habille d’une scène à la programmation transgénérationnelle et d’une foule à la bonne humeur contagieuse. Tous les ans, on nous glisse au moins un petit “et toi, tu vas au Fnac Live ?”. Cette année, La Vague Parallèle s’y est rendue pour vous raconter l’expérience en une myriade de petits instants marquants. Et croyez-nous, ça en valait la peine. Retour sur nos moments favoris du festival.

Le calme après la tempête : les derniers vers de Warhaus a capella après un Timebomb foudroyant

Alors que la résonance du salon de l’Hôtel de Ville hypnotise, Warhaus nous aura tenu·es en haleine dans une course effrénée entre cordes, batterie et cuivres. Ce sont les quelques moments suspendus dans lesquels sa voix vient envelopper la salle que l’on retiendra par leur beauté à en pleurer, lorsque la douceur de l’acoustique caresse la puissance de ses graves, et que Timebomb se termine sur un “how could you baby ?” traînant à déchirer les cœurs les plus sensible.

© Anne-Clémence Fouin pour La Vague Parallèle


 

Cet inconnu en tee-shirt blanc qui aura passé le concert de Hot Chip sur des ressors au milieu de la foule

Parfois le bonheur d’une personne a le pouvoir de faire celui des autres. Et c’est ce jeune homme en tee-shirt blanc qui connaissait toutes les paroles et semblait vouloir toucher le ciel à chaque morceau qui nous aura permis d’apprécier plus encore le concert de Hot Chip. On l’aura probablement regardé plus que la scène, et même souri lorsque la sécurité ira jusqu’à lui demander d’arrêter de sauter. Qui ne rêve pas d’une fosse entière de public heureux à en décrocher les nuages ?


 

Lorsqu’on a foulé le plancher du salon de l’Hôtel de Ville sur les premières notes de Everybody’s Got To Learn Sometime du grand Beck en acoustique

Que votre référence soit Eternal Sunshine of the Spotless Mind ou bien LOL – excusez notre génération – les premières notes d’Everybody’s Got To Learn Sometime remuent. D’une plongée dans la mémoire émotionnelle à un cocon de douceur maternelle sous un plaid duveteux un dimanche après-midi, ce morceau sait résonner droit dans le ventre, là où il réchauffe et adoucit les cœurs. Se rappeler que tout le monde a encore à apprendre, encore plus lorsque c’est Beck qui nous le chante sous les dorures et dans l’écho du salon de l’Hôtel de Ville, ça ne peut pas faire de mal. Au contraire, ça recommence quand ?

© Anne-Clémence Fouin pour La Vague Parallèle


 

Toutes les mains qui se sont levées en l’air dans la nuit pour « rejoindre la stratosphère » à la demande de Polo & Pan

Ce sont aussi les moments d’union qui font les grands concerts. Lorsque le parvis de l’Hôtel de Ville a fait déferler une vague de mains dans les airs à la demande du groupe, on a fermé les yeux par réflexe, comme si nos pupilles se faisaient objectif, pour garder l’image en tête. Et elle y est toujours, dans notre mémoire. On vous met au défi de tester l’astuce au prochain concert de Polo & Pan.


 

Quand la scéno d’Agar Agar a ouvert les yeux

Et pas qu’un peu. Deux grands yeux rouges et blancs qui ont jailli de nulle part au beau milieu du concert. Si certain·es se demandaient encore ce que faisait ce grand rocher sur scène, tout a pris sens en un instant. À travers une installation géniale et loufoque, Agar Agar a conquis dans une vague d’approbation un·e à un·e les festivalier·es, alors que des “c’est quoi ce morceau ?”, “celui-là s’appelle comment déjà ?” commençaient à éclore autour de nous.

© Quitterie Scipioni-Guenancia pour La Vague Parallèle


 

La fumée recouvrant les dernières notes de Violet Indigo dans un frisson général

Fouler l’avant de scène entre deux concerts au Fnac Live n’est pas une mission facile. Découverte aux iNOUïS du Printemps de Bourges Crédit Mutuel, on comptait sur Violet Indigo pour relever la mission haut la main, et c’est désormais chose faite. Dans une tornade d’énergie et de bonne humeur, l’artiste a fait déferler ses morceaux un à un sur le parvis, faisant petit à petit hocher les têtes. Alors que nos yeux se posent sur elle à l’heure des dernières notes de son set, un nuage de fumée fait son entrée balayant la scène, et l’on se dit que le spectacle que l’on vient de voir est digne des plus grands.


 

La foule qui a backé le micro défectueux de Charlotte Cardin au début de Phoenix pour finir en chorale générale

Après avoir fait danser le public sur Passive Agressive, Charlotte Cardin ralentit la cadence en enchaînant avec Phœnix. Alors que ses musiciens ont fait résonner les premières notes, l’excitation monte dans l’attente de sa voix enivrante, celle qui nous procure des frissons lorsque, dans le noir, on écoute Phoenix avant de nous endormir… Mais les aléas du direct ont joué leur rôle et pendant quelques secondes, le micro de Charlotte a soudainement cessé de transmettre le son. Alors le public s’est spontanément mis à chanter en chœur “you told me you love me, I said it back I don’t mean it…”. Un imprévu qui s’est transformé en un moment intime partagé entre une Charlotte Cardin prise d’émotions et son auditoire.

© Quitterie Scipioni-Guenancia pour La Vague Parallèle


 

Quand Johnny Jane nous donne envie de sortir nos Kleenex

Ma préférée c’est celle où il parle de son ex.” Oui, nous aussi on l’adore ! Quand Johnny Jane a entamé les premiers vers de Kleenex, un mélange d’émotions a surgi pour rendre l’ambiance encore plus palpable. Avec son air nonchalant, il a chanté ces paroles empreintes de nostalgie en entraînant la foule dans cette énergie détendue mais réminiscente qui nous donnait presque envie de sortir nos mouchoirs…

© Quitterie Scipioni-Guenancia pour La Vague Parallèle


 

Zaho de Sagazan qui a levé la salle entière en à peine deux titres dans un ouragan électrisant

Il aura suffi de deux petites chansons et des premiers accords d’Aspiration à Zaho de Sagazan pour lever une salle déjà brûlante. Lorsqu’elle clame sa “chance de jouer dans un endroit surdimensionnel”, on se dit qu’au-delà de jouer, elle habite le lieu, le secoue et le renverse en un concert magnétique.


 

La chaleur moite et enveloppante du crépuscule tombant sur This Fire de Franz Ferdinand

Spots rouges feu et chaleur fiévreuse. La foule nostalgique reprend les paroles de ce tube qui approche doucement mais sûrement ses vingt ans d’existence : “this fire is out of control, we’re gonna burn this city !”. Comme un écho à ce week-end de révolte sociale, qui malheureusement verra la dernière soirée du festival annulée, mais bien heureusement n’enlèvera jamais son engagement à la musique, Franz Ferdinand aura mêlé avec passion la ferveur de nos émotions adolescentes aux actuelles dans un final to remember.

© Quitterie Scipioni-Guenancia pour La Vague Parallèle

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