Deportivo à la Cigale, quand le théâtre devient cour de récré
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Auteur·ice : Claudia Pouly
09/02/2014

Deportivo à la Cigale, quand le théâtre devient cour de récré

Si vous pensez que le rock français est mort, réduit aux singles insipides des BB Brunes, et bien, c’est que vous ne connaissez pas Déportivo. Évidemment, comme ils sont, à mon grand regret, très peu exposés dans les médias, ce n’est pas votre faute. Mais maintenant que je vous ai mis au courant, vous n’avez plus d’excuse pour ne pas répandre la bonne parole. Il faut faire quelque chose, je ne sais pas, descendons ensemble dans la rue hurler à la gueule des passants que Déportivo, ça dépote grave! Foutons leurs cds en tête de gondole, là où doivent se trouver de vrais artistes, et pas Booba.

Jeudi 6 février, j’étais à la Cigale, et bordel je n’avais pas vu une salle aussi déjantée depuis les Black Lips, en juin dernier. Début de soirée, installée devant la scène, serrée contre des gens que je ne connaissais pas, mais qui durant quelques heures allaient être comme des amis, complices et solidaires, j’étais bien, impatiente de foutre un joli bordel avec eux. Oui, parce qu’une date de Déportivo, c’est de l’implication de la part du groupe, ça c’est peu de le dire, mais aussi de la part du public, invité à monter sur scène pour danser, slammer et… faire des bisous aux musiciens. La générosité d’un concert de M et l’énergie d’un set de Nirvana. Nous étions tous frères quand, déchaînés, nous criions en chœur “Autant s’adresser à la foudre” avec Jérôme, le chanteur. Un vent d’amour et de liberté soufflait sur La Cigale.

Des grosses grattes, pour ne pas dire “couillues”, une voix tantôt éraillée tantôt charmante, des paroles taillées sur mesure pour la “blank generation” du 21ème siècle, un batteur et un bassiste qui déchirent tout, un guitariste qui en jette, bref, de la bonne musique, vivante et sincère, oscillant entre “garage” brut et pop travaillée. Une setlist intelligente, globalement “bourrin”, dans laquelle quelques ballades se glissent pour nous permettre de respirer. On ne s’ennuie pas une seule seconde, et puis surtout, on se sent à la maison. Alors n’hésitez vraiment pas à aller les voir, ils sont actuellement en tournée.

Retrouvez Deportivo:

– le 12 févier à Toulouse (La Dynamo)

– le 13 février à Marseille (Le Poste à Galène)

– le 14 février à La Ravoire (Espace Jean Blanc)

– le 20 février à Rennes (l’UBU)

Ou sinon, vous pouvez aller voir vous-mêmes sur leur Facebook ici.

Leur quatrième album, “Domino” en vente depuis le 14 octobre 2013.

 

Crédit photo: Un Disque Un Jour

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