Il y a un an, Leaf Dog nous balançait son titre My Scene. Un banger où le rappeur anglais résumait parfaitement bien le chemin parcouru par le rap et le grime au UK. Ces genres sont tellement estimés aujourd’hui, qu’ils nous ont fait oublier qu’il n’y a pas si longtemps Royaume-uni rimait avec rock indie. Dans ce flow de sortie, un artiste a pourtant retenu notre attention, en soufflant un vent de fraîcheur sur la scène britannique: Bakar.
Avec son titre Big Dreams, sorti à la fin de l’année 2017, il a tout simplement rebattu les cartes en nous montrant que la scène d’hier pouvait s’immiscer dans celle d’aujourd’hui. Le plus frappant, avec ce premier single, c’est que les espoirs et les codes de la rue se retrouvent plaqués sur une instru qui rappelle les glorieuses heures du rock indé des 2000’s. Et dès la première écoute, comparer la voix de Bakar, à celle de Kélé de Bloc Party, ne parait pas dénué de sens.
Bakar, n’est ni un chanteur, ni un rappeur. Il est tout simplement les deux. Pour les plus nostalgiques, il exhumera vos premières émotions à l’écoute de Jamie T ou de The Streets. Tandis que pour les autres, il sortira du lot. Non pas parce qu’il invente de nouvelles choses. Mais simplement parce que l’histoire poursuit son cycle naturel. Et l’écriture rock procède à une nouvelle réorganisation.
Le jeune londonien vient de lâcher Millions Miles. Une chanson sur laquelle, il abandonne sa mélancolie sur un rythme de guitare tranchant, avant de laisser place à un refrain empreint de réflexion. Un avant goût de sa Mixtape à venir, BADKID, qui peut être sonnera le retour du son indé Britannique.
Allez l’OM.
